Cannabis comestible: pas une solution de rechange, plaide l'opposition

Publié le 20 février 2019 à 12h44 | Mis à jour à 12h49

Cannabis comestible: pas une solution de rechange, plaide l'opposition

CAROLINE PLANTE
La Presse canadienne
Québec
L'opposition s'appuie sur l'Institut national de santé publique pour descendre en flammes l'idée du gouvernement de privilégier le cannabis comestible au cannabis fumé sur la voie publique.

Le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, a suggéré mardi soir devant la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qu'il serait préférable que les Québécois consomment du cannabis sous forme comestible dans les lieux publics pour éviter d'exposer leurs concitoyens - dont des enfants - à la fumée.

Le premier ministre François Legault a repris ses propos mercredi matin, en mêlée de presse à l'Assemblée nationale, y voyant un « accommodement ».

Or, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a déjà prévenu le gouvernement contre les effets pervers des produits comestibles. Dans un mémoire déposé la semaine dernière, il affirme que ces produits comportent des risques tels qu'ils ne peuvent être considérés comme la solution au problème.

L'institut anticipe que la légalisation par le fédéral et la commercialisation de masse des produits comestibles et des concentrés de cannabis provoqueront une croissance de l'usage du cannabis au sein de la population canadienne, en plus de banaliser la substance.

L'ingestion du cannabis, contrairement aux modes de consommation par combustion ou vaporisation, a pour effet de retarder de 60 à 90 minutes ses effets et d'en prolonger la durée d'environ six à huit heures.

Les effets retardés, prolongés et moins facilement prévisibles des produits comestibles posent notamment des enjeux de sécurité routière et de sécurité en milieu de travail, soutient l'INSPQ.

Mercredi, le porte-parole libéral en matière de santé, André Fortin, a déploré que le gouvernement propose à cette étape-ci de l'étude du projet de loi 2 une « solution » qui va « exactement à l'encontre de son objectif » de limiter les impacts du cannabis sur la santé publique.

Rappelons que le projet de loi 2, déposé le 5 décembre dernier, inclut deux grandes mesures, soit le rehaussement de l'âge légal pour posséder du cannabis à 21 ans et l'interdiction de fumer la substance dans l'espace public.

Commentaires

Et au Saguenay mon Linel ?

Et au Saguenay mon Linel ?

Interdiction d’être sous l’effet des cannabis en public !

Avec le cannabis vapoté l’effet est presque instantané
donc il est facile de gérer les effets désirables.

En cas d’excès il suffit de manger, prendre çà cool.

Ce qui n’est pas le cas avec les comestibles !

Avec les comestibles il faut faire comme avec des médicaments d’ordonnance.
Il faut commencer avec une petite quantité pour connaitre les effets
puis augmenter si nécessaire, si désiré.

Même si les médecins connaissent les informations sur le contenu d’un médicament.
Il revient au patient de les informer des résultats positifs ou négatifs
pour qu'ils puissent ajuster la médication.

Avec les comestibles comme mentionné:
L'ingestion du cannabis, contrairement aux modes de consommation par combustion ou vaporisation,
a pour effet de retarder de 60 à 90 minutes ses effets et d'en prolonger la durée d'environ six à huit heures.

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