Les micro-cultures extérieures sont désormais incluses dans le programme d'aide agricole du Nouveau-Brunswick

Ce programme vise à renforcer la compétitivité, l'innovation et la résilience du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro-industriels.

Les micro-cultures extérieures sont désormais incluses dans le programme d'aide agricole du Nouveau-Brunswick

3 avril 2025| David Brown
Les microcultivateurs extérieurs du Nouveau-Brunswick peuvent désormais demander une aide financière dans le cadre d’un programme provincial visant à aider les agriculteurs.

Le Partenariat canadien pour l'agriculture durable (PCAD) du Nouveau-Brunswick, qui fait partie d'une entente quinquennale de 3,5 milliards de dollars conclue entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux , a récemment été élargi pour inclure les microcultivateurs de cannabis en extérieur. Ce programme vise à renforcer la compétitivité, l'innovation et la résilience du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des produits agro-industriels.

L’accord intergouvernemental comprend 1 milliard de dollars en programmes et activités fédéraux et 2,5 milliards de dollars en programmes et activités à coûts partagés financés par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux.

Adam Hicks, fondateur et producteur en chef de Green Rose Farms , une micro-entreprise située près de Sackville, au Nouveau-Brunswick, a déclaré à StratCann qu'il avait récemment appris que le programme incluait désormais les micro-cultivateurs après avoir contacté le ministre provincial de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches, Pat Finnigan.

Dans une réponse à un courriel que Finnegan a envoyé à Hicks le 10 mars, Hicks a déclaré que le ministère avait récemment déterminé que les titulaires de licences fédérales de microculture sont admissibles à demander une aide financière dans le cadre des programmes SCAP de l'Initiative stratégique du Nouveau-Brunswick.

Le programme provincial offre un soutien aux producteurs de fruits et de légumes mélangés du Nouveau-Brunswick qui souhaitent accroître leur production en leur fournissant une aide financière pour l’adoption de technologies de prolongation de saison et d’agriculture en environnement contrôlé (AEC), l’amélioration de la capacité de stockage et l’investissement dans l’équipement à la ferme pour améliorer l’efficacité et renforcer la capacité de production.

Un représentant des médias de l'agence provinciale de l'agriculture, de l'aquaculture et des pêches a confirmé à StratCann que la décision d'inclure les micro-cultivateurs a été récemment partagée par le ministre Hicks et qu'aucun micro-cultivateur n'a encore présenté de demande dans le cadre du programme.

« Les microcultivateurs extérieurs peuvent demander une aide financière non remboursable dans le cadre des programmes de l'Initiative stratégique du Partenariat canadien pour une agriculture durable du Nouveau-Brunswick », confirme Heather Pert, directrice des communications du ministère, par courriel. Chaque programme a des critères d'admissibilité spécifiques. Les détails du programme sont disponibles ici .

Pert ajoute que les candidatures peuvent être soumises à tout moment, mais certains programmes ont une date limite de candidature, notant que le programme s'applique uniquement aux micro-cultivateurs extérieurs.

Image en vedette via Green Rose Farms

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des défis particuliers, allant de la sursaturation du marché aux conditions météorologiques imprévisibles.

https://stratcann.com/insight/future-outdoor-cannabis-in-canada/

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17 mars 2025| Jonathan Hiltz

Malgré ses coûts de production plus faibles et ses avantages en matière de durabilité, la culture extérieure du cannabis a connu des difficultés sur le marché légal canadien. Si les grandes exploitations intérieures et en serre dominent, les cultivateurs extérieurs font face à des défis particuliers, allant de la sursaturation du marché aux conditions météorologiques imprévisibles. Pourtant, ceux qui ont résisté à la tempête commencent à entrevoir des perspectives d'avenir.

Les initiés de l’industrie sont témoins de changements qui pourraient marquer un tournant pour la culture en extérieur, mais quels sont les plus grands obstacles auxquels est confrontée cette partie importante du secteur et que peut-on faire à ce sujet ?

« [Un défi majeur] a toujours été la sursaturation de l'offre », a déclaré Che LeBlanc, directeur et fondateur de Rosebud Cannabis Farms https://rosebudcannabisfarms.ca/ . « De nombreux grands producteurs de grande superficie ont saturé le marché avec un produit de qualité moyenne. Nous sommes encore confrontés à ce problème, même si la situation s'atténue. »

LeBlanc a ajouté que, de son point de vue, la situation s'améliore pour les producteurs de plein air, mais qu'il ne recommande pas à quiconque d'obtenir une nouvelle licence pour le moment. Il entrevoit toutefois une trajectoire de profits potentiels, principalement parce que de nombreux grands producteurs ont fermé leurs portes ou se sont tournés vers les ventes internationales.

« C'est le grand changement que je constate actuellement dans notre secteur. Une grande partie de nos produits sont exportés à l'international, et leur exportation ne cesse de croître. Cela signifie qu'il y a moins de produits disponibles ici, et que le marché est moins saturé », a-t-il déclaré. « Les prix remontent également lentement sur le marché intérieur. »

LeBlanc a déclaré que les ventes internationales, actuellement rentables, constituent, en attendant le renforcement du marché intérieur, un moyen efficace de générer des revenus. C'est pourquoi Rosebud en profite, avec deux références en Australie dans le cadre d'une offre de co-branding. Plusieurs autres opportunités sont également envisagées sur différents marchés internationaux.

Cela dit, il a ajouté que Rosebud a à cœur sa communauté, où elle souhaite vendre ses produits. Il lui faut simplement s'assurer que tout soit rentable au final.

« Les ventes internationales représentent une formidable opportunité », a-t-il déclaré. « Si vous ne parvenez pas à saisir cette opportunité en tant qu'indépendant, il serait judicieux de collaborer avec une autre entreprise. » Il a ajouté qu'il existe désormais de nombreuses entreprises qui servent de relais aux ventes internationales.

McIntyre Creek Cannabis est un autre acteur important du secteur de la culture en extérieur qui profite des besoins d'autres pays en produits de qualité, mais le PDG Colin Davison souligne que cela ne convient peut-être pas à tout le monde.

« L'exportation ne conviendra certainement pas à tous les cultivateurs en extérieur, car elle présente une certaine complexité qualitative », a-t-il déclaré. « Nous devons absolument toucher davantage les fleurs afin de répondre aux exigences médicales d'expédition vers l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Afrique du Sud et l'Australie, qui sont nos quatre principaux pays d'expédition. »

Davison a ajouté que le prix qu'ils facturent pour leurs produits à l'étranger justifie le contrôle de qualité supplémentaire.

Pain et beurre B2B
Au-delà de l'exportation, où va ce cannabis cultivé en extérieur et comment s'intègre-t-il au marché canadien ? Davison a indiqué que la grande majorité des producteurs en extérieur se concentrent sur l'approvisionnement du marché B2B national.

« Il y a encore des producteurs indépendants qui tentent d'intégrer la culture, la transformation et la commercialisation de leurs marques, mais je dirais qu'ils constituent un cas isolé. La plupart des entreprises ne parviennent pas à atteindre un succès rentable de cette manière. »

À ce jour, plusieurs activités de culture de cannabis en extérieur rattachées à de grandes entreprises ont cessé leurs activités ces dernières années en raison de pressions financières et de difficultés sectorielles. Par exemple, Canopy Growth a fermé ses activités de culture en extérieur en 2020, invoquant une offre excédentaire et des mesures de réduction des coûts. Phoena Group (anciennement CannTrust) a cessé ses activités en 2023, et Auxly a vendu son installation en extérieur en Nouvelle-Écosse en 2022.

Plus récemment, cependant, les innovations en matière de génétique et de culture aident, et les fleurs d'extérieur connaissent une sorte de renaissance dans les références de consommation nationales en sacs.

« On peut se procurer du distillat ou des diamants de THC très puissants et les injecter dans les fleurs », explique Davison. « Le problème avec la culture en extérieur, c'est que ce n'est pas aussi puissant qu'en intérieur, mais on a vu l'évolution de la génétique. Je peux maintenant cultiver des fleurs à 24-28 % de THC en extérieur, alors qu'au cours des premières années [de la légalisation], on peinait à obtenir 21 % de THC. La génétique a donc beaucoup progressé. »

Les fleurs d'extérieur ont également traditionnellement été un excellent intrant pour les produits sans solvant, et la résine et la résine vivantes ont donc été des transactions évidentes. Davison a souligné qu'il y a maintenant un « grand changement » dans l'utilisation des fleurs d'extérieur dans les pré-roulés, en particulier les pré-roulés infusés.

Il n'y a plus vraiment de demande pour cultiver des fleurs d'intérieur pour les pré-roulés infusés. Aujourd'hui, la fleur et l'infusion proviennent généralement de fleurs d'extérieur, alors qu'il y a deux ans à peine, les pré-roulés infusés étaient composés de fleurs d'intérieur et l'infusion provenait de fleurs d'extérieur.

En fin de compte, tant au niveau national qu’international, Davison estime qu’il y a suffisamment de place pour que chaque opération extérieure réussisse.

« Tous les producteurs de plein air ne cherchent pas à cultiver la même chose. Certains cultivent spécifiquement pour le marché des distillats, un modèle qui privilégie les volumes importants et les coûts réduits. Ensuite, il y a les producteurs artisanaux, et enfin, il y a les intermédiaires. »

L'avenir du cannabis en plein air au Canada
Bien que la culture extérieure du cannabis au Canada ait rencontré son lot d'obstacles, des signes évidents montrent que le secteur s'adapte et évolue. La transition vers les marchés internationaux, le rôle croissant des fleurs cultivées en extérieur dans les pré-roulés infusés et les extraits sans solvant, ainsi que l'amélioration de la puissance génétique sont autant de signes qui laissent présager un avenir plus durable pour les cultivateurs en extérieur.

Le marché continuera probablement de se diviser en segments distincts : les producteurs à grande échelle cultivant pour l'extraction, les cultivateurs artisanaux axés sur les fleurs de qualité supérieure et ceux qui recherchent un compromis. À mesure que les préférences des consommateurs évoluent et que les cadres réglementaires se transforment, le cannabis cultivé en extérieur pourrait se tailler une place plus importante dans l'industrie légale canadienne, non seulement en raison de sa rentabilité, mais aussi de sa capacité à répondre à la demande croissante de produits de cannabis durables et de haute qualité, au pays comme à l'étranger.

L’adaptabilité et les partenariats stratégiques seront essentiels pour ceux qui sont encore dans le jeu. Que ce soit par le biais d’opportunités d’exportation, de chaînes d’approvisionnement B2B ou de marchés de niche haut de gamme, les producteurs en extérieur qui peuvent se différencier et rester financièrement viables seront ceux qui mèneront la charge dans les années à venir.

Image en vedette via Dabble Cannabis

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