Guerre contre la drogue

Les dossiers de l'Institut transnational (Amsterdam) sont une source inestimable d'informations concernant la problématique des cultures illicites, du trafic de drogue et des conflits armés qui affectent généralement les zones de production.

Alors que la Convention unique de 1961 n’avait en matière pénale qu’une valeur incitative, la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite des stupéfiants et des substances psychotropes (Convention de 1988) [1] rend contraignante l’adoption de mesures pénales :

Les gouvernements et leurs agences de répression ne veulent en aucun cas perdre leurs outils de persécution !

Il est intéressant de constater que les premiers traficants de drogue à grande échelle de l’ère moderne furent les Anglais, qui souhaitaient, dès le XVIIIe siècle, rétablir par tous les

La guerre à la drogue (War On Drugs), que certains militants n’hésitent pas à surnommer « guerre contre certaines drogues » (War On Some Drugs), est un concept qui a fait son apparition pour la première fois en 1968, lors d’un discours électoral de Richard Nixon tenu à Disneyland. [28] Dès cette époque, les réalités du conflit armé et de la production et consommation de drogues illicites étaient interreliées, puisque la grande majorité des toxicomanes états-uniens étaient en fait des vétérans de la guerre du Viêt-Nam ayant développé leurs habitudes de consommation lors de leur séjour en Asie du Sud-Est. Par ailleurs, certains opposants politiques du Parti Républicain (groupes noirs radicaux, hippies, étudiants) s’avéraient être de grands consommateurs de drogues douces.

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