Cannabis : comment la police judiciaire mène la traque.

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Cannabis : comment la police judiciaire mène la traque

Mots clés : Cannabis, Internet, Traque, FRANCE

Par Jean-Marc Leclerc
23/03/2011 | Mise à jour : 22:49

INFOGRAPHIE - Internet permet à la police de retrouver des trafiquants qui achètent leur matériel sur des sites spécialisés.

Les Pays-Bas n'en sont pas à une contradiction près. Ils exportent sans complexe leurs graines de chanvre… tout en diffusant leurs techniques d'enquête pour débusquer les centres de production cannabique. À la Direction centrale de la police judiciaire, à Nanterre (Hauts-de-Seine), le savoir-faire des agents des Stups fera bientôt l'objet d'une large diffusion au sein des commissariats et des gendarmeries, sous la forme d'un «Guide de l'enquêteur sur la culture de cannabis en intérieur». Histoire de diffuser aux «collègues» les bons réflexes. C'est que cette culture laisse une «signature».

La plante réclame entre 20 et 28°C pour pousser, et de l'eau à profusion. Pour la débusquer, l'idéal est de disposer en hiver d'un hélicoptère avec caméra infrarouge. Il saura détecter les entrepôts étrangement chauffés, alors qu'ils sont censés être désaffectés ou contenir des produits froids, comme du bois ou du ciment. La police peut également éplucher les factures d'eau et d'électricité transmises aux propriétaires des hangars ou des pavillons louches. Car les lampes au sodium, indispensables à la croissance des plants, mais aussi les ventilateurs utilisés pour aérer les salles de production, consomment énormément. À Tignes, récemment, un cannabiculteur en appartement a été trahi par ses excès de kilowatts. Autre méthode: surveiller les poubelles des zones industrielles. Car du chanvre, on ne vend que les sommités florales, celles qui concentrent la substance psychotrope. Le reste, soit 90% de la plante, n'est pas conservé, «même si certains trafiquants utilisent des déchets de feuilles et de tiges pour couper le produit et augmenter ainsi leur bénéfice», explique un commandant de police.

(Zappiste: ces traficants qui utiliseraient les feuilles et les tiges pour augmenter le poids/bénef risquent gros et ne seront pas en biznezz très longtemps.)

Tout le matériel sur Internet

La traque policière se fait aussi sur Internet, où les trafiquants trouvent leur matériel: lampes, ventilateurs, engrais, et graines, bien sûr. Pas moins de 400 «growshops» sont hébergés en France, sous couvert d'inoffensives activités de jardinage. Aux Pays-Bas, le site Sensi Seed fait l'apologie de sa «banque de cannabis» dans toutes les langues. On y vend des chambres de culture ventilées, semblables à des porte-vêtements, des «boosters de floraison» et même de quoi apprendre à «cultiver avec la Lune», pour optimiser la pousse selon le calendrier lunaire. De la «shiva shanti» à 20 euros les dix graines, à la «Marley's collie», à 120 euros, «variété de ganja que célèbre le génial Bob Marley», la banque propose des centaines de variétés. Et même des produits dérivés: casquette, tee-shirt, cartes à jouer. Le tout sera livrable en colis express, dans le monde entier. Des sites de «jardinage» à peine moins explicites «poussent» de Saint-Laurent-du-Var à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Et la cyberpolice engrange les informations sur ceux qui s'y connectent pour y faire leurs emplettes. Avec toutefois ce handicap à surmonter: en France, se faire livrer ces graines de paradis artificiel n'est pas une infraction pénale, tout juste une entorse aux règles administratives qui protègent l'agriculture tricolore…

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Zappiste: perso entre Sensi Seed Bank et ses Organismes Sélectivement Modifiés OSM et Monsatanos et ses Organismes Génétiquement Modifiés , OGM qui rendent dépendants à leurs pesticides, herbicides, fongicides et au rachat de graines pour la prochaine culture car leur plantes donnent des graines stériles.

Ce sont ce genre de graines qu'ils voulaient donner en "cadeau empoisonné" à Haïti...

Mon choix va à SSB et tous ceux qui stabilisent leurs croisements.
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Cannabis : enquête sur les jardiniers de la pègre

Mots clés : Drogue, Cannabis, Criminalité, FRANCE

Par Jean-Marc Leclerc
23/03/2011 | Mise à jour : 22:31

De Montpellier à La Courneuve, les mafias investissent dans la culture massive de cannabis en intérieur.

Orléans (700 pieds), Dinan (1000 pieds), Strasbourg (600 pieds), mais aussi Nîmes, Montpellier ou La Courneuve (700 pieds), sans oublier les plus petites villes, à l'instar de Pamiers (Ariège) ou encore Château-Gontier, paisible commune de la Mayenne, où les forces de l'ordre ont mis la main sur plus d'un millier de plans bien gras de la meilleure marijuana. La culture indoor de l'herbe de cannabis dans des locaux commerciaux désaffectés, des entrepôts, des hangars, diffuse partout dans l'Hexagone. «Comme si le crime organisé avait décidé d'investir massivement dans de nouveaux outils de production plus proches des marchés de consommation», s'inquiète Étienne Apaire, patron de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).

À l'entendre, ce type de culture rayonne en cercles concentriques depuis les Pays-Bas, où les autorités se montreraient plus pugnaces, ces temps-ci, contre les trafiquants. Internet aide à diffuser les méthodes et le matériel. Et les réseaux s'étendent au fil des mois. «À la manière d'une franchise criminelle», explique le juge Apaire.

Pour le commissaire François Thierry, nouveau chef de l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants à la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre, «la lutte contre ce trafic en France devient une priorité parce que les organisations qui s'y livrent figurent parmi les plus dangereuses qui soient». Ce policier issu du terrain connaît l'adversaire. Durant des années, il a été le chef discret du Service interministériel d'assistance technique (Siat), cette structure très spéciale qui forme les agents infiltrés dans les réseaux du grand banditisme et du terrorisme.

L'affaire de La Courneuve, révélée le mois dernier, a fait l'effet d'un électrochoc. «Pour la première fois en France, ce type de trafic s'est révélé adossé à un vaste réseau de traite des êtres humains», note le commissaire Lucas Philippe, chef de la division du renseignement à l'Office des stups. Tout repose sur un calcul cynique: la pègre paie le voyage à des immigrés, venus en l'occurrence du Vietnam, et ceux-ci, tels des esclaves, remboursent leurs «bienfaiteurs» en travaillant comme «jardiniers» dans leurs entrepôts, où la drogue pousse sous lumière artificielle. Un système calqué sur celui des ateliers de couture clandestins. Parfois les «jardiniers» sont armés, pour leur propre sécurité. «Dans ce milieu, explique le commissaire Philippe , il n'est pas rare que la concurrence vienne rafler à force ouverte la production en cours.»

Ce durcissement des méthodes serait notamment venu du Royaume-Uni, où une mafia vietnamienne, justement, a su s'imposer pour contrôler la culture indoor. «Amsterdam a diffusé le process agricole, Londres fournit le management et le petit personnel», résume d'un trait un analyste de la PJ. La Belgique aussi subit de plein fouet ces évolutions.

Récoltes piégées

Parallèlement à la résine marocaine, toujours prépondérante dans le trafic de cannabis, mais malgré tout en perte de vitesse depuis quelques années, «l'herbe des entrepôts cannabiques garantit de beaux profits aux voyous», assure un enquêteur. En la matière, c'est le rendement qui compte. Ainsi, à raison de quatre à cinq récoltes par an, 700 plans saisis, comme à La Courneuve, correspondent à plus d'une tonne d'herbe produite annuellement. Soit environ 1,5 million d'euros de revenus criminels par an. «Ces cannabis factories ne coûtent pas cher à monter, mais elles rapportent 40 fois la mise!», s'exclame un analyste de l'Office des stups. Il n'est pas rare que les gardiens de ces coffres-forts cannabiques piègent les récoltent pour feinter la police ou les éventuels gangs adverses. En Belgique, les «jardiniers» avaient creusé un trou profond planté de pieux en bambou et caché sous une paillasse, pour que l'«ennemi» vienne s'y empaler. Une vieille technique en vogue au temps du Vietcong.

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