Suivi: Pesticides dans les petits fruits : l'identité des demandeurs dévoilée
Santé Canada se base principalement sur les données et les études fournies par les fabricants de pesticides pour les évaluer
Agriculture Canada et le géant des pesticides Syngenta ont effectué des démarches auprès de l'agence réglementaire fédérale.
Thomas Gerbet (accéder à la page de l'auteur)
Thomas Gerbet
3 h 58 | Mis à jour à 6 h 35
Il ne fallait pas chercher bien loin de Santé Canada pour trouver qui a demandé de revoir les limites de résidus de pesticide dans les petits fruits. La réponse se trouvait au sein même du gouvernement fédéral, à Agriculture et Agroalimentaire Canada. Et comme la multinationale Bayer pour son glyphosate, le fabricant Syngenta a aussi demandé la même chose. Des experts remettent en question le processus.
Santé Canada explique que des exigences légales l'empêchaient de révéler l'identité de ceux qui avaient fait la requête controversée.
Après avoir fait l'objet de critiques la semaine dernière pour avoir proposé d'augmenter les résidus de glyphosate dans les légumineuses, le ministère doit répondre depuis mardi à de nouvelles interrogations, parce qu'il souhaite tolérer trois fois plus de traces de deux pesticides dans les bleuets sauvages et sept fois plus d'un des produits dans les framboises.
Une « priorité » des producteurs de bleuets de Colombie-Britannique
Santé Canada écrit par courriel que c'est à la suite d’une demande faite par le Centre pour la lutte antiparasitaire d’Agriculture et Agroalimentaire Canada qu'elle a proposé d'augmenter les limites maximales de résidus pour l'insecticide sulfoxaflore dans les bleuets sauvages.
Ce Centre établit chaque année des priorités pour aider les producteurs canadiens à protéger le rendement, la valeur et la qualité des cultures, explique la porte-parole de Santé Canada Kathleen Marriner.
La présente demande a été classée comme prioritaire en matière de lutte antiparasitaire par les producteurs de bleuets de la Colombie-Britannique.
Une citation de :Kathleen Marriner, porte-parole de Santé Canada
Le Conseil des bleuets de la Colombie-Britannique, qui représente plus de 600 producteurs, n'a pas été en mesure de répondre à nos questions mercredi.
Les principaux producteurs de bleuets canadiens, situés au Québec, ont déjà annoncé leur opposition à cette demande. Ils n'utilisent pas cet insecticide et s'efforcent au contraire de produire sans pesticide. Les producteurs du Nouveau-Brunswick n'ont pas non plus demandé ce changement.
Après Bayer, Syngenta
Logo de la compagnie en lettres bleues
La société suisse Syngenta est l'une des principales entreprises agro-industrielles du monde.
PHOTO : GETTY IMAGES
En ce qui concerne l'autre pesticide pour lequel le gouvernement est prêt à augmenter sa tolérance, le fongicide métalaxyl, la demande venait directement du fabricant, la multinationale suisse Syngenta.
Santé Canada explique que la compagnie avait présenté une requête pour que son produit, déjà homologué au Canada sur certaines cultures, puisse être utilisé sur davantage de fruits, dont le bleuet sauvage.
Lorsqu'il reçoit une telle demande, le ministère dit avoir l’obligation légale d’évaluer les risques pour la santé et l’environnement, ce qui comprend la spécification des limites maximales de résidus.
Or, lorsqu'on consulte l'étiquette du produit sur le site web de Syngenta, on réalise que le fabricant informe déjà ses clients qu'ils peuvent l'utiliser sur les bleuets sauvages.
Syngenta Canada se conforme aux exigences, assure la compagnie par courriel. Le lobby qui représente les compagnies de pesticides, CropLife, affirme aussi que tout est fait dans les règles.
Ces ajouts mineurs d'utilisation ont entraîné des mises à jour de limites maximales de résidus pour le groupe de culture en entier, ce qui inclut les bleuets, en se basant sur la plus récente science disponible.
Une citation de :Erin O'Hara, vice-présidente de CropLife Canada
Mardi, le premier ministre Justin Trudeau a assuré que son gouvernement se base sur la science pour garder les gens en sécurité et compte aussi écouter les experts, les citoyens, qui ont souvent des préoccupations afin de prendre les bonnes décisions pour les Canadiens et pour notre milieu agricole.
Le processus manque de transparence, selon des experts
Pascal Thériault.
Pascal Thériault, vice-président de l'Ordre des agronomes du Québec et professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université McGill
PHOTO : RADIO-CANADA
L'Ordre des agronomes du Québec (OAQ), qui a lui-même fait l'objet de critiques ces dernières années pour ses liens avec l'industrie des pesticides, s'est dit très surpris par ces récentes propositions de Santé Canada.
Il demande plus de transparence sur les processus de consultations publiques. Par exemple, l’OAQ recommande que le nom du demandeur ainsi que les données et les raisons détaillées justifiant une révision d’une limite maximale de résidus permise soient clairement identifiés et expliqués dans les documents afin de faciliter la compréhension de l’information par les citoyens.
Le vice-président de l'Ordre, Pascal Thériault, également professeur à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'environnement de l'Université McGill, estime que le Canada va à contre-courant du Québec qui chemine vers une diminution de l'utilisation des pesticides.
Nous ignorons encore les impacts des résidus de ces produits combinés les uns aux autres que l’on trouve dans l’alimentation et l’environnement. Voilà pourquoi il est important de demeurer prudent.
Une citation de :Pascal Thériault, vice-président de l'Ordre des agronomes du Québec
Le fait que Santé Canada se base principalement sur les données et les études fournies par les fabricants de pesticides pour les évaluer irrite de nombreux scientifiques.
Pour moi, il y a un problème éthique majeur à ce niveau-là, dit le professeur à la Faculté des sciences de l'Université de Sherbrooke Marc Bélisle. Le gouvernement devrait davantage se pencher du côté de la prévention que de la permission.
Santé Canada assure que les produits évalués pour les petits fruits présentent un risque acceptable pour les humains et l’environnement, y compris pour les abeilles et d’autres organismes, lorsque les instructions figurant sur l’étiquette sont suivies.
Le ministère fait valoir qu'il lui arrive aussi de réviser à la baisse des limites de résidus ou même de ne plus permettre aucun résidu sur certaines cultures, comme il l'a fait récemment avec l'insecticide lambda-cyhalothrine en raison de risques préoccupants liés à l'exposition par le régime alimentaire.
Thomas Gerbet (accéder à la page de l'auteur)
Thomas Gerbet
Se base sur les données, les études fournies par les fabricants
Santé Canada beaucoup plus dangereux pour la santé des canadiens que le cannabis !
Santé Canada affirme que « Nos mesures sont appuyées par des preuves scientifiques. »
Faux c'est un mensonge !
Preuve: Santé/Danger Canada se base principalement sur les données et les études fournies par les fabricants de pesticides pour les évaluer. Déjà Vu !
Les fabricants sont d'autres dealmakers sans compassion qui s'intéressent d'abord à la santé économique de leurs actionnaires pas à la santé publique. Si leurs produits dangereux sont interdits ici ils ne vont pas cesser la production mais vont aller les vendre ailleurs dans des pays pauvres, corruptibles.
Pourquoi ils ne se fient pas aux données probantes et aux études fournies par les producteurs de cannabis thérapeutique ou aux recherches rigoureuses indépendantes en Israël sur des humains, double aveugle, avec placébo suivi de tests cognitifs ?
Ils se fient aussi aux données et aux études fournies par les fabricants de produits homéopathiques.
Pour leur donner:
Un « DIN-HM », ce qui signifie qu'il s'agit d'un produit homéopathique ?
Un « NPN », ce qui signifie qu'il s'agit d'un produit de santé naturel ?
Un « DIN », ce qui signifie qu'il s'agit d'un médicament sans ordonnance ?
Refusé au CBD de cannabis efficace aux effets réels ?
* Déjà Vu !
LA TRAGÉDIE DE LA THALIDOMIDE AU CANADA
https://thalidomide.ca/la-tragedie-canadienne/
Extrait:
Il est important de noter qu’à l’époque, la Food and Drug Administration des États-Unis (FDA) a refusé d’approuver la thalidomide, faute de recherches suffisantes. Ironiquement, c’est une pharmacologue et médecin canadienne à l’emploi du FDA, Frances Kesley, qui grâce à sa rigueur et à son intégrité, a empêché que le médicament soit mis en marché chez nos voisins du Sud. Ayant été mise au fait des risques de neuropathie périphérique associés à la prise de thalidomide, Dre Kelsey avait même spécifiquement demandé que Richardson-Merrell fasse la preuve auprès du FDA que le médicament était sécuritaire pour la femme enceinte, preuve que la compagnie n’a jamais fournie. Seuls des échantillons ont été distribués par Richardson-Merrell aux États-Unis, limitant les ravages de la thalidomide dans ce pays à 17 victimes reconnues.
Le laxisme des lois canadiennes de l’époque a d’abord permis à Richardson-Merrell, sans aucune autorisation ni vérification de la part des autorités canadiennes, de distribuer des échantillons de la thalidomide à des médecins reconnus comme ‘investigateurs cliniques’.
Le Gouvernement du Canada de l’époque a autorisé la commercialisation de la thalidomide au pays sur la base des mêmes informations jugées insatisfaisantes par les autorités américaines. L’information fournie par Richardson-Merrell provenait de l’inventeur de la thalidomide, la firme allemande Chemie Grünenthal.
Vraisemblablement, aucune étude n’avait été faite par des chercheurs indépendants de la firme. Il apparaît que les autorités canadiennes compétentes n’ont questionné ni l’objectivité ni la crédibilité de l’information présentée avec la demande d’autorisation du médicament.
Pesticides
Le gouvernement devrait veiller à la santé et sécurité de SES citoyens au lieu de servir les multinationales.
Nous empirons au lieu de s'améliorer.
Prenons donc des décisions qui nous assurent un futur sain au lieu de favoriser les profits de compagnies qui polluent nos terres, nos cours d'eau et notre corps.
Appelez-moi un "chemo-phobe"!
Appelez-moi un "chemo-phobe"!
À mon avis il reste tout un champ à tout au moins considérer comme étant plausible puisqu'il s'agit de l'accumulation non accidentelle d'effets toxiques légalement tolérés lorsque pris SÉPARÉMENT, pourvu que cela respecte les normes de Santé-Canada en matière de niveaux de *DÉTECTION* - ce dernier mot ayant une importance décisive pour la suite de mon raisonnement.
Car voyez-vous il n'est pas à la portée du simple mortel de se payer le laboratoire (et le personnel) nécessaires à la mesure des niveaux de "traces" de produits de contrôle des infestations biologiques ou "Pest Control Products" en anglais (...), or y'en a des masses d'opportunités pour les "nuisibles" dans ces environnements industriaux fermés!
D'autre part on doit consider une vérité fort simple: les effets toxiques ne font pas simplement que s'additionner, il se multiplient ou du moins interagissent entre-eux. Bref, en principe il est parfaitement légal de couvrir des végétaux (en l'occurence du cannabis voué à l'inhalation par nos voies pulmonaires...) avec autant de "traces" qu'on veut pourvu qu'elles restent dans les limites du non détectable.
Mais allez-donc en prouver l'existance puisque même les industriaux sont incapables de maîtriser l'analyse au point d'assurer qu'un échantillon passera le test des 96 produits autorisés!
En fait tout le système repose sur une notion qui revient à dire "attrappez-moi si vous pouvez".
Jusque-là on pourrait aussi bien conclure à un délire de potteux complotiste en proie à une crise d'anxiété paranoîaque, quoiqu'il me semble probable que ce qui paraît invisible sur le radar des laboratoires-cyclopes de Santé-Canada n'échappe peut-être pas aux antennes des insectes et autres bibittes détestées de tous...
Comment perçoit-on le monde si on est une mite-arraignée, aussi surnommée "Le Borg", car toute résistance s'avère futile (ou presque!). Et c'est justement là qu'il faut en venir, quand on trouve des contenants même vides de myclobutail dans l'espace à accès restreint d'une serre n'y a-t-il pas lieu de conclure qu'après tout ce produit pourtant jadis BANNI sous Harper va maintenant risquer de faire partie du paysage du moment qu'on parviendra à des niveaux de traces "non-détectées" tandis que la puanteur n'échappera pas aux nuisibles qui choisiront tout naturellement de fuir.
Le problème étant que les invasions biologiques peuvent s'adapter ou l'éviter alors que pour les humains on parle d'un moyen de consommation particulièrement direct pour une clientèle captive possiblement exposée à des effets JAMAIS mesurés par aucune étude portant sur les interactions croisée et le long terme, sur une base souvent chronique.
Pas besoins d'avoir des diplômes accrochés au mur pour deviner òu ça peut mener ensuite, mais 3 fois hélas le jeu consiste à d'abord trouver des preuves. Les poissons morts d'axphyxie ça compte pas, c'est circonstanciel! Mais quelqu'un a-t-il jamais fait le rapprochement entre les cadavres flottants et le gas Zyklon?...
Pages
Ajouter un commentaire