Précisions au sujet de la décriminalisation
Légaliser le cannabis, cela veut dire légiférer, c’est-à-dire adopter démocratiquement des lois et des réglements
Précisions au sujet de la décriminalisation
Légaliser le cannabis, cela veut dire légiférer, c’est-à-dire adopter démocratiquement des lois et des réglements pour encadrer les conditions de consommation et de vente de cannabis. Il y a environ un million d’adeptes récréatifs et médicaux de cannabis au Canada : cela prouve que la prohibition n’a eu aucun effet sur leur comportement. La politique de l’autruche ne peut donc plus durer ! Il est maintenant de notoriété publique qu’une réglementation similaire à celle s’appliquant à la fois à l’alcool et au tabac serait idéale. Pourtant, beaucoup de partis politiques fédéraux demeurent encore frileux et n’osent pas aller de l’avant avec une véritable légalisation, probablement influencés par le fanatisme de nos voisins états-uniens mais aussi par une méconnaissance complète du dossier !
Un projet de décriminalisation aberrant
Les tergiversations électoralistes de l’équipe Paul Martin (le Parti Libéral qui n’ose plus se nommer !) ont fait en sorte que le projet de loi C-38 (rebaptisé C-10 en 2004) visant à décriminaliser le cannabis n’a pas été adopté. Nous nous réjouissons de cette omission, car le statu quo est préférable à une décriminalisation qui pénalisera en réalité encore plus de citoyens. En fait, la décriminalisation serait un pas dans la bonne direction, dans la mesure où les consommateurs et consommatrices de cannabis ne verraient plus leur avenir hypothéqué par un casier judiciaire qui les catégorise comme criminels pour le reste de leur vie. Toutefois, on a prévu remplacer les sanctions criminelles par des sanctions pénales, soit des amendes s’échelonnant de 100$ à 500$, pour toute personne prise en posession de 15 grammes ou moins de cannabis. Si ce projet de loi avait été adopté, cela aurait créé une formidable confusion, car bon nombre de jeunes citoyens peu familiers avec les subtilités juridiques croient dores et déjà que le cannabis sera légalisé, et que ses adeptes ne seront sujets à aucune pénalité !
Non au taxage, oui à la taxation consentie démocratiquement
Faire comparaître d’innombrables citoyens devant un juge coûte trop cher et engorge le système judiciaire, à un point tel que la majorité des arrestations ne se soldent même plus par des poursuites. Alors on a plutôt opté pour une forme différente de harcèlement, qui s’apparente à du taxage. Plutôt qu’une taxe à la consommation démocratiquement instaurée et dont les bénéfices seraient répartis de manière transparente aux municipalités et aux provinces, on aura donc droit à une extorsion de fonds ne servant qu’à engraisser des corps de police de plus en plus corrompus, et remplir les prisons qu’on considère maintenant privatiser ! (Oui, il y aura encore des gens emprisonnés, malgré la prétendue décriminalisation.)
Que réserve le gouvernement du Parti Libéral aux producteurs de marijuana ?
Le débat sur le cannabis au Canada a jusqu’à maintenant porté beaucoup plus sur la consommation que la production. Le gouvernement s’est consacré aux dossiers médical et récréatif ces dernières années, sans toutefois avoir réussi à établir une politique cohérente. Une politique cohérente doit tenir compte du fait que le cannabis doit pousser et être récolté, avant de se retrouver entre les mains des consommateurs !
Il est important de savoir qu’en vertu du projet mentionné plus haut, les peines maximales prévues pour les producteurs seront doublées et passeront à un maximum de 14 ans de pénitencier pour quiconque fait pousser plus de 50 plants. (Beaucoup de meurtriers purgent en réalité des peines plus courtes !) Faire pousser du cannabis, même pour des fins personnelles, sera de plus en plus risqué. Il est évident que ce projet de loi, s’il est adopté, ne fera que renforcer les grandes organisations criminelles et multiplier les installations secrètes, dans les pavillons de banlieue ou même dans les brasseries désaffectées comme ce fut le cas à Barrie en Ontario, alors que les terres agricoles sont livrées aux OGM.
Dans le but de lutter contre le crime organisé, il est indispensable que les consommateurs qui le désirent puissent produire leur propre récolte à des fins personnelles. C’est pourquoi la limite de 15 grammes qui a été établie est insuffisante. La quantité de marijuana qu’une personne peut récolter annuellement en vue d’une consommation dans le confort de son foyer dépasse de loin cette quantité. Au delà de ce seuil de 15 grammes, des sentences beaucoup plus sévères seront de nature à décourager les consommateurs « récréatifs », qui devront continuer d’avoir recours au marché noir pour s’approvisionner, au lieu de simplement cultiver quelques plants à l’extérieur de leur résidence en toute légalité.
Le Parti Marijuana fera pression sur le prochain gouvernement de manière à ce qu’une véritable légalisation du Cannabis soit établie, conformément aux attentes des Canadiens et Canadiennes ainsi qu’aux conclusions du « rapport Nolin » (rapport du Comité sénatorial sur les drogues illicites de 2002). Le Parti Marijuana réaffirme sa conviction que l’éducation et le dialogue sont les meilleurs moyens de responsabiliser les jeunes et moins jeunes à une consommation responsable.
La consommation à des fins médicales
L’utilisation de cannabis à des fins médicales a acquis une légitimité incontestable ces dernières années au Canada. Grâce au travail acharné d’activistes et de patients comme les regrettés Claude Messier (de Montréal) et Lynn Harichy (de London), les mentalités ont su évoluer et de nombreux jugements des tribunaux ont conforté le rôle primordial joué par les Clubs Compassion un peu partout au pays. Pourtant, la seule instance qui n’a pas su évoluer est le gouvernement fédéral, qui a failli à sa tâche de fournir du cannabis de qualité au malades en toute légalité, n’a pas su établir des règles claires pour que des tierces parties puissent jouer ce rôle de manière transparente et légale, ni faire en sorte que le cannabis soit financièrement abordable pour des malades incapables de travailler. Le gouvernement de Paul Martin, qui prétend faire de la santé son cheval de bataille électoral, se couvre de ridicule en ne proposant pas une politique sensée en matière de cannabis médical. Les administrations provinciales, quant à elles, laissent le gouvernement fédéral piétiner leurs plates-bandes, et n’ont pas encore compris que la santé et le cannabis relèvent avant tout de leurs juridictions respectives !
Le Parti Marijuana reconnaît que les Clubs Compassion opérant dans de nombreuses villes du Canada sont les mieux en mesure, à moyen terme, de répondre efficacement aux besoins des patients. Ce sont ces clubs qui possèdent actuellement l’expertise nécéssaire à l’établissement d’une réglementation juste et efficace. Le Parti Marijuana entend offrir tout son appui politique et logistique aux Clubs Compassion afin que leurs voix ne soient pas étouffées par celles des lobbys pharmaceutiques, dans les comités consultatifs gouvernementaux et le processus décisionnel en général.
Projet de loi C-10 (modifications apportées à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances)
Lundi 28 juin « 2004 » !;O)
Précisions au sujet de la décriminalisation
Un projet de loi aberrant
https://www.marijuanaparty.ca/article.php3?id_article=74
Il y a 20 ans !
Bien avant la Légalisation Harmonisation Canadienne Efficace du Récréatif
le 17 octobre 2018 et accepté par 9 des 10 provinces et 3 territoires
pour leurs adultes légaux de/à 18-19 ans !
Qui ont droit à la production personnelle.
Faire comparaître d’innombrables citoyens devant un juge
coûte trop cher et engorge le système judiciaire
Rappelons qu'en 2002
600,000 Canadiens avaient des dossiers criminels,
aux méfaits mille fois pire que le cannabis aux multiples bienfaits et usages,
pour consommation et possession !
Le Comité spécial du Sénat sur les drogues illicites, présidé par Pierre-Claude Nolin,
a publié le 4 septembre 2002 son rapport final sur le cannabis.
https://www.blocpot.qc.ca/fr/comite-special-du-senat-sur-les-drogues-ill...
Au terme d’une étude approfondie de deux ans de la politique gouvernementale relative à la marijuana,
le Comité en est arrivé à la conclusion que la drogue devrait être légalisée.
Étude tabletté, relégué aux oubliettes comme
le Rapport Le Dain (Canada, 1973).
https://www.blocpot.qc.ca/fr/extraits-du-rapport-le-dain-canada-1973
Bon nombre de jeunes consommateurs avaient raison !
Bon nombre de jeunes consommateurs avaient raison en 2004 !
Bon nombre de jeunes citoyens, (même), peu familiers avec les subtilités juridiques
croient dores et déjà que le cannabis « sera légalisé »,
et que ses adeptes, (adultes légaux à 18-19 ans),
ne seront sujets à aucune pénalité !;O)
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