M. Ksentini: La lutte contre les stupéfiants prend en otage l’avenir de jeunes consommateurs

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Lutte contre la drogue : M. Ksentini appelle à adopter une nouvelle approche

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a appelé à l'adoption d'une nouvelle approche pour faire face à la prolifération des stupéfiants en milieu de jeunes et qui repose sur la révision de la loi sur la lutte contre les stupéfiants qu'il a qualifiée de "dramatique" pour les jeunes consommateurs car prenant en otage leur avenir au lieu de leur prêter aide et assistance

PUBLIE LE : 12-08-2014 | 0:00

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a appelé à l'adoption d'une nouvelle approche pour faire face à la prolifération des stupéfiants en milieu de jeunes et qui repose sur la révision de la loi sur la lutte contre les stupéfiants qu'il a qualifiée de "dramatique" pour les jeunes consommateurs car prenant en otage leur avenir au lieu de leur prêter aide et assistance.

Dans une déclaration à l'APS, M. Ksentini a insisté sur l'importance de réviser" la loi n° 04/18 relative à la prévention et à la répression de l'usage ou du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes qui compte "plusieurs lacunes".

L'application de ses dispositions relatives aux jeunes consommateurs influe négativement sur leur avenir, a-t-il dit. "Est punie d'un emprisonnement de 2 mois à 2 ans et d'une amende de 5.000 à 50.000 DA, ou de l'une de ces deux peines, toute personne qui, d'une manière illicite, consomme ou détient à un usage de consommation personnelle des stupéfiants ou des substances psychotropes, stipule l'article 12 de la loi en question. Il est "inconcevable" de prendre en otage l'avenir d'un jeune qui était en possession de petites quantités de stupéfiants en le condamnant à une peine d'emprisonnement qui "est loin d'être la solution indiquée en pareil cas car provoquant l'effet inverse", estime Me Ksentini.

La situation a atteint un tel degré de gravité dans le sens où le magistrat prononce, de façon systématique, des verdicts à l'encontre de personnes dont les noms sont cités dans des affaires liées aux stupéfiants même "en l'absence de preuve matérielles", a-t-il tenu à faire remarquer.
A ce propos, le président de la CNCPPDH a précisé que le magistrat manifeste des "appréhensions à l'idée d'une relaxe en faveur de personnes impliquées même s'il s’agit de jeunes consommateurs".

"Lors d'un seul procès, 10 à 15 affaires liées au trafic de drogues sont tranchées et l'on constate par conséquent, que la moitié des prisonniers sont des accusés condamnés pour des affaires en rapport avec les stupéfiants", a-t-il poursuivi.

Le collectif de défense "préfère ainsi, prendre en charge des affaires de terrorisme au regard des conclusions préalablement établies".
D'autre part, Me Ksentini a affirmé qu'il était important, outre la révision de la loi en question, de concentrer l'effort sur la protection et la sécurisation des frontières avec le Maroc, considéré comme un pays exportateur de cannabis à travers lequel il tente de "nuire à la jeunesse algérienne". Il a recommandé enfin de mener une "large" campagne de sensibilisation en milieu de jeunes en associant l'ensemble des acteurs dans le but de les prévenir des dangers de la consommation de stupéfiants et les sensibiliser à l'importance de préserver leur santé et leur avenir.

95 tonnes de résine de cannabis saisies durant le premier semestre en Algérie

Plus de 95 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant les six premiers mois de l'année 2014, soit une hausse de 25 tonnes de la quantité saisie durant la même période de l'année 2013, a-t-on appris auprès de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT).

"Au total, 95.592,973 kg de résine de cannabis ont été saisis durant les six premiers mois de l'année en cours, contre 70.202,043 kg durant la même période de l'année 2013", a indiqué le directeur général par intérim de l'Office, Mohamed Benhalla, dans un entretien à l'APS. Se référant à un bilan global des services de lutte contre la drogue, il a indiqué que "toute la quantité de résine de cannabis saisie vient du Maroc", soulignant que l'Algérie "a toujours soulevé ce problème".

"La quantité saisie de résine de cannabis durant le premier semestre de l'année 2014 en comparaison avec la même période de 2013, a augmenté de 36%, a-t-il précisé. M. Benhalla a estimé, dans ce sens, que la situation "n'est pas étonnante, mais reste très inquiétante notamment pour la santé des Algériens et l'évolution de la criminalité". Il a fait remarquer que ce bilan englobe également 1191,126 grammes de cocaïne qui ont été saisies durant les six premiers mois de l'année 2014, contre 217,778 grammes à la même période de l'année 2013, ainsi que la découverte et l'éradication de 2.060 plantes de cannabis et 7.470 plantes d'opium. Les services de lutte ont également saisi 667.931 comprimés de substances psychotropes de différentes marques, contre 583.185 comprimés durant la même période de l'année 2013, soit une hausse de 14% des quantités saisies.

"Les substances psychotropes saisies dénotent que les trafiquants de drogue font transiter ces substances par les frontières sud du pays, a relevé M. Benhalla. Il a expliqué qu'il s'agit d'"une importation illicite de laboratoires clandestins gérés par des trafiquants de drogue", ajoutant qu'il existe également "des médicaments fabriqués dans des laboratoires étrangers, mais qui sont parfois détournés vers les marchés illicites".

Toutefois, il a estimé que les comprimés de substances psychotropes sont destinés surtout à la "consommation locale", contrairement aux résines de cannabis. Evoquant les mesures de lutte, il a indiqué que les quantités saisies "démontrent les efforts colossaux déployés par les services de lutte contre ce phénomène, ainsi que leur bonne maîtrise et leur professionnalisme en la matière".

"L'Algérie fait énormément d'efforts en moyens humains et matériels dans ce domaine", a-t-il souligné, mettant l'accent notamment sur la coordination qui existe entre les différents services concernés par la lutte contre ce fléau.

D'autre part, le même responsable a avancé le chiffre de 8.497 individus, dont 118 étrangers, interpellés par les services de lutte, durant la même période, pour des affaires liées à la détention, trafic ou commercialisation de la drogue. Par ailleurs, M. Benhalla a fait état de l'existence d'une "surveillance accrue" par les pays de la Méditerranée, à travers la mise en place de dispositifs maritimes visant à coordonner leurs efforts pour juguler le phénomène de trafic de drogue.

23.000 personnes condamnées en 2013

Plus de 23.000 personnes ont été condamnées en 2013 par la justice en Algérie pour des affaires liées à la détention, consommation ou commercialisation de la drogue, a-t-on appris auprès de l'Office de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT)."En 2013, le nombre de personnes condamnées pour des affaires liées à la drogue a atteint 23.487 personnes dont 130 femmes", a indiqué à l'APS le directeur général par intérim de l'ONLDT, Mohamed Benhalla.

Parmi ce chiffre global, 17.398 individus, dont 81 femmes, ont été condamnés pour des affaires liées à la détention et consommation de la drogue, alors que 6.089 autres, dont 49 femmes, pour des affaires liées au trafic et commercialisation. S'agissant de la tranche d'âge des personnes condamnées, le bilan fait ressortir qu'il s'agit d'une catégorie dont l'âge oscille entre 18 et 55 ans.

4.500 toxicomanes pris en charge durant le premier trimestre 2014

Plus de 4.500 toxicomanes ont bénéficié d'une prise en charge dans des centres de traitement relevant du secteur de la santé durant le premier trimestre de l'année 2014, a-t-on appris auprès de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). "Au total, 4.544 toxicomanes, dont 243 femmes, ont bénéficié d'une prise en charge durant le premier trimestre de l'année en cours dans des centres intermédiaires de soins pour toxicomanes (CIST) et des centres de cure de désintoxication (CCD)", a indiqué le directeur général par intérim de l'ONLDT, Mohamed Benhalla, dans un entretien à l'APS.

S'agissant de la situation familiale de ces toxicomanes qui ont bénéficié d'une prise en charge dans l'un de ces centres, M. Benhalla a précisé que "3.701 sont célibataires et 772 sont mariés". Evoquant l'âge des toxicomanes qui ont bénéficiés de cette prise en charge, il a précisé que 1.708 sont âgés entre 26 et 35 ans, 1.691 entre 16 et 25 ans, 928 toxicomanes ont plus de 35 ans et 217 ont moins de 15 ans.

A ce titre, il a indiqué que le traitement des toxicomanes et l'addiction aux drogues constituent un "volet important" dans les actions de lutte contre ce fléau, rappelant, à ce tire, le programme pluriannuel de mise en place d'un vaste réseau de centres de prise en charge dans les différentes régions du pays.

Il a souligné que la mission de prévention contre les différents fléaux sociaux, particulièrement contre la drogue et la toxicomanie, incombe à plusieurs secteurs et implique la société civile, tout en exhortant l'ensemble des acteurs concernés à accorder un intérêt particulier au volet de la sensibilisation et de l'information dans ce domaine.

A cet effet, le même responsable a fait savoir qu'un séminaire de formation au profit des associations se tiendra avant la fin de l'année en cours, en vue de sensibiliser sur le danger et les risques liés au phénomène de la drogue.

15 centres de prise en charge des toxicomanes à travers le pays

Il existe 15 centres de prise en charge des toxicomanes à travers le territoire national, a révélé le Dr Mohamed Chekali, sous-directeur chargé de la santé mentale au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Ces centres sont dirigés par les établissements publics de la santé de proximité, a indiqué à l'APS M. Chekali qui a précisé que certains d'entre eux "ont franchi des pas considérables en matière de prise en charge des toxicomanes à l'instar de ceux d’Ain Témouchent, El Khroub, Bou-Ismail et Chéraga".

Il existe également 53 centres intermédiaires à travers le pays dont 30 sont entrés en service alors que les autres sont en cours de réalisation. Près de 11.000 toxicomanes ont bénéficié d'une prise en charge dans ces centres en 2013 a travers le territoire national, a-t-il ajouté.

Les personnes âgés entre 25 et 35 ans sont les plus grandes consommatrices de drogue (4.770 cas) suivie de la catégorie d'âge allant de 15 à 25 (4.338 cas) puis la catégorie de 35 ans et plus (2.686 cas) a souligné M. Chekali. Qualifiant les toxicomanes de victimes.

Il a souligné la nécessité de "les prendre en charge en tant que malades et non pas en tant que trafiquants de drogue".

Par ailleurs, le Dr Chekali a précisé que les ministères de la Santé et de l'Education nationale s'appuyaient sur les unités de dépistage scolaire (UDS) à la faveur d'un programme national d'envergure de prévention. Il a en outre annoncé le lancement prochain d'un programme national de la santé mentale dont une partie sera consacrée à la prise en charge des toxicomanes.

centre Frantz-Fanon de soins aux toxicomanes
Des moyens colossaux

Des "moyens colossaux" sont mobilisés par l'Etat pour assurer une prise en charge des toxicomanes, mais qui restent "insuffisants" au regard du nombre croissant de ces derniers et de la prolifération de la consommation de la drogue en provenance du Maroc, a indiqué Yacine Leulmi, psychiatre au service de prévention et de soins à l'hôpital Frantz-Fanon (Blida).

L'Algérie "a consacré des moyens colossaux pour la prise en charge des toxicomanes à travers notamment la formation de spécialistes et l'ouverture de centres de prévention et de soins aux toxicomanes, a déclaré à l'APS le Dr. Leulmi qui a souligné cependant que ces derniers restaient "insuffisants au regard du nombre croissant de personnes nécessitant des soins et la prolifération de la consommation des stupéfiants au sein de la société notamment le cannabis en provenance du Maroc. Il a précisé que le service de prévention et de désintoxication de l'hôpital Frantz-Fanon comptait 40 lits (hommes) et 10 (femmes) alors qu'il accueille quotidiennement près de 40 toxicomanes de différentes wilayas du pays. Sur la base des cas traités, le cannabis provenant du Maroc vient en tête des stupéfiants consommés suivi des hallucinogènes et à un degré moindre la cocaïne.

Le Dr. Leulmi a tenu à faire remarquer que le toxicomane prenait lui même contact avec le centre ou par le biais d'autres membres de sa famille, soulignant que les toxicomanes hommes dont l'âge varie entre 24 et 35 ans sollicitaient le plus le centre spécialisé.
Le centre accueille également les toxicomanes orientés par les médecins généralistes et psychologues des différents hôpitaux et polycliniques du pays ainsi que les toxicomanes transférés sur décision de justice vers les centres.

Entre autres difficultés que rencontrent les spécialistes en charge des toxicomanes, le Dr Leulmi a affirmé que "les toxicomanes tentent de dissimuler leur addiction à la drogue et refusent de donner des détails sur la quantité et genre de drogue consommée". Ce problème se pose particulièrement avec les adolescents d'où la nécessité de recourir à des analyses de sang, a-t-il renchéri.

Satisfaction à l'égard de la prise en charge par le centre spécialisé

Des toxicomanes soumis à une cure de désintoxication au centre Frantz-Fanon se sont dits satisfaits des conditions et moyens mis à leur disposition en vue d'une bonne prise en charge, a indiqué un jeune de Zéralda (ouest d'Alger) âgé de 29 ans.

Il a avoué à ce propos, qu'il consommait du cannabis depuis 14 ans et de la cocaïne depuis une année, précisant que le sevrage remontait à onze jours, date de son entrée au centre sur recommandation du service psychiatrique de l'hôpital Mustapha-Pacha.

Il a déclaré avoir reçu un choc suite au décès de sa mère, ajoutant qu'il n'avait pu assister à son enterrement en raison de son état d'inconscience causé par la consommation de cocaïne.
"Il me faut deux millions de centimes par mois pour pouvoir me procurer la drogue", a-t-il révélé.

Un autre jeune de 23 ans, originaire de Guelma, a exprimé sa satisfaction de la prise en charge dont il bénéficiait au niveau de ce centre, précisant que son état "s'était amélioré après deux semaines de séjour dans le centre". Il a reconnu utiliser du cannabis depuis cinq ans à raison de 20 g par jour pour un montant de 7000 DA.

400 toxicomanes ont été pris en charge par le CISA de Fouka

Plus de 400 toxicomanes ont été pris en charge par le centre intermédiaire de soin en addictologie (CISA) de Fouka (Tipasa) depuis sa création en 2011, dont près de 60% sont phase de rémission, a indiqué Le Dr Mohamed Hammani, médecin responsable de cet établissement. 64 patients ont été accompagnés dans des processus de réinsertion socioprofessionnelle, a précisé à l'APS le même responsable qui a ajouté qu'une augmentation sensible du nombre de toxicomanes admis a été relevée en 2013.

Par ailleurs, l86 toxicomanes ont été pris en charge en 2013 dont 42% étaient monodépendants et 56% polydépendants alors que 35% sont en rupture de contrat et 4% ont été orientés en hospitalisation. Selon M. Hammani, les cas dépendants se situe entre 16 et 25 ans avec un taux de consommation de 56% où la consommation commence d'abord au cycle moyen puis secondaire et universitaire. Concernant les moyens mobilisés, M. Hammani a indiqué que cet établissement s'est doté des moyens nécessaires pour sauver les jeunes du spectre de la toxicomanie.

Outre la prise en charge, le centre organise des campagnes de sensibilisation au niveau des écoles et maisons de jeunes. Il a souligné également que la qualité des soins en addictologie passe par une rigueur dans l'organisation du travail, ajoutant que les soins passent par plusieurs étapes dont l'accompagnement social et le conseil juridique. M. Hammani a enfin souligné la nécessité de doter les centres intermédiaires de soin en addictologie des moyens nécessaires d'autant que leur travail passe par la pertinence d'une alliance s'appuyant sur le respect et l'intérêt porté à la personne puis à l'authenticité d'un engagement sans limite de l'intervenant.

Le Maroc demeure le principal exportateur de cannabis en 2013

Avec une production de 38.000 tonnes de cannabis, le Maroc reste le principal pays exportateur de cette drogue au niveau mondial devançant l'Afghanistan, l’Ukraine et l'Azerbaïdjan, a révélé un rapport de l'ONU sur les drogues en 2014. Selon un rapport de l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime (ONUDC) pour l'année 2014, la superficie consacrée à la culture de cannabis au Maroc est estimée à "57.000 ha alors qu'elle avoisine 10.000 ha en Afghanistan". Ces chiffres viennent conforter le rapport élaboré par l'Observatoire européen de toxicomanie et drogue pour l'année 2014 et publié à l'occasion de la journée mondiale de la lutte contre la drogue et le trafic illicite (26 juin).

Selon le document, le Maroc a maintenu sa place en tant que principal pays exportateur de résine de cannabis (Hachich) vers les pays européens. Le royaume du Maroc constitue au côté de l'Afghanistan le plus grand exportateur de cannabis dans le monde destiné notamment vers les marchés de l'Europe de l'Ouest et Centre à travers les canaux de l'Espagne et le Portugal, a fait ressortir le rapport qui a concerné 30 Etats européens. 78 millions d'Européens âgés entre 15 et 64 ans ont déjà consommé du cannabis au moment où les autorités européennes ont saisi près de 700 tonnes de cannabis provenant essentiellement du Maroc et Afghanistan.

Pour ce qui est du volet consommation de drogue, le document a démontré une stabilité des moyennes de consommation de drogue à travers le monde soit un taux de 5% de la population mondiale (243 millions d'individus). Par ailleurs le nombre de toxicomanes s'élève à environ 27 millions d'individus soit 0,6% de la population adulte dans le monde (1 sur 200.000 personnes).

Selon le rapport, la production d'opium est en hausse en Afghanistan où se trouve la plus importante culture de pavot dans le monde. Ainsi la superficie cultivée a augmenté de 36% en passant de 154.000 ha en 2012 à 209 ha en 2013 tandis que la récolte a été estimée à 5.500.000 tonnes soit 80% de la production mondiale d'opium. La production mondiale de l'héroïne en 2013 a, quant elle, rebondi aux plus hauts niveaux par rapport à 2008 et 2011.

L'Amérique, l'Océanie et certains pays européens et asiatiques ont enregistré une mutation des consommateurs d'héroïne vers les drogues de synthèse induite, en grande partie, par des prix plus bas et une facilité d'accès, a fait ressortir le document.

Par contre la disponibilité de cocaïne est en baisse dans le monde suite au recul de sa production en 2007.Toutefois la consommation de cocaïne reste importante en Amérique du nord en dépit d'une baisse en 2006 tandis que la consommation et le trafic de cette drogue monte en flèche en Amérique du sud, précise le rapport selon lequel l'Afrique connaît une consommation émergente de la cocaïne ainsi que dans certains pays asiatiques grâce à l'amélioration du pouvoir d'achat.

Il semblerait, selon le rapport, que la consommation de cannabis est en déclin au niveau mondial.

Même s'il est un peu prématuré d'assimiler les nouveaux cadres réglementaires qui autorisent la consommation de cannabis dans certains Etats américains et en Uruguay, il n'en demeure pas moins que nombreux sont ceux qui subissent des traitements suite aux troubles engendrés par la consommation de cette drogue dans la plupart des régions du monde y compris en Amérique du nord.

Pour ce qui est des stimulants de méthamphétamine, les quantités saisies ont plus que doublé au niveau mondial entre 2010 et 2012 du fait d'une augmentation importante des laboratoires où sont fabriqués ce type de drogues notamment en Amérique du Nord et au Mexique. 144 tonnes de stimulants de méthamphétamine ont été saisies au niveau mondial dont la moitié en Amérique du nord et le quart à l'Est et sud-est de l'Asie. Selon le rapport, les nouvelles substances psychotropes illicites sur le marché mondial se sont multipliées à 348 substances entre 2009 et 2013 tandis que les nouvelles substances psycho actives non contrôlées sur le marché mondial ont été estimées, durant la même période, à 347 produits.

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