Le Maroc annonce la première récolte légale de cannabis de 294 tonnes

après que le pays a approuvé sa culture et son exportation à des fins médicales et industrielles

Le Maroc annonce la première récolte légale de cannabis de 294 tonnes
Par Ahmed Eljechtimi
18 mars 2024 07h58 HAE Mis à jour il y a 6 jours

Article 1 sur 2 Un agriculteur travaille sur des graines de cannabis dans un
village près de Ketama, dans les montagnes du nord du Rif, au Maroc le 13
mars 2021. Photo prise le 13 mars 2021. REUTERS/Stringer/File Photo

[1/2] Un agriculteur travaille sur des graines de cannabis dans un village
près de Ketama, dans les montagnes du nord du Rif, au Maroc le 13 mars 2021.
Photo prise le 13 mars 2021. REUTERS/Stringer/File photo Achat de droits de
licence, ouvre un nouvel onglet

RABAT, 18 mars (Reuters) - La première récolte légale de cannabis au Maroc a
atteint 294 tonnes en 2023, après que le pays a approuvé sa culture et son
exportation à des fins médicales et industrielles, a déclaré l'ANRAC,
l'organisme de réglementation du cannabis.

La récolte a été réalisée par 32 coopératives regroupant 430 agriculteurs
couvrant 277 hectares dans les régions montagneuses du nord du Rif, à Al
Houceima, Taounat et Chefchaouen, a indiqué l'ANRAC dans un courrier
électronique adressé à Reuters.

L'agence des Nations Unies contre les drogues affirme qu'environ 47 000
hectares du Rif sont consacrés à la production de cannabis, soit environ un
tiers de la superficie de 2003 après la répression gouvernementale.

Cette année, le régulateur examine les demandes de 1 500 agriculteurs qui se
sont organisés en 130 coopératives, a indiqué l'ANRAC.

La culture de la variété locale résistante à la sécheresse, connue sous le
nom de Beldia, a commencé ce mois-ci, indique le communiqué.

Bien que le Maroc soit un important producteur de cannabis, la consommation
de cannabis à des fins récréatives est officiellement illégale. En pratique,
c’est toléré.

Près d’un million de personnes vivent dans les régions du nord du Maroc où
le cannabis constitue la principale activité économique. Il y est cultivé
publiquement et fumé depuis des générations, mélangé avec du tabac dans des
pipes traditionnelles à long pied dotées de foyers en argile.

La légalisation visait à améliorer les revenus des agriculteurs et à les
protéger des trafiquants de drogue qui dominent le commerce du cannabis et
l'exportent illégalement.

Jusqu'à présent, deux unités légales de transformation du cannabis
fonctionnent et deux autres attendent du matériel, tandis que 15 produits à
base de cannabis sont en cours d'autorisation pour un usage médical, a
indiqué l'ANRAC.

Le Maroc cherche également à exploiter un marché mondial en pleine
croissance pour le cannabis légal et a obtenu 54 permis d'exportation
l'année dernière.

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Reportage d'Ahmed Eljechtimi; édité par Barbara Lewis

Commentaires

Production con ou sin semillas ?

Production de con ou sin semillas à des fins médicales et industrielles ?

Même la production de chanvre bas en THC ou de récréatif exigent de "la traçabilité" de la graine
à la récolte et des déchets ou plantes détruites.

Un agriculteur travaille sur des graines de cannabis dans un village près de Ketama.

Ils feraient plus d'argent en produisant et vendant des graines à 1 $ chacune qu'avec les fleurs de cannabis.

Une plante pollinisée peut produire des milliers de graines
qui nécessitent moins d'attention à savoir quand c'est idéal pour les récolter.
Tu les touches et elles tombent.

Il y en a même qui vont "s'auto planter" sur le sol du pot.
Sans intervention humaine, avoir été germées avant de les planter.

Les producteurs marocains qui ne peuvent se payer des graines de chanvre
et encore moins à plus de 10 $ chacune pour du récréatif,
vont, doivent produire leurs graines pour les semences et récoltes futures.

À moins que la culture soit, fermée, faite en intérieur avec filtres,
qui bloquent le pollen indésirable et avec seulement des femelles par bouturage
ou graines d'hybrides aphotopériodiques (automatiques).
Qui nécessitera de la climatisation*, ventilation, aération, nécessitant de l'électricité**.

Ce serait surprenant que leur première récolte légale de cannabis extérieur de 294 tonnes métriques
n’ait pas été pollinisée par des dizaines de plantations illicites avec mâles et femelles même à 5-10 Km !

Sachant que chaque fleur mâle produit, 350 000 grains de pollen,
qui sont transportés par le vent sur des distances allant jusqu'à des centaines de kilomètres...

Rappelons que même pour le cannabis industriel pour les fibres
il est préférable de produire des plantes femelles non pollinisées !

Les français, avec une petite touche d'arrogance bien légitime, ont expliqué que la culture de la graine de chanvre, aussi appelée chènevis, est ce qui est le plus simple à réaliser et ne représente pas un véritable défi comparé à la production de fibre textile de qualité où par exemple les plants mâles doivent être éliminés (tiens donc!) pour concentrer les efforts de la plante femelle à la production de fibre. La Loutre ***

* Juillet et août à Marrakech sont les mois d'été les plus chauds, avec une température moyenne de 37 °C.
De juin à août, à Marrakech, les précipitations sont minimes.
Août est le mois le plus sec avec une moyenne de seulement 2 mm de précipitations tout au long du mois.
L’humidité à Marrakech est au plus bas en juillet à 44 %.

** En 2021, environ 80,5 % de la production d'électricité du Maroc
provenait de la combustion de charbon, de gaz et de pétrole.
En revanche, seuls 12,4 % proviennent de l'énergie éolienne et 4,4 % de l'énergie solaire. May 10, 2023

Rappelons qu'il n'est pas nécessaire de produire et récolter des fleurs pour obtenir du chanvre bas en THC.
Les feuilles en stade végétatifs ont des taux bas en THC !;O)

https://blocpot.qc.ca/fr/forum/5111
*** La loutre: La pollinisation croisée
Soumis par Zappiste le 9 septembre 2019

Extraits:

« En plus d'être un enjeu économique, la pollinisation croisée met en
lumière un problème encore plus grand. C'est de la pérennité de l'espèce
dont il est question.

Je crois que la légalisation du cannabis est paradoxalement un des plus
grands dangers que cette plante magique aura connus. Lors des différentes
tentatives d'éradication survenues dans l'histoire, le capital génétique de
l'espèce n'était pas menacé. Aujourd'hui, c'est au génome que nous nous
attaquons. »

Je sens que vous me voyez venir... Et bien voilà! Il semble évident que la
législation sur le cannabis n'est pas terminée. A l'instar de ce qui se
passe aux USA, un grave problème de pollen existe. En effet, le cannabis
étant une plante anémogame ou anémophile, sa pollinisation est assurée par
le vent. Les 350 000 grains de pollen que chaque fleur mâle produit sont
transportés sur des distances allant jusqu'à des centaines de kilomètres là
où il n'y a pas d'obstacle, par exemple la mer Méditerranée. Plus près de
nous, de la pollinisation croisée légère a été observée sur une distance de
10 kilomètres et sévère à 5 kilomètres.

« Son cannabis thérapeutique dispendieux est pollinisé, gâché,
par des producteurs de graines à plus de 5-10 Km ! »

En plus d'être un enjeu économique, la pollinisation croisée met en lumière
un problème encore plus grand. C'est de la pérennité de l'espèce dont il est
question. Je crois que la légalisation du cannabis est paradoxalement un des
plus grands dangers que cette plante magique aura connus. Lors des
différentes tentatives d'éradication survenues dans l'histoire, le capital
génétique de l'espèce n'était pas menacé. Il a suffit que des graines soient
préservées. Aujourd'hui, c'est au génome que nous nous attaquons. Grâce à la
pollinisation croisée et à la démocratisation de sa culture, nous
introduisons les gènes de chanvre industriel dans le cannabis. Déjà, à ce
point de vue, on pourrait par exemple, remettre en question l'introduction
des gènes de cannabis ruderalis pour obtenir les hybrides aphotopériodiques
(automatiques), à la différence que ces travaux sont exécutés par des pros,
non pas par le vent.

Il est important d'y voir, et vite. On doit encourager les producteurs à
adopter des choix de culture sans pollen. Pour ce faire, la teneur limite en
THC doit être élevée à 0,5% et de nouvelles variétés de semences (textile,
CBD) doivent être approuvées par Santé Canada. On doit créer des zones
d'exclusion ou des espaces tampons d'au moins 10 kilomètres.

A bientôt,

La loutre

Ketama, la Mecque du haschich : du XVème siècle à nos jours
https://youtu.be/9ROJglG28Nc

Sur cette image:
On voit bien des plantes mâles chargées de pollen parmi les plantes femelles.
Rappelons que le pollen non psychoactif de plantes mâles n'est pas de la résine/hasch de plantes femelles !
https://youtu.be/9ROJglG28Nc?t=20

Légalisation du cannabis au Maroc : les cultivateurs lassés d'attendre
https://youtu.be/yz1sfAgSCW4

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