Consommation d’alcool: pas la «catastrophe appréhendée», selon Éduc-Alcool

«La moins bonne nouvelle, c’est que les 18-35 ans, et c’est partout pareil dans le monde, continuent à boire trop et trop souvent, a commenté Hubert Sacy.

Raphaël Pirro | Agence QMI
| Publié le 30 novembre 2020 à 06:00

Après un changement abrupt dans la consommation d’alcool des Québécois lors des premiers mois du confinement, la situation semble s’être stabilisée, exception faite pour les 18-35 qui forment le seul groupe où la consommation excessive a connu un bond inquiétant.

«La catastrophe appréhendée ne se produit pas. Depuis le mois de mai, la situation s'est pas mal stabilisée dans l’ensemble. On a entendu ici et là que ça serait épouvantable, que la consommation d’alcool du monde allait faire qu’on allait ramasser des gens à la cuillère dans la rue, mais ce n’est pas le cas du tout du tout», a déclaré à l’Agence QMI Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’Alcool.

Selon un récent sondage réalisé par la firme CROP pour Éduc’Alcool entre le 19 et le 24 novembre, 8 Québécois sur 10 n’ont pas augmenté (67 %) ou ont diminué (13 %) leur consommation d’alcool au cours du mois de novembre, alors que 2 sur 10 l’ont un peu (17 %) ou beaucoup (3 %) augmentée.

Le sondage renfermait d’autres bonnes nouvelles. «Le chiffre le plus spectaculaire que nous avons découvert, c’est qu’il y a une diminution substantielle des gens qui recourent à l’alcool pour calmer leur angoisse», a dit M. Sacy. Ce chiffre est passé de 28 % en mai dernier à 17 % en novembre.

«C’est vraiment la plus grosse baisse, et elle n’est pas dans la marge d’erreur; elle est évidente, elle crève les yeux.»

La nouvelle est «rassurante» pour le directeur général d’Éduc’Alcool. Selon lui, la pandémie aurait pour effet potentiel de changer «durablement» les habitudes de consommation des Québécois.

«Pendant la pandémie, il y a plus de gens qui boivent plus fréquemment, mais qui abusent moins quand ils boivent. Autrement dit, ceux qui vont consommer la même quantité d’alcool répartie sur plusieurs jours, ça va être une excellente nouvelle et une bonne habitude à prendre», a-t-il répété, en expliquant qu’il est préférable pour la santé de boire raisonnablement tous les jours plutôt que de boire en excès un ou deux jours par semaine.

Autre fait intéressant : le nombre de Québécois faisant des apéros virtuels est resté stable, soit entre les 40 et 50 % de la population depuis le mois d’avril.

Il ressort tout de même de ce sondage une ombre au tableau: le taux de consommation excessive chez les jeunes de 18 à 35 ans.

«La moins bonne nouvelle, c’est que les 18-35 ans, et c’est partout pareil dans le monde, continuent à boire trop et trop souvent, a commenté Hubert Sacy. «Ils ne vont pas mourir tous demain matin, c’est sûr, mais c’est pas une bonne idée en temps de pandémie de boire trop souvent, parce que l’alcool, quand il est bu de manière excessive, sur une base régulière, ça affaiblit le système immunitaire.»

CROP identifie ce groupe comme comprenant surtout des Montréalais «plus fortunés», «qui ont subi un changement de situation d’emploi et ceux qui sont davantage affectés psychologiquement».

Commentaires

Criminalisation des moins de 21 ans pour l'alcool ?

Plus de 10 morts évitables acceptables par jour
n'est pas une catastrophe suffisante qui exigerait la criminalisation des moins de 21 ans ?
Bein voyons donc !

La CAQ aurait perdu ses élections si ils avaient été plus sévères avec les drogues légales qui tuent !

Avant les élections Lionel Carmant a dû se la fermer après avoir affirmé, en anglais seulement, que la CAQ songeait à augmenter l'âge d'achat, de possession, de consommation (moins de 18 ans pour l'alcool), de production personnelle pour l'alcool (sans limite sur le nombre et le taux d'alcool) et le tabac (15 kilos par foyer par adulte) qui rendent accro, malade et ont tué plus de 34 000 Québécois depuis leur élection.
Morts évitables mais culturellement acceptables. Votre gouvernement !

Pas surprenant d'un premier ministre covidiot qui a trinqué à la bière, le sourire aux lèvres, sans masque, sans amende salées, ni distanciation avec Ford en Ontario en ces temps de COVID avec des milliers de morts, de privation, confinement, de soumission aveugle.

«parce que l’alcool, quand il est bu de manière excessive, sur une base régulière, ça affaiblit le système immunitaire.»

Sur une base régulière ?
Éduc'alcool recommande la consommation de 2-3 verres par jour selon le genre et plus lors d'occasions spéciales.
Comme étant de la modération et non pour maintenir une dépendance !

Bu de manière excessive et en combien de temps ?
Temps en pratique pour éliminer des verres d’alcool.
Une fois le verre d’alcool ingéré il faut 30 min pour que le taux d’alcool dans le sang soit au maximum si vous êtes à jeun et 1h lors d’un repas. Après 4 verres d’alcool (par exemple de vin) et un taux maximum estimé à 0,7g/L dans le sang, il faut en moyenne 2 heures après avoir atteint le taux maximum (pour un homme en bonne santé de 70 kg) pour revenir sous les 0,5g/L. Ce qui fait en pratique 2h+30min = 2 h30 au moins à compter de l’absorption du dernier verre si vous avez consommez à jeun et 2h +1h= 3h lors d’un repas.

Ce temps pour une femme sera plus important, il faudra compter 30 min de plus par sécurité, soit 3h et 3h30 respectivement. Dans le cas évoqué ci-dessus, on parle du temps pour revenir sous le taux légal maximum et non pour éliminer totalement l’alcool. Il faudra compter 6 à 10h à partir du dernier verre pour revenir à zéro, ce délai est bien sûr fonction de ce taux.

Au delà d’1,5g/L dans le sang, une nuit de sommeil pourrait ne pas être suffisante pour prendre le volant !

Mais au-delà des règles pour pouvoir prendre le volant, l'alcool disparaît-il rapidement de notre organisme ?
Pas vraiment. Il est détectable dans le sang pendant 6 heures environ, puis 12 à 24 heures dans l'haleine, l'urine et la salive, et jusqu'à 90 jours dans les cheveux.

Pour le cannabis les prohibitionnistes utilisent, les effets résiduels détectables ?

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