L’efficacité du cannabis médical: ce qu’il faut savoir
Pour les autres bienfaits supposés du cannabis, davantage de recherche sera nécessaire
L’efficacité du cannabis médical: ce qu’il faut savoir
Cannabis
Produit vendu par la Société québécoise du cannabis. Photo: Léa-Kim Châteauneuf / Wiki Commons
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Publié 13/10/2024 par Kathleen Couillard
L’utilisation du cannabis à des fins médicales est légale au Canada depuis 2001. Pourtant, plus de deux décennies plus tard, ses bénéfices restent difficiles à mesurer.
Ce n’est pas que l’on doute de la pertinence d’utiliser du cannabis. Au contraire, le recours au cannabis pour traiter des maladies ou soulager des symptômes est attesté depuis plus de 4000 ans, soulignaient en 2020 des chercheurs de l’Équateur dans une revue de la littérature sur le sujet.
Le cannabis a bel et bien été un médicament officiellement reconnu au 19e siècle, rappelaient en 2016 les auteurs d’un document produit par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS).
Entre 1920 et 1950, le cannabis est toutefois devenu illégal dans plusieurs pays. Il a commencé à être partiellement autorisé pour usage médical aux États-Unis en 1978, puis en Irlande en 1998, en Israël en 1999 et au Canada en 2001. La France a dû attendre 2013.
Comment les cannabinoïdes agissent-ils?
Un plant de cannabis contient plus d’une centaine de substances appelées cannabinoïdes, dont les plus connues sont le THC et le CBD, expliquait en 2019 le Centre national pour la médecine complémentaire et intégrative des États-Unis. Le corps humain produit lui aussi ses propres cannabinoïdes. Ils ont toutefois une structure chimique différente du THC ou du CBD.
Beaucoup des récepteurs pour les cannabinoïdes sont présents dans le cerveau humain, en particulier sur les neurones. Ils se retrouvent également sur les cellules responsables de l’inflammation et de l’immunité. Le THC et le CBD produisent donc leurs effets en interagissant avec ces récepteurs, mentionnaient en 2022 des chercheurs américains dans un texte soulignant le potentiel thérapeutique du cannabis.
Puisque le système endocannabinoïde est impliqué dans plusieurs mécanismes du corps humain, le cannabis a le potentiel d’être utilisé dans le traitement de plusieurs maladies, ajoutait en 2022 le Regroupement de pharmaciens experts en soins palliatifs du Québec, dans un outil clinique sur l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques.
Pourquoi est-ce un produit difficile à étudier?
Il existe toutefois peu d’études rigoureuses sur l’utilisation du cannabis à des fins médicales, observaient ces mêmes pharmaciens en 2022. D’une part, les échantillons sont petits et le suivi des patients est généralement à court terme.
D’autre part, plusieurs facteurs compliquent les recherches. Par exemple, la quantité de cannabinoïdes peut fluctuer selon la variété de la plante et les conditions environnementales dans lesquelles on l’a cultivée.
Par ailleurs, il est possible d’utiliser non seulement la plante directement, mais aussi de purifier les cannabinoïdes à partir d’extraits de cannabis. Et certains peuvent même être synthétisés en laboratoire.
Enfin, la façon d’administrer le cannabis a une influence sur les effets ressentis, peut-on lire sur le site MedlinePlus, associé aux Instituts de la santé des États-Unis (National Institutes of Health, un des plus gros organismes subventionnaires en santé du monde). Le cannabis peut en effet être fumé, incorporé aux aliments, vaporisé ou pris sous forme d’huile ou de capsule.
Trois utilisations du cannabis confirmées
Trois utilisations du cannabis sont mieux documentées que les autres, selon l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec. Toutefois, même dans ces cas, le cannabis et les cannabinoïdes sont considérés comme un traitement de dernier recours, parce qu’il existe des risques associés à leur utilisation.
1) Nausées et vomissements
Selon une analyse publiée en 2015 par le collectif à but non lucratif Cochrane — qui réalise des revues systématiques en santé — les patients qui ont utilisé des cannabinoïdes seraient trois fois plus nombreux à rapporter l’absence de symptômes que ceux qui avaient reçu un placebo.
De plus, les cannabinoïdes seraient aussi efficaces que les traitements conventionnels.
La même année, une autre analyse réalisée à partir de 28 études par une équipe internationale de chercheurs concluait que les cannabinoïdes avaient de plus grands bénéfices qu’un placebo. Toutefois, cet effet était souvent jugé faible — c’est-à-dire qu’il n’était pas toujours statistiquement significatif.
Par ailleurs, l’analyse du Collectif Cochrane a révélé que le cannabis et les cannabinoïdes causaient davantage d’effets secondaires que les traitements conventionnels. C’est pour cette raison qu’il est peu probable que leur utilisation pour soulager les nausées et les vomissements devienne très répandue. Mais ils demeurent une bonne option pour les patients réfractaires aux autres traitements.
2) Douleur chronique
Certains médicaments dérivés du cannabis sont approuvés au Canada pour traiter la douleur chronique, soulignait le CCDUS en 2016. Les adultes qui reçoivent un traitement avec du cannabis ou des cannabinoïdes sont en effet plus susceptibles de rapporter une diminution de leurs symptômes, ajoutait en 2017 le Comité sur les effets sur la santé du cannabis des Académies nationales des sciences, d’ingénierie et de médecine des États-Unis (NASEM).
Toutefois, là encore, les résultats des études sont mitigés, concluaient les chercheurs de l’Équateur. Sur un total de 20 études, 9 rapportaient des bénéfices, 3 des effets négatifs et 8 des résultats ambigus. En raison des effets psychoactifs et des risques de dépendance, certains cliniciens considèrent que les bénéfices du cannabis ne sont pas suffisants pour compenser les effets négatifs, remarquait le CCDUS.
3) Sclérose en plaques
L’utilisation de cannabinoïdes semble améliorer les symptômes de frigidité musculaire rapportés par les patients souffrant de sclérose en plaques, mentionnait le NASEM en 2017. Cependant, l’amélioration est plus limitée lorsqu’elle est mesurée de façon objective par un médecin.
C’est aussi ce que concluait une revue systématique publiée en 2014 par des chercheurs américains ainsi qu’une méta-analyse réalisée à partir de 17 études en 2018. Selon les auteurs de cette méta-analyse, l’effet placébo est important dans ce genre d’étude, car il est difficile de cacher aux participants s’ils reçoivent un placébo ou du cannabis.
(Ils ont oublié 4 - l’Épilepsie réfractaire aux nombreux médicaments inefficaces
prescrit même à des enfants pendant des années. Zappiste)
Y a-t-il d’autres bénéfices ($) ?
Pour les autres conditions médicales, la recherche est prometteuse, mais pas encore suffisante pour conclure, remarquait le CCDUS en 2016. Par exemple, des récepteurs de type CB1, présents dans notre cerveau et notre moelle épinière, sont également présents dans le côlon, ce qui laisse supposer que les cannabinoïdes pourraient être utiles pour soulager les symptômes du syndrome du côlon irritable. Il n’y a toutefois pas assez d’études pour le confirmer.
Par ailleurs, l’anxiété est la raison la plus souvent invoquée pour consommer du cannabis dans un but curatif. Une petite étude (24 patients) réalisée en 2011 avait bien montré qu’une «simple dose» pouvait réduire de façon significative l’anxiété chez des gens qui se préparaient à une présentation orale et qui souffraient d’anxiété sociale. Dans leur texte de 2022, les chercheurs américains mentionnaient que huit essais cliniques étaient alors en cours.
Ces chercheurs ajoutaient que certaines données suggèrent que le CBD aurait un effet sur les convulsions chez les patients épileptiques. Enfin, le cannabis pourrait aussi stimuler l’appétit chez les patients avec le VIH ou le cancer, peut-on lire sur le site Medline Plus.
Verdict
Le cannabis et ses composés peuvent être bénéfiques pour soulager certains symptômes comme les nausées, les vomissements, la douleur chronique et les contractions musculaires involontaires. Ces bienfaits sont toutefois accompagnés de plusieurs effets secondaires.
Pour les autres bienfaits supposés du cannabis, davantage de recherche sera nécessaire, parce que beaucoup de facteurs viennent compliquer l’analyse des résultats.
Épilepsie : certaines données suggèrent ! FAUX !
Ces chercheurs ajoutaient que certaines données « suggèrent » que le CBD
« aurait » un effet sur les convulsions chez les patients épileptiques.
FAUX !
Les Responsables doivent rendre compte de leur politique, et doivent réparer les dommages qu'il ont causés !
Les recherches des scientifiques sur des humains, double aveugle
et répété par des chercheurs indépendants « ne suggèrent pas mais affirment prouvent que »
le CBD et en mélange avec du THC « ONT » un effet réel sur les convulsions chez les patients,
des enfants avec épilepsie réfractaire aux nombreux médicaments, jusqu'à 20 par jour
prescrit$ pendant des année$ même si prouvés inefficaces dangereux, addictifs et à dose mortelle.
Cannabis. CBD contre l'épilepsie:
Il possède aussi l’avantage de ne pas être toxique
et de ne produire aucun effet secondaire grave,
contrairement à de nombreux médicaments utilisés couramment contre l’épilepsie.
Soumis par Zappiste le 28 mai « 2016 » - 09:22.
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/3828
Des parents et des scientifiques soutiennent une nouvelle étude
sur les avantages des médicaments à base de cannabis
pour les enfants atteints d’épilepsie sévère
Soumis par Zappiste le 1 novembre « 2023 » - 07:30.
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/7614
Plus de 35 000 enfants atteints d’épilepsie réfractaire
qui ne peuvent pas être contrôlés avec des médicaments établis !
Cannabis - Charlotte Figi, la petite fille du Colorado qui a inspiré le mouvement du CBD, est décédée du coronavirus
Soumis par Zappiste le 8 avril 2020
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/5300
L’histoire de Charlotte a pris une importance mondiale en 2013, lorsqu’elle est apparue dans un documentaire du Dr Sanjay Gupta de CNN. Le documentaire montre Charlotte en train de rire et de jouer, son épilepsie contenue par le CBD.
Votre travail est terminé Charlotte, le monde a changé...
« Charlotte ne souffre plus. Elle est sans crise pour toujours. Merci beaucoup pour tout votre amour »,
Publié Il y a 5 heures le 8 avril 2020
Par Aurélien BERNARD
Charlotte Figi, la petite fille de Colorado Springs qui a lancé un mouvement entraînant des changements radicaux dans les lois sur le cannabis à travers le monde, est décédée des complications liées au nouveau coronavirus. Elle avait 13 ans.
La mort de Charlotte a été annoncée mardi soir par un ami de la famille sur la page Facebook de sa mère, Paige Figi.
« Charlotte ne souffre plus. Elle est sans crise pour toujours. Merci beaucoup pour tout votre amour », a-t-elle écrit.
Ces dernières semaines, Paige Figi avait publié sur Facebook qu’une grave maladie avait frappé tous les membres de sa famille et envoyé Charlotte à l’hôpital. Elle n’a jamais dit explicitement qu’il s’agissait de la COVID-19, la maladie causée par le coronavirus, précisant notamment que la famille n’avait pas pu se faire dépister. La Realm of Caring Foundation, une organisation co-fondée par Paige Figi, a confirmé mercredi sur Facebook que la mort de Charlotte était due à des complications dues au coronavirus.
« Votre travail est terminé Charlotte, le monde a changé et vous pouvez maintenant vous reposer en sachant que vous quittez le monde pour un meilleur endroit », a écrit la Realm of Caring Foundation sur Instagram.
Charlotte souffrait du syndrome de Dravet, une forme d’épilepsie rare et incapacitante qui apparaît dès le plus jeune âge.
Depuis ses 3 mois, Charlotte subissait des centaines de crises d’épilepsie par jour. Les traitements pharmaceutiques classiques étaient inefficaces. A 5 ans, Charlotte avait des difficultés à marcher et à s’exprimer, et se nourrissait avec une sonde.
Après avoir entendu parler d’une famille en Californie qui traitait les crises d’épilepsie de leur enfant avec de l’huile de cannabis, Paige Figi s’est documentée et a contacté un propriétaire de dispensaire de cannabis au Coloradao nommé Joel Stanley, qui, avec ses frères, avait aidé à développer une souche de cannabis riche en cannabidiol (CBD).
Les crises de Charlotte ont considérablement diminué lorsqu’elle a commencé à utiliser de l’huile de CBD, à tel point que Paige a sevré Charlotte de ses anti-épileptiques. Charlotte a rapidement pu marcher, jouer et se nourrir. Son histoire a été présentée dans la littérature universitaire. Le mois dernier, Paige a publié sur Facebook que cela faisait cinq ans que la sonde d’alimentation de Charlotte avait été retirée.
En son honneur, les frères Stanley avaient nommée leur variété CBD, Charlotte’s Web.
L’histoire de Charlotte a pris une importance mondiale en 2013, lorsqu’elle est apparue dans un documentaire du Dr Sanjay Gupta de CNN. Le documentaire montre Charlotte en train de rire et de jouer, son épilepsie contenue par le CBD.
Des centaines de familles ont alors déménagé au Colorado à la recherche de CBD pour leurs enfants.
Charlotte est rapidement devenue un visage du mouvement du cannabis médical à travers le pays et le monde. Aujourd’hui, 47 États américains autorisent les produits au CBD sous une forme ou une autre. Le chanvre a aussi été légalisé au niveau fédéral. Et l’Epidiolex, de l’huile de CBD, vient tout juste d’être sorti des substances contrôlées.
« Elle était une lumière qui éclairait le monde. C’était une petite fille qui nous portait tous sur ses petites épaules », ont écrit les frères Stanley dans un hommage publié mardi soir sur leur site Web. « … Ce qui était son histoire est devenu une histoire partagée par des centaines de milliers de personnes et une inspiration pour plusieurs millions d’autres dans leur chemin vers une amélioration. Charlotte était et sera, le cœur de notre passion et la conviction que la dignité et la santé d’un être humain sont un droit. »
« Le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance, mais le refus de savoir. »
« L'individu » n'est qu'une somme de sentiments conscients, de jugements et
d'idées fausses, une croyance, un morceau du vrai système de vie ou de
nombreux morceaux pensés ensemble et filés ensemble, une « unité », qui ne
tient pas ensemble. Friedrich Nietzsche
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