Des gens dénoncent l’itinérance et ceux qui s’injecte de la drogue ou qu’elle en fume, explique l’inspecteur Pitre.

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Police | Fêtes

Un peu de répit pour les itinérants durant les Fêtes Valérie Gonthier Valérie Gonthier @
Journal de Montréal, Publié le: jeudi 26 décembre 2013, 22H47 | Mise à jour: jeudi 26 décembre 2013, 22H52

L’itinérance ne prend pas congé durant les Fêtes. N’empêche, tout est mis en œuvre pour que les itinérants puissent avoir un peu de répit à cette période, assure Roxane Pitre de la police de Montréal.

L’inspecteur au poste de quartier 21 situé au centre-ville de Montréal a d’ailleurs fait passer le mot à son équipe.

«On a envoyé un courriel à l’ensemble du personnel ici et à nos partenaires. Il faut réaliser que si vous croisez un itinérant durant le temps des Fêtes, vous êtes probablement la seule personne à qui il va parler. Ayons le souci de lui souhaiter Joyeux Noël. De demander comment il va», explique l’inspecteur Pitre.

Selon elle, il est important de traiter humainement les personnes en situation d’itinérance. D’ailleurs, elle se réjouit des initiatives des centres d’hébergement qui font tout pour souligner la période des Fêtes.

«Menu spécial, décorations, musique. Tout gravite autour de Noël pour donner un peu de joie en cette période de réjouissance, qui ne l’est pas pour une personne en itinérance», indique-t-elle.

PAS DE CONGÉ

D’ailleurs, si l’itinérance ne cesse jamais, c’est la même chose pour les ressources qui viennent en aide à ceux dans la rue. C’est notamment le cas de l’Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance (EMRII).

«Que ce soit Noël ou le jour de l’An, ça ne change pas pour nous, indique l’agente Any Gravel, coordonnatrice de l’EMRII­­. Ce n’est pas parce que c’est les Fêtes qu’on va être plus humain. On l’est toute l’année.»

«Si la vie d’un itinérant c’est de se lever le matin, consommer, faire des larcins, mendier, il n’arrête pas un 25 décembre», ajoute Roxane Pitre.

Les expertes remarquent qu’au SPVM il y a plus de gens qui dénoncent l’itinérance pendant le mois de décembre, notamment en raison de la froide température.

«Des gens vont magasiner, voient un itinérant et appellent le 911 pour dire que cette personne est en train de geler à cause du froid ou qu’une autre s’injecte de la drogue ou qu’elle en fume», explique l’inspecteur Pitre.

«C’est une bonne nouvelle que les gens se sentent interpellés. Le jour où on va passer à côté d’une personne itinérante et qu’on n’appellera plus le 911, ça sera grave. Il ne faut jamais perdre cette sensibilité-là», ajoute-t-elle.

UN TOIT À NOËL

De plus en plus, l’EMRII affronte un nouveau phénomène, soit les personnes en itinérance situationnelle ou celles qui se retrouvent à la rue en raison d’un problème de santé mentale, d’une rupture ou autre.

Et pas question qu’elles dorment dans la rue durant les Fêtes. Ni même aucun autre soir par temps froid, insiste la responsable du poste de quartier 21.

«Une personne qui se retrouve sans logement dans le temps des Fêtes va fêter Noël, croyez-moi. Elle ne sera pas dans le drame de la rue. Elle va pouvoir dormir au chaud», assure Roxane Pitre.

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