La démission d’un scientifique inquiète le ministre Lamontagne

réformer le processus réglementaire de l’ARLA, qui est fortement biaisé par l’industrie et qui manque de la transparence nécessaire à la confiance du public dans la protection de la santé humaine et de l’environnement au Canada.

L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) "de Santé Canada" proposait alors – à la suite d’une demande du fabricant de pesticides Monsanto Bayer – de hausser la limite maximale de résidus de l’herbicide glyphosate sur les haricots et les pois. Elle proposait aussi de permettre davantage de traces du fongicide métalaxyl sur les bleuets à la suite d’une requête effectuée par la multinationale Syngenta.

Politique Canadienne et Québécoise

La démission d’un scientifique inquiète le ministre Lamontagne

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministre québécois de l’Agriculture, André Lamontagne, est préoccupé par la démission du coprésident du comité scientifique indépendant sur les pesticides de Santé Canada⁠1.

Mis à jour hier à 5h00

DAPHNÉ CAMERONLA PRESSE

CE QU’IL FAUT SAVOIR

Une nouvelle controverse éclabousse Santé Canada dans le dossier des pesticides. Le coprésident de son comité consultatif scientifique indépendant a démissionné de son poste le 27 juin. La nouvelle a été médiatisée lundi.

Le Dr Bruce Lanphear craignait que son rôle de coprésident ne donne un « faux sentiment de sécurité » voulant que l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada protège les Canadiens contre les pesticides toxiques.

Le ministre québécois de l’Agriculture estime que sa démission soulève des « questionnements »

« Faux sentiment de sécurité », « système réglementaire obsolète », « transparence obstruée » : le Dr Bruce Lanphear a claqué la porte du Comité consultatif scientifique sur les produits antiparasitaires en critiquant sévèrement l’agence fédérale qui encadre l’approbation de ces produits chimiques.

« Ce qui est arrivé [lundi], la démission du coprésident, c’est sûr que ça amène encore beaucoup de questionnements, parce que ce qu’il remet en question, c’est la transparence », a expliqué le ministre André Lamontagne lors d’une entrevue téléphonique avec La Presse.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministre québécois de l’Agriculture, André Lamontagne

Lui, il n’a tellement pas confiance qu’il débarque. Fait que c’est sûr que c’est beaucoup de questionnements, mais c’est surtout préoccupant pour la suite des choses.

André Lamontagne, ministre de l’Agriculture du Québec

Le ministre révèle qu’il a abordé la question avec son homologue fédérale, Marie-Claude Bibeau, lors d’une rencontre mardi matin.

« Quand on identifie des endroits où la confiance peut être mise à mal, il faut agir », lui a-t-il dit.

Professeur de sciences de la santé à l’Université Simon Fraser de la Colombie-Britannique, le Dr Bruce Lanphear a été nommé à la tête du Comité consultatif scientifique sur les produits antiparasitaires de Santé Canada en juin 2022.

Ce comité de neuf experts indépendants a été créé dans la foulée d’une controverse qui a fait les manchettes en 2021.

L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada proposait alors – à la suite d’une demande du fabricant de pesticides Monsanto Bayer – de hausser la limite maximale de résidus de l’herbicide glyphosate sur les haricots et les pois. Elle proposait aussi de permettre davantage de traces du fongicide métalaxyl sur les bleuets à la suite d’une requête effectuée par la multinationale Syngenta.

« Antinomique »

M. Lamontagne rappelle que dès 2021, Québec s’est prononcé contre la hausse des quantités de résidus de pesticides permises sur les denrées alimentaires.

« Ce chantier-là, il génère certainement une ambiguïté par rapport à ce qu’on cherche à accomplir », souligne-t-il.

Car le Québec et le Canada ont tous deux « de grandes ambitions en agroenvironnement », soutient le ministre.

Adopté durant le premier mandat du ministre Lamontagne, le Plan d’agriculture durable 2020-2030 vise à faire chuter de 15 % le volume de pesticides vendus à l’échelle de la province et de 40 % l’indice qui chiffre les risques des pesticides sur la santé et l’environnement.

Lors de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), qui s’est déroulée à Montréal en décembre, le Canada s’est aussi engagé à réduire d’au moins 50 % d’ici 2030 les risques liés aux pesticides.

Le dossier de la hausse des résidus de pesticides dans les aliments avait suscité un tollé au Québec. Quelques semaines avant le déclenchement des élections fédérales en 2021, le gouvernement Trudeau avait suspendu les projets de hausse. Cette suspension a été partiellement levée le 20 juin.

« Là, on arrive avec cette espèce de chantier, qui est un peu antinomique, autant du côté fédéral qu’au Québec, à ce qu’on est résolu à accomplir et à faire. Alors que d’avoir la démission du coprésident qui est aussi un scientifique qui est bien, bien reconnu, c’est sûr que moi, quand j’ai lu ça, personnellement, j’ai été surpris. Je me suis dit : “oh boy, ce n’est rien pour la confiance, ce n’est rien pour la transparence”. »

« Biaisé par l’industrie »

La Presse a contacté les huit autres membres du Comité consultatif scientifique sur les produits antiparasitaires. Quatre ont répondu.

Professeure au département de toxicologie de l’Université de la Saskatchewan, Christy Morrissey a écrit dans un courriel rédigé en anglais qu’elle « respecte énormément » le Dr Lanphear et sa décision de partir.

Je suis profondément consciente de la nécessité de réformer le processus réglementaire de l’ARLA, qui est fortement biaisé par l’industrie et qui manque de la transparence nécessaire à la confiance du public dans la protection de la santé humaine et de l’environnement au Canada.

Christy Morrissey, membre du comité consultatif

« Ces problèmes ont entraîné des retards dans la réglementation, la poursuite de l’utilisation de pesticides dont la nocivité a été scientifiquement prouvée et une tendance historique à l’augmentation de la dépendance à l’égard des pesticides au Canada », poursuit-elle. Elle ne compte cependant pas démissionner.

« L’ARLA a indiqué qu’elle s’engageait à procéder à une réforme et je garde l’espoir que des changements interviendront, en partie sur la base des conseils que nous, scientifiques indépendants et respectés, pouvons fournir par l’intermédiaire du Comité consultatif scientifique récemment créé. »

Son espoir est partagé par son confrère Xianming Zhang, professeur adjoint au département de chimie et de biochimie de l’Université Concordia.

« Certains changements positifs dans les processus de prise de décision liés aux produits agrochimiques sont en train de se produire grâce aux efforts du comité », a-t-il indiqué également dans un courriel écrit en anglais.

Sean Prager, chercheur en entomologie du Collège d’agriculture et des bioressources de l’Université de la Saskatchewan, a quant à lui souligné que le processus de l’ARLA avait « probablement besoin d’être révisé ».

« Il est important qu’il soit aussi moderne, scientifique et efficace que possible pour protéger la santé des Canadiens, la santé de l’environnement et aussi pour s’assurer que les producteurs agricoles du Canada peuvent mener leurs activités de manière efficace. Cela doit se faire de la manière la plus transparente possible. En tant que scientifique siégeant au comité scientifique, j’espère y parvenir », nous a-t-il écrit.

Un nouveau coprésident

En fin de journée mardi, Santé Canada a annoncé la nomination d’un nouveau coprésident. Il s’agit d’Eric Liberda, professeur à l’École de santé au travail et de santé publique de l’Université métropolitaine de Toronto.

« L’ARLA profitera de ce changement de direction pour rencontrer le Comité consultatif scientifique externe sur les produits antiparasitaires dès que possible afin de revoir le mandat du comité. L’ARLA s’est déjà engagée à consulter les membres du comité sur les questions scientifiques qu’ils souhaiteraient inclure dans leur ordre du jour », a indiqué la porte-parole de Santé Canada, Marie-Pier Burelle.

Eric Liberda a aussi indiqué qu’il « respecte le choix » du Dr Lanphear.

« Je comprends son point de vue et les questions qu’il a soulevées, et j’ai bon espoir que le comité pourra s’y attaquer tout en veillant à ce que la sécurité des Canadiens reste notre priorité. Je n’ai pas l’intention de démissionner ; j’ai bon espoir que ces questions et toute autre préoccupation future peuvent être traitées de manière constructive », a-t-il déclaré dans un courriel en anglais qu’il nous a fait parvenir.

La ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, et le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, n’ont pas souhaité réagir mardi.

Commentaires

Il faut se débarrasser de Danger Canada !

Il faut se débarrasser de Danger Canada antiscience qui manque d'indépendance et de transparence
pro-industries fabricant de pesticides et fongicides comme Monsanto Bayer !

L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) "de Santé Canada" proposait alors – à la suite d’une demande du fabricant de pesticides Monsanto Bayer – de hausser la limite maximale de résidus de l’herbicide glyphosate sur les haricots et les pois. Elle proposait aussi de permettre davantage de traces du fongicide métalaxyl sur les bleuets à la suite d’une requête effectuée par la multinationale Syngenta.

Mon-satanos Bayer qui produits des OGM que les producteurs ne peuvent reproduire sans payer,
et qui nécessitent leurs pesticides et fongicides.

Même si les cultures des voisins ont été pollinisées par le vent ! *

Dans les pays pauvres les agriculteurs peuvent utiliser les graines/semences de maïs et autres indéfiniment
sans devoir payer pour chaque semences, de chaque culture.

Mon-satanos a essayé et heureusement échoué grâce à des pétitions, à fournir de leurs graines
et leurs pesticides /fongicides aux pays pauvres
qui auraient dû payer pour leurs produits et semences, pour leurs futures récoltes.

Pour se donner bonne conscience,
se trouver coûte que coûte des excuses ;
se donner des raisons plus ou moins bonnes de penser qu'ils ont bien agi.

Se fiant à : Quand on est nu ! Même au diable on souhaite la bienvenue ! Tiken Jah Facoly

Une nouvelle controverse éclabousse Santé Canada dans le dossier des pesticides. Le coprésident de son comité consultatif scientifique indépendant a démissionné de son poste le 27 juin. La nouvelle a été médiatisée lundi.

Le Dr Bruce Lanphear craignait que son rôle de coprésident ne donne un « faux sentiment de sécurité » voulant que l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada protège les Canadiens contre les pesticides toxiques.

Le ministre québécois de l’Agriculture estime que sa démission soulève des « questionnements »

« Faux sentiment de sécurité », « système réglementaire obsolète », « transparence obstruée » : le Dr Bruce Lanphear a claqué la porte du Comité consultatif scientifique sur les produits antiparasitaires en critiquant sévèrement l’agence fédérale qui encadre l’approbation de ces produits chimiques.

Danger Canada et Danger Québec qui refusent les preuves scientifiques sur le cannabis et thérapeutique prouvé efficace légal depuis 22 ans au Canada, en Californie, au Colorado pour le rembourser !

Privant et laissant souffrir et mourir des enfants épileptiques du Canada et du Québec
avec des centaines de convulsions journalières que les vingtaines de médoc$ de pharmaceutique$ prescrit$ pendant
des années même si prouvés inefficace n'arrivent pas à diminuer. Inefficace mais remboursé !

Alors que le mélange THC et CBD 1:1 prouvé scientifiquement comme efficace n'est pas remboursé.
Les pays et endroits qui n'ont légalisé que le CBD "pour se donner bonne conscience"
continuent de laisser souffrir et mourir des enfants jusqu'aux aînés épileptiques.

Ceux qui n'ont légalisé que le THC et CBD thérapeutique pour se "donner bonne conscience" sans le rembourser
continuent aussi de laisser souffrir et mourir des enfants jusqu'aux aînés épileptiques.

* Bataille juridique contre Monsanto - Un fermier canadien obtient un soutien international
Pauline Gravel - 1 octobre 2003
https://www.ledevoir.com/societe/37394/bataille-juridique-contre-monsant...

* L’agriculteur qui s’est battu contre Monsanto a rencontré des producteurs d’ici
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1867840/monsanto-paul-francois-mont...

Publié le 10 mars 2022 à 7 h 48
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L'agriculteur français Paul François, qui a remporté une bataille judiciaire contre le fabricant de pesticides Monsanto, était de passage dans la région pour sensibiliser ses confrères aux dangers des pesticides. Ce sujet est toujours controversé dans le monde agricole près d'un an après que Québec a reconnu un lien entre les pesticides et la maladie de Parkinson.

« Rappelons que le Québec qui a remporté une victoire de 14 MILLIARD$ en Cour contre les industries du tabac
qui continuent légalement de rendre malade (nombreux cancers) causer des morts évitables (13 000 annuellement)
et des profits, attend toujours pour le paiement ! »

Tout ce que Dubé et Boulet caquistes ont trouvé comme solution aux 3,8 MILLIARD$ de méfaits annuels du tabac
et les 13 000 morts par an, c'est d'augmenter les taxes en fournissant plus de clients aux organisations criminelles !

La solution caquiste que ce soit pour le tabac ou le cannabis c'est de mettre en contact
et fournir des centaines de milliers de clients et des MILLION$ supplémentaires aux organisations criminelles !
Vous êtes devenus complices en votant et revotant pour ces menteurs !
Vous avez cru leurs promesses électoraliste caquiste non tenus ! Qui se ressemble s'assemble !

M. François a présenté lundi au grand public le documentaire La vie est dans le pré, qui relate son combat et sa conversion à l'agriculture biologique.

Documentaire La vie est dans le pré

https://www.mieuxmangerdemain.tv/FR/video/nouveautes--ABiDiS5IXeEAYmhP@142:4074/la-vie-est-dans-le-pre/1:34:990893@142:4074

* ÉTATS-UNIS - Roundup: Monsanto condamné à payer près de 81 millions en Californie
https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201903/27/01-5219843-ro...

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