Le pouvoir de l’ignorance volontaire…!

Comme l’ignorance est un état paisible et qui ne coûte aucune peine, l’on s’y range en foule

Lorsque l’outrage est flagrant on abonde dans les discours soporifiques
voulant dire que l’on a conscience qu’il faut faire quelque chose…
et cela nous va à nous citoyens du monde!

Le pouvoir de l’ignorance volontaire…!
00 Savoir et ignorance

Michel J. Boustani
Publié le25 octobre 2015
Catégories Éducation, Éthique, Être humains, Culture citoyenne, E-culture, Famille
Mots-clés Éthique humaine, Conscience volontaire, Culture citoyenne

Comme l’ignorance est un état paisible et qui ne coûte aucune peine, l’on s’y range en foule
– Jean de La Bruyère, XII

On dit souvent que le pouvoir de l’ignorance volontaire est démesuré. On en parle surtout quand il est question de consommation intensive de produits dont nous ne cherchons pas à savoir la provenance et ce que cela cause ou coûte aux composantes de notre équilibre en matière de survie. Au nom de l’excuse que « la demande est là et bien réelle » on calme les scrupules de notre morale dite « responsable »… Mais là n’est pas l’objet de mon article aujourd’hui !

Je crois fermement que tout est relié entre les composantes premières de notre existence terrienne : les personnes, a planète et l’économie. Ceci je l’ai déjà dit, partagé, je me suis même avancé pour dire que le concept d’interchangeabilité entre deux des trois composantes ne fonctionnait plus, à savoir Planète et économie, les personnes et l’économie ou la planète et les personnes…

Les stratèges en économie, finance et autres mondes des affaires, ont souvent (pour ne pas dire toujours) considéré que l’interchangeabilité des composantes n’était qu’un simple exercice de simulation, de permutation et de scénarisation. Ils ont couramment « poussés » l’une des composantes par rapport à l’autre sans regarder plus loin que les profits immédiats garantissant ainsi les attentes insatiables du dieu profit souvent au détriment de l’une et l’autre composante : Les personnes et la terre!

On met à pied des milliers d’employés en enterrant avec les rêves, projets et autres espoirs d’une vie meilleure, on cesse un projet sans aucun égard sur les conséquences des déversements de matières qui asphyxient nos mers et les terres agricoles…

Lorsque l’outrage est flagrant on abonde dans les discours soporifiques voulant dire que l’on a conscience qu’il faut faire quelque chose… et cela nous va à nous citoyens du monde! Cela nous va parce que nous les voyons se rencontrer et prendre des décisions surtout en prime quelques groupes environnementalistes qui viennent hurler leurs slogans pour et contre…! Les apparences sont sauves, on peut continuer de consommer sans regarder ce que nous achetons…

Il ne faudrait ni sommets du G20 ou G quarantedouze, ni des conférences sur l’environnement une fois pour se dire sur le bout des lèvres que l’on va taxer les délinquants d’une taxe au carbone, mais pas de suite, probablement en l’an deux mille trente quinze… heu mais en attendant…! On fait quoi ?

Notre ignorance volontaire a dépassé le domaine de la consommation, de la durabilité, de l’équilibre de notre planète, et s’est étendu au monde des humains…

Nous sommes pour les causes humanitaires, tant que ces gens-là » (les réfugiés, les déplacés, les populations) ne viennent pas sonner à nos portes. Nous donnons un certain surplus de notre argent mais nous réclamons un reçu pour fin d’impôts (oui la loi nous le permet).

Les solutions ? Je ne les ai pas, ou si j’ai les miennes, que je ne vais pas vous imposer, mais la solution elle est bien en vos mains. Cessons de critiquer les officiels et gouverneurs, si on les accuse d’être responsables de nos problèmes et que rien ne soit corriger, vous ne pensez pas que de leur montrer par l’exemple leur serait une bien meilleure solution ?

L’ignorance volontaire nous touche à tous, nous avons la responsabilité de la faire disparaître des esprits de nos enfants, des générations de la relève. Oui je reviens toujours à ce qui manque le plus à notre santé d’humains : les valeurs de notre éducation et le modèle de notre enseignement. Il y a un travail à faire. Ceci n’est pas une simple question de budgets, de dépenses ou de compressions, il n’en revient qu’à nous les personnes de faire bouger les choses autrement que de prendre les citoyens en otages dans un processus que l’on sait ne servira qu’à aggraver la démotivation et la perte de confiance envers nos simplement le système mais les personnes qui font rouler ce système!

Ignorance volontaire ou conscience volontaire, le choix est simple, c’est à nous de le faire, pas aux autres !

À la prochaine,

Michel – 25 octobre, 2015

Commentaires

“Factfulness”, ou comment vaincre l’ignorance

Les exemples de Prix Nobel sont édifiants, qui répondent moins bien que le feraient des chimpanzés
en choisissant au hasard des bananes marquées des réponses correspondantes

Comment évolue le monde :
A) De mieux en mieux ; B) De plus en plus mal ; C) À peu près pareil ?

https://www.contrepoints.org/2019/04/23/342288-factfulness-ou-comment-va...

Vaincre les autres préjugés qui faussent notre vision du monde, tels que la peur, l’esprit de généralisation, le manque de perspective, la volonté de blâmer, notre croyance de la destinée, le sentiment d’urgence.

Lecture
23 avril 2019
3 minutes
“Factfulness”, ou comment vaincre l’ignorance

Thierry Godefridi

Partager

La liberté d’expression n’est pas gratuite!
Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !
Faire un don
Publié le 23 avril 2019

Écouter
Par Thierry Godefridi.

Comment évolue le monde : A) De mieux en mieux ; B) De plus en plus mal ; C) À peu près pareil ?

Dans les 30 pays dans lesquels Hans Rosling a fait poser cette question, une majorité des personnes interrogées a répondu que le monde va de plus en plus mal. Le top des pays les plus pessimistes est constitué dans l’ordre par la Turquie, la Belgique, le Mexique, la Corée du Sud, l’Italie et la France, où plus de trois quarts des répondants estimèrent que le monde va de plus en plus mal. Le Japon, le Danemark et la Russie ferment le classement. On ne peut pour autant en conclure qu’y règne l’optimisme puisque ceux pour lesquels la situation du monde empire étaient plus de la moitié.

Ce n’est toutefois pas d’optimisme ou de pessimisme qu’il est question dans Factfulness, mais de factualité.

Nous sommes collectivement victimes d’un conditionnement négatif. Les marchands de nouvelles y jouent un rôle non négligeable, mais aussi – ceux qui ont lu ce traité d’analyse comportementale qu’est Thinking, Fast and Slow de Daniel Kahneman le savent – notre patrimoine génétique qui remonte à la préhistoire, une époque où pour survivre, il valait mieux réagir vite que trop réfléchir. De nos jours, dès que l’on prend du recul pour analyser les choses objectivement, la réalité apparaît différente. La réponse factuelle à la question liminaire est que le monde va de mieux en mieux.

Hans Rosling a été médecin. En tant que chercheur et conseiller pour l’Organisation mondiale de la santé et co-fondateur de la branche suédoise de Médecins sans frontières, il a prodigué ses soins de par le monde et l’a observé en s’interrogeant sur ce qui nous le fait voir de manière négative, parfois d’autant plus déformée que nous sommes instruits. Les exemples de Prix Nobel sont édifiants, qui répondent moins bien que le feraient des chimpanzés en choisissant au hasard des bananes marquées des réponses correspondantes.

Diagnostiqué d’un cancer du pancréas incurable avec un pronostic de vie de quelques mois, Rosling décida de consigner, avec l’aide de son fils Ola et de sa belle-fille Anna, les résultats de sa curiosité pour le monde dans un livre, Factfulness, sous-titré en français « Penser clairement, ça s’apprend ! » et en anglais « Ten Reasons We’re Wrong About the World – and Why Things Are Better Than You Think » : « Dix raisons pour lesquelles nous nous trompons sur le monde – et pourquoi les choses vont mieux que vous ne le pensez ».

« Nous sommes équipés d’instincts qui ont permis à nos ancêtres de survivre. Notre cerveau évite de trop penser et se hâte de conclure », écrit Hans Rosling. Le livre Factfulness est sa dernière bataille contre les idées fausses, la mission de toute une vie, une ultime tentative de « changer les façons de penser, de calmer les peurs irrationnelles, de rediriger les énergies vers des activités constructives ».

Le premier préjugé responsable de notre ignorance est celui que Hans Rosling qualifie d’instinct de fossé, à savoir notre propension à diviser le monde en deux parties avec un fossé au beau milieu. La réalité n’est habituellement pas polarisée. Cherchez la majorité, nous conseille Rosling, méfiez-vous des comparaisons entre moyennes et entre extrêmes. La majorité se trouve souvent quelque part au milieu.

En atteste par exemple le fait que, selon la Banque mondiale, les trois quarts de la population mondiale vivent aujourd’hui dans des pays à revenu moyen, seuls 9 % dans les pays à bas revenus et 16 % dans les pays à haut revenu. C’est au niveau le plus bas qu’a commencé toute l’humanité, nous étions 85 % à encore vivre dans l’extrême pauvreté en 1800 et une majorité jusqu’en 1966. La courbe a continué de chuter et la chute s’est accélérée ces vingt dernières années : 270 millions de personnes en moins vivent dans la pauvreté en Inde, un demi-milliard, en Chine. Soit dit en passant, à partir de 2027, une majorité de personnes à haut revenu vivront en dehors de ce qu’il est convenu d’appeler l’Occident.

Les bonnes nouvelles ne font pas la Une, ni les progrès graduels de l’humanité, fait remarquer Hans Rosling, lequel nous invite, dans Factfulness, avec un sens aigu de la pédagogie, à vaincre les autres préjugés qui faussent notre vision du monde, tels que la peur, l’esprit de généralisation, le manque de perspective, la volonté de blâmer, notre croyance de la destinée, le sentiment d’urgence. Nous ne manquerons pas d’y revenir.

Factfulness, Penser clairement, ça s’apprend, Hans Rosling, 408 pages, Flammarion.

Pages

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.