Un sergent-détective de la SQ, Luc Caya, blâmé pour «tentative d’intimidation et menace»...

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Montréal
Un sergent-détective de la SQ est blâmé
Agence QMI Jean-François Cyr
14/02/2011 19h20

Le commissaire à la déontologie policière a blâmé un sergent-détective de la Sûreté du Québec pour «tentative d’intimidation et menace» et «pour refus de collaborer à l’administration de la justice» concernant le cas d’une enseignante montréalaise impliquée dans une affaire de production de cannabis.

On reproche notamment au sergent-détective Luc Caya d’avoir abusé de son autorité en vue d’obtenir le nom de l’employeur de Mélanie Fiset-Barriault. Il aurait dû, selon le commissaire, respecter sa vie privée, la loi imposant un devoir de discrétion aux policiers.

Dans un rapport du comité de déontologie, on a pu lire que le 8 janvier 2008, un agent a appelé Mélanie Fiset-Barriault pour lui demander de se rendre au poste de police concernant une perquisition qui avait eu lieu à la mi-décembre 2007 dans la maison qu’elle louait à Saint-Alexandre-D’Iberville. La jeune femme travaillait alors comme surveillante auprès d’élèves du secondaire 4 et 5 à l’école Jacques-Rousseau de la commission scolaire Marie-Victorin.

Trois jours plus tard, Mme Fiset-Barriault s’est présenté au poste de police où elle a rencontré les sergents-détectives Luc Caya et Serge Dubois. Peu avant 16 h, elle a été mise en état d’arrestation pour avoir cultivé du cannabis et l’interrogatoire s’est poursuivit durant 40 minutes. Le rapport précise que le sergent-détective Caya a expliqué à Mme Fiset-Barriault la nature du dossier, tandis qu’elle invoquait son droit au silence.

M. Dubois lui a malgré tout posé des questions portant sur des renseignements personnels tels que ses noms, adresses, date de naissance ainsi que son emploi à la Commission scolaire Marie-Victorin. En apprenant le nom de l’employeur de Mme Fiset-Barriault, Luc Caya a avisé la jeune femme qu’il serait obligé de dénoncer cette situation à la direction de l’école.

La jeune femme a été suspendue pendant une semaine de son poste de surveillante et a ensuite réintégré d’autres fonctions à la division de l’imprimerie de la commission scolaire.

Le 28 janvier 2008, elle a déposé une plainte contre le sergent-détective Caya au bureau du commissaire de déontologie policière.

En juillet, elle a été réaffectée au centre des ressources didactiques de la commission scolaire, où elle a travaillé quatre ou cinq mois. Par la suite, elle a été affectée aux ressources humaines jusqu’en juin 2010.

À la suite de son procès, également en juin, Mélanie Fiset-Barriault a été reconnue coupable d’avoir produit du cannabis, et le juge a ordonné l’arrêt conditionnel des procédures sous le chef d’avoir eu en sa possession du cannabis, en vue d’en faire le trafic.

À l’automne 2010, Mme Fiset-Barriault a remis sa démission à la commission scolaire.

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