Pesticides : Ottawa veut permettre plus de résidus dans les bleuets sauvages
Demandeurs et justifications inconnus. Contrairement à la consultation sur le glyphosate qui justifiait le changement par des impératifs d'importation et de ventes, les deux documents de consultation ne précisent pas ce qui nécessite la modification des limites.
Comme avec le glyphosate dans les légumineuses, le Canada deviendrait moins exigeant que les États-Unis.
Des bleuets.
Les bleuets sauvages ou bleuets nains sont plus petits que les bleuets de culture ou bleuets de corymbe.
PHOTO : RADIO-CANADA / CHANTALE DESBIENS
Thomas Gerbet (accéder à la page de l'auteur)
Thomas Gerbet
2021-07-27 | Mis à jour hier à 20 h 46
Santé Canada propose d'autoriser trois fois plus de traces d'un insecticide et d'un fongicide dans les bleuets sauvages, une fois rendus dans l'assiette des Canadiens. Deux consultations publiques sont en cours, dont une se termine ce mardi. Les framboises sont aussi concernées. Il n'y a aucun risque pour la santé, assure Ottawa.
Au bout du téléphone, depuis sa bleuetière du Lac-Saint-Jean, Daniel Gobeil avoue son étonnement. Jamais le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec n'a demandé à Santé Canada de tolérer plus de résidus de pesticides.
Au contraire, dit-il. Nos membres vont de plus en plus vers le biologique.
Les producteurs de bleuets sauvages du Nouveau-Brunswick ne sont pas non plus à l'origine de la requête.
Dans les documents de consultation publique sur le site de Santé Canada, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) propose de faire passer la tolérance de 3 parties par million (ppm) à 10 ppm pour le métalaxyl(Nouvelle fenêtre) (un fongicide) et de 0,7 à 2 ppm pour le sulfoxaflore(Nouvelle fenêtre) (un insecticide).
Dans le cas des framboises, la modification concerne uniquement le métalaxyl, mais le rehaussement est important : la tolérance deviendrait sept fois plus élevée qu'actuellement.
Le président de l’Association québécoise des producteurs de fraises et de framboises, David Lemire, n'était pas non plus au courant. Ce n'est vraiment pas une demande du Québec, assure-t-il. Pour moi, c’est incompréhensible.
On n'a aucun intérêt à faire monter ce taux-là, parce que ça pourrait permettre à des produits qui dépassent la norme actuelle de rentrer chez nous.
Une citation de :David Lemire, président de l'Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec
Des framboises les unes sur les autres.
Les framboises produites au Québec sont uniquement destinées à la consommation locale. Mais la vaste majorité des framboises canadiennes sont produites en Colombie-Britannique.
PHOTO : RADIO-CANADA / TINA LOVGREEN
Demandeurs et justifications inconnus
Contrairement à la consultation sur le glyphosate qui justifiait le changement par des impératifs d'importation et de ventes, les deux documents de consultation ne précisent pas ce qui nécessite la modification des limites.
On ignore aussi qui est le demandeur pour chacun des deux pesticides. Dans le cas du glyphosate, c'est le fabricant du Roundup, Bayer, qui en avait fait la demande.
Nos questions à Santé Canada sont restées sans réponse. On sait toutefois que les fabricants de pesticides sont le plus souvent à l'origine de ces demandes. Leur lobby CropLife le reconnaissait récemment.
La multinationale Corteva n'a rien demandé
La compagnie américaine qui commerciale le sulfoxaflore, Corteva Agriscience, affirme ne pas être à l'origine de la requête.
Ce dossier est aberrant, réagit la professeure à l'Institut des sciences de l’environnement de l'UQAM et spécialiste des pesticides, Louise Vandelac. C'est l'opacité la plus complète.
Quand ce sont les données de l’industrie qui servent à analyser les demandes de l’industrie, c’est un cercle pour le moins vicieux.
Une citation de :Louise Vandelac, professeure à l'Institut des sciences de l’environnement de l'UQAM
Le demandeur a fourni au gouvernement des « données d'essai en conditions réelles », sans que soient précisés le lieu (quel pays, par exemple) et les conditions dans lesquelles ces tests ont été menés.
On apprend dans ces données que la moyenne la plus élevée de résidus de métalaxyl constatée dans les framboises est 0,686 ppm. Or, Ottawa propose de fixer la LMR a 1,5. C'est plus du double.
Toutefois, les « risques » de toutes les nouvelles limites fixées sont jugés « acceptables pour la santé humaine et l'environnement », écrit Santé Canada dans le document.
Téléjournal Montréal
Pesticides sur les petits fruits
Quels sont ces pesticides?
Le métalaxyl est un fongicide qui permet de lutter contre la pourriture des racines. Il est commercialisé sous la marque Orondis-Gold par la multinationale suisse Syngenta.
Il s'agit d'un pesticide systémique, qui est absorbé par les feuilles, les tiges et les racines. Le produit circule à l’intérieur de l’organisme de la plante, explique Louise Hénault-Ethier, chercheuse associée à l'INRS et directrice du Centre Eau Terre Environnement.
La chair du fruit au complet peut éventuellement contenir le pesticide, si on parle d'un produit systémique.
Une citation de :Louise Hénault-Ethier, chercheuse associée à l'Institut national de recherche scientifique (INRS) et directrice du Centre Eau Terre Environnement.
Le prix de la livre de bleuets sauvages a beaucoup diminué depuis 2011.
Un Canadien consomme en moyenne 1,1 kg de bleuets (corymbes et sauvages) par année et 1,43 kg à travers des produits transformés, selon Statistique Canada.
PHOTO : RADIO-CANADA
Le sulfoxaflore est un insecticide qui permet de lutter contre les pucerons et les punaises. Il est commercialisé sous la marque Closer par la multinationale américaine Corteva.
Selon la base de données du Québec sur les pesticides, le sulfoxaflore est « toxique chez les abeilles ». Par ailleurs, « des effets neurodéveloppementaux » ont été observés chez des rats de laboratoires « sans que ne soit confirmée la pertinence ou non de ces effets chez l'humain ».
Un Canadien consomme en moyenne 1,1 kg de bleuets (corymbes et sauvages) par année et 1,43 kg à travers des produits transformés, selon Statistique Canada.
Dans son évaluation, l’ARLA prend en compte la consommation moyenne des aliments, mais Louise Henault-Éthier et Louise Vandelac remettent en question cette façon de faire. Elles s'inquiètent pour la diète de certaines populations autochtones et des résidents du Lac-Saint-Jean, qui mangent davantage de bleuets sauvages.
Danger Canada: Demandeurs et Justifications inconnus
Dans les documents de "consultation publique" (sondage d'opinion), sur le site de Santé Canada...
Même les médias ne donnent pas de liens vers cette consultation, sondage.
Sondage d'opinion non scientifique. (Nos mesures sont appuyées par des preuves scientifiques ?)
Qui a demandé à l'Agence de réglementation de faire une recherche sur l'efficacité d'augmenter de trois fois plus de traces d'un insecticide et d'un fongicide ? Alors que les Demandeurs et Justifications sont inconnus ?
Nous connaissons ceux qui n'ont pas fait de demandes !
Pourquoi l'Agence de réglementation ne fait pas de recherche pour démontrer l'innocuité du CBD de cannabis ?
Pourquoi aucune recherche par l'Agence de réglementation sur le cannabis thérapeutique
légal au Canada depuis 20 ans avec un bassin de plus de 300 000 humains canadiens
utilisateurs de cannabis et extraits jusqu'à 99,6% de THC ?
Santé Canada
« Les décisions de Santé Canada sont prises dans le meilleur intérêt des Canadiens, que ce soit pour approuver la sécurité et la qualité de nouveaux produits ou pour prodiguer des conseils après qu'ils sont sur le marché. Nos mesures sont appuyées par des preuves scientifiques. »
« Nos mesures sont appuyées par des preuves scientifiques. » ?
Quelle recherche scientifique indépendante démontre que le cannabis thérapeutique est inefficace ?
20 ans d'usages thérapeutique et des pédiatres comme Lionel Carmant en prescrivent à de jeunes enfants !
Si il est inefficace, qu'ils en prescrivent et n'exigent pas son remboursement, c'est pour le fric la cupidité ?
Pour Lionel Carmant nous savons que c'est simplement pour suivre la ligne de parti avec la criminalisation dangereuse pour la santé physique et mentale des adultes de 18-21 ans, 50% des consommateurs, et en les sacrifiant aux organisations criminelles avec de nombreux points de vente et produits. Pour protéger leur santé ?
Pourquoi refusent-ils les résultats de recherches positives en Israël sur des humains, double aveugle, à qui on a fourni les cannabis à différents taux en THC et CBD, suivi de tests cognitifs ? Tests dont le but est de fournir une expérience agréable que ce soit pour les cannabis thérapeutiques efficaces et récréatifs.
Quelle est la preuve d'innocuité des placébos à dose homéopathiques* en vente libre ?
Le CBD a été exclus de son classement parmi les "drogues" par l'OMS !
Pourquoi Santé/Danger Canada ne lui accorde pas:
Un « DIN-HM », ce qui signifie qu'il s'agit d'un produit homéopathique ?
Un « NPN », ce qui signifie qu'il s'agit d'un produit de santé naturel ?
Un « DIN », ce qui signifie qu'il s'agit d'un médicament sans ordonnance ?
« Le rôle de Santé Canada est d'aider les Canadiens à maintenir et à améliorer leur santé. » ?
« Notre ministère est résolu à observer la Loi canadienne sur la santé et à protéger notre système de soins de santé public, qui contribue à veiller à ce que les Canadiens jouissent d'un accès à des soins de santé universels et de qualité, fondés strictement sur leurs besoins médicaux et non sur leur capacité et leur volonté à payer. Il favorise aussi l'innovation et le recours aux pratiques exemplaires partout au Canada. »
Fondés strictement sur leurs besoins médicaux et non sur leur capacité et leur volonté à payer. ?
La capacité de payer est une question de vies et de morts pour des humains de tous âges souffrants et mourants !
De jeunes enfants souffrants et mourants doivent cesser des traitements/thérapies efficaces parce que même le CBD de cannabis reconnu efficace n'est pas remboursé par Santé Canada alors que des produits de pharmaceutiques dangereux pour la santé physique et mentale, des fléaux mondiaux (mais moins mortels que le tabac et l'alcool protégés par acceptabilité sociale/culturelle.) prescrit$ à pochetée et répétition par des médecins/psychiatres cannaphobes et qui sont remboursés.
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/5651
La réponse “miracle” d'une fille de Telford au cannabis médical
Le médicament coûte environ 2440.00$ par mois, que la famille devra financer elle-même au cours de la nouvelle année. Les traitements aux stéroïdes remboursés n'ont pas réussi.
Les Nations Unies reconnaissent l’utilité médicale du cannabis
Soixante ans après son inscription dans la Convention unique sur les stupéfiants, le cannabis a vu sa classification modifiée par les Nations Unies en raison de ses vertus médicinales. Cela ouvre la voie à sa plus large utilisation dans des médicaments.
l'ONU a voté le déclassement du cannabis à usage médical de la liste où il figurait, parmi les drogues les plus dangereuses du monde, dont l'héroïne un dépresseur comme l'alcool. Cette décision pourrait permettre de faire considérablement avancer la recherche sur l'usage médical de la marijuana.
*«L’homéopathie est une insulte à l’intelligence humaine»
https://journalmetro.com/culture/1056751/lhomeopathie-est-une-insulte-a-...
À propos de la vente d’homéopathie dans les pharmacies
https://lepharmachien.com/cycle-homeopathie/
Des scientifiques de McGill dénoncent un «remède de charlatan» contre la grippe
https://lactualite.com/actualites/des-scientifiques-de-mcgill-denoncent-...
Ce produit qui prétend réduire la durée des symptômes de la grippe coûtait 37,99 $, pour une boîte de 30 doses, dans une pharmacie Jean Coutu de Montréal mercredi.
Selon une étude de marketing pour que l'effet placébo fonctionne il faut vendre le produit à gros prix !
Si ce n'est pas cher ce n'est pas efficace !
Ils ont fait l'expérience avec deux gâteaux au chocolat exactement pareils mais à prix différents.
Ils faisaient gouter le moins cher en premier et le plus cher après.
Tous les gouteurs ont trouvé le plus cher meilleur !
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