CSLE 2005 - 1. Mise en accusation des institutions prohibitionnistes

Le Bloc Pot est un regroupement de partisanes et de partisans pro-cannabis coincéEs entre le milieu criminel avec ses produits chers et frelatés et l'État avec sa police et sa justice répressive. Cette aliénation causée par les lois prohibitives est improductive et insensée. Elle nous prouve incontestablement l'incompétence générale et la mauvaise foi de nos institutions politiques devant des questions aussi simples et criantes.

En effet, la prohibition du cannabis, qui sévie depuis 1923, est une conséquence directe du racisme de nos institutions qu'ils continuent de justifier à posteriori par une action judiciaire tentant de protéger l'individu contre l'abus éminent de son comportement dit « anti-social ». Depuis plus de 30 ans, plusieurs études, enquêtes et comités ont démontré, et ce de façon indépendante des institutions prohibitionnistes, que le cannabis est moins dommageable que la loi qui l’encadre. Tout ce travail critique est toujours sur des tablettes et ignoré par les Parlements et leurs éluEs.

Dans les faits depuis plus de 80 ans, tous les gouvernements d’Ottawa et de Québec ont utilisé la prohibition à des fins de persécution, que ce soit :

  • pour expulser au début du siècle une population asiatique dite « non-civilisée » devenue trop nombreuse pour être intégré au marché du travail;
  • pour persécuter la jeune génération des « baby boomer » qui au milieu des années 60 remettait en question l'autorité;
  • pour collaborer avec les politiques impérialistes des États-Unis, justifiant ainsi des opérations militaires dans différents pays du monde;
  • pour nettoyer socialement le centre-ville « envahi » par les marginalisés qui dérangent la « business as usual »;
  • ou pour contrôler les jeunes qui n'ont pas d'autres lieux de socialisation que les parcs et les rues.

Malgré que TOUS LES POLITICIENS aient proposé à travers le temps un changement législatif, le système prohibitionniste se maintient et persécute annuellement plus de 70 000 personnes. L'histoire de nos institutions dites démocratiques nous démontre encore son incapacité politique et sa partialité économique.

Voilà pourquoi le Bloc Pot propose de mettre fin à la prohibition en établissant une réglementation qui préviendra les abus par une information objective sur les dangers, qui assurera le contrôle de la qualité des produits, qui émancipera les citoyenNEs de l'État afin de permettre l'autoproduction, et qui établira des normes strictes pour les lieux de distribution.