Le Nouvelliste: Nouveau chef du Bloc pot: les douze travaux de Daniel Blackburn

Par ailleurs, la formation souhaite mettre sur pied une fondation pour que les gens à faible revenu aient accès à des prescriptions de cannabis médical gratuitement.

20 décembre 2020 3h00 Mis à jour à 4h00
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Nouveau chef du Bloc pot: les douze travaux de Daniel Blackburn

SÉBASTIEN LACROIX
Le Nouvelliste

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Bécancour — Élu chef du Bloc pot au début du mois de décembre, Daniel Blackburn aura fort à faire au cours des prochaines années pour redonner une crédibilité à son parti et pour défendre les droits des fumeurs de joints. Parce que même si le cannabis est maintenant légal, les défis n’ont jamais été aussi nombreux.
Celui qui réside à Bécancour et qui milite pour la formation politique implantée en 1998 souhaite que le Bloc pot redevienne le plus gros des petits partis au Québec. Un statut qu’il a perdu au cours des dernières années au profit de Citoyens au pouvoir et du Parti nul, croit-il.

Un parti qui est également le quatrième plus vieux au Québec, derrière le Parti libéral, le Parti québécois et le parti marxiste-léniniste. «Peut-être que les gens pensaient que c’était clownesque et que l’on ressemblait au Parti rhinocéros, à un certain niveau, mais on n’a rien à voir avec eux. Parce qu’on milite contre une loi, de façon sérieuse, pour des changements de législation qui viennent stigmatiser des gens.»

«Dans nos 22 ans d’existence, on a amassé plus de 400 000 $ en revenus. C’est quand même énorme, fait-il valoir. On a toujours fait des revendications, surtout au début des années 2000. On a été beaucoup plus actif au début du parti. Après ça, à partir de 2007-2008, il y a eu une traversée du désert qui a duré une dizaine d’années et le parti a été gardé sur le respirateur artificiel.»

On aurait pu croire que le parti allait s’éteindre avec la légalisation, mais ce n’est qu’une victoire parmi tant d’autres que la formation espère réaliser au cours des prochaines années. Si bien que pour le nouveau chef du Bloc pot, le parti n’a jamais été aussi pertinent que depuis octobre 2018.

Sans complexe, Daniel Blackburn souhaite entreprendre une tournée des chefs au cours des prochaines semaines, autant au fédéral, au provincial qu’au municipal afin de conscientiser les décideurs sur différents aspects. Parce qu’il reste encore plusieurs batailles à mener. «C’est une légalisation que l’on trouve imparfaite et qui n’est pas du tout dans le modèle que l’on préconise qui est un marché libre et accessible à tous», soutient-il.

Daniel Blackburn, qui est lui-même impliqué dans une entreprise liée au cannabis, estime que le marché de la production est actuellement contrôlé par quelques gros joueurs et qu’il est difficile d’avoir accès à du financement pour lancer une entreprise en lien avec le cannabis.

«Il y a tout un volet économique qui s’est ajouté à celui de défendre les usagers», rappelle le chef du Bloc pot, qui déplore que le cannabis soit devenu une opération de haute finance dans les dernières années.

Il a lui-même vu l’opportunité en lançant sa clinique VertMédic à la Polyclinique 55 de Saint-Grégoire, en décembre 2018. Celle-ci a dû fermer ses portes en raison de la pandémie, mais elle poursuit ses activités de façon virtuelle.

Sous peu, avec des associés, il ouvrira une clinique à Victoriaville à proximité d’une succursale de la SQDC qui ouvrira ses portes cet hiver. Un endroit qui offrira des équipements de culture, des accessoires de fumeurs, des formations accréditées ainsi que des assurances.

Plusieurs batailles à mener

De son propre aveu, le chef du Bloc pot aura beaucoup de pain sur la planche au cours de son mandat. À commencer par lutter contre la stigmatisation entourant le cannabis. «On aura une grosse campagne de communications qui va s’appeler ‘La stigmatisation est une forme de violence. Il faut que ça cesse», indique-t-il.

La formation milite également pour que les utilisateurs aient droit de faire pousser quatre plants de cannabis, alors que c’est complètement interdit au Québec. «Au Canada, tout le monde a le droit de cultiver quatre plants. Même à Wôlinak, le conseil de bande a voté pour. Tu peux cultiver quatre plants à Wôlinak, mais moi qui habite à huit kilomètres, je ne peux pas», déplore le Bécancourois.

Il dénonce également que la position du gouvernement du Québec vienne en quelque sorte nier l’expertise de Santé Canada en interdisant la production de quatre plants de cannabis. «C’est comme si on disait, ici au Québec, que Santé Canada est dans le champ. Nous autres on est plus brillant qu’eux autres, on considère que c’est dangereux, alors c’est non. (…) Ce qui est un peu absurde.»

Le Bloc pot souhaite également qu’il y ait des endroits désignés pour consommer du cannabis. Parce que c’est actuellement interdit dans les parcs, sur les trottoirs et dans les rues, mais également dans plusieurs immeubles à logements.

Ce qui fait en sorte que plusieurs personnes ne peuvent pas consommer nulle part, et ce, même si c’est à des fins thérapeutiques. «C’est de nier le droit à la médication qui est dans la Charte des droits et libertés de la personne. Tout le monde doit avoir accès à des soins de santé et de la médication», rappelle Daniel Blackburn.

Pour y arriver, le parti milite pour que des cannabistrots puissent ouvrir leurs portes afin de permettre aux gens d’avoir un endroit public sécuritaire pour consommer en toute légalité, comme ça existe ailleurs dans le monde.

«On souhaite aussi faire pression auprès des municipalités qui ont le pouvoir de délimiter des zones où il serait possible de fumer. Donc de faire des parcs à poteux, à côté des parcs à chiens», donne en exemple Daniel Blackburn.

À Ottawa, le Bloc pot veut militer pour éliminer la taxe sur le cannabis. «On va approcher les chefs des partis, indique-t-il. On va faire valoir que le cannabis est le seul médicament qui est taxé. Ça aussi, il faut que ça cesse.»

Par ailleurs, la formation souhaite mettre sur pied une fondation pour que les gens à faible revenu aient accès à des prescriptions de cannabis médical gratuitement. Ce qui coûte 250 $ au privé.

L’idée est de se servir du revenu d’appariement que donne le gouvernement pour chaque don de 100 $ fait par un citoyen à un parti politique et qui représente deux fois et demie le montant. Le revenu de 250 $ offert par le gouvernement permettrait ainsi de payer des prescriptions de cannabis médical à des gens qui n’ont pas les moyens de s’en procurer. «En faisant ça, ce serait directement le gouvernement qui va payer les prescriptions de cannabis médical des patients», souligne le nouveau chef du Bloc pot.

Commentaires

Pour le Québec Santé Canada est dans le champ !

Pour le Québec Santé Canada est dans le champ quand ça les arrangent !

La preuve Horacio a refusé d'utiliser plus de 1 million de tests rapide* reçu il y a deux mois ?
Il faut combien de temps pour les experts de la CAQ pour vérifier un produit déjà vérifié et accepté ?

Ils attendent les sondages d'opinions peu fiables non scientifiques sur leur site pour se décider ?
Comme ils l'ont fait pour la criminalisation des adultes de 18 ans leur complicité avec les organisations criminelles et l'interdiction de culture perso !
Appuyé par les médecins psychiatres qui ont menti fait de la désinformation* à propos de la criminalisation des 18 ans qui affirmaient que: «le cannabis rend stupide (en affectant le développement cognitif) alors que c’est faux »

Combien d'infections et morts auraient pu être évités avec ces tests autorisés par Santé Canada ?
Les morts journalières n'impressionnent pas le Big Boss celui qui utilise le bâton le bat et les nanannes !
Pas besoin de carotte quand tu as le pouvoir la majorité avec 37,42 % des votes.

Comme le disait si bien Coluche: A quoi ça sert, le pouvoir, si c'est pour ne pas en abuser ?
Coluche un consommateurs de produits illicites qui a créé Les Resto Du Coeur.
Son erreur a été de croire que cela ne serait que temporaire et que les gouvernements les politiques y feraient une guère avec autant de zèle que celle contre les simple consommateurs et possesseurs de cannabis.

Des compagnies aériennes utilisent ces tests rapides permettant de dépister le virus en moins de 15 minutes !?

Est-ce que ces tests rapide auraient été utilisés secrètement de façon partisane ? ;O)

https://www.tvanouvelles.ca/2020/11/27/covid-19-plus-dun-million-de-test...
Accueil ACTUALITÉS COVID-19 | CORONAVIRUS COVID-19: PLUS D’UN MILLION DE TEST...
COVID-19: plus d’un million de tests rapides inutilisés au Québec
Geneviève Lajoie et Guillaume St-Pierre | Bureau parlementaire| Publié le 27 novembre 2020 à 07:11

Depuis le 30 octobre, Québec a remisé des tests rapides ID NOW et des tests antigéniques PANBIO de la multinationale Abbott homologués par Santé Canada permettant de dépister le virus en moins de 15 minutes.

À Ottawa, on ne comprend tout simplement pas l’attitude du Québec, qui réclamait ces tests de dépistage rapide. «Le jour où un vaccin sera approuvé par Santé Canada, est-ce que Québec voudra le retester!», ironise-t-on.

*La professeure Natalie Castellanos-Ryan,
de l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal
et chercheuse spécialisée en prévention de la dépendance au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine:
Elle s’en prend aussi à un mythe persistant, qui est directement dans son champ d’expertise, en l’occurrence le développement cognitif : « C’est vrai que le cerveau se développe jusqu’à 25 ans, mais il n’y a aucune preuve scientifique que de consommer du cannabis présente quelque risque que ce soit pour le développement cognitif après l’âge de 17 ans.»
C’est très clair dans la littérature scientifique et les études longitudinales dans lesquelles nous contrôlons le développement cognitif préalable.

C’est un des premiers messages avec lesquels je commencerais, que le cannabis rend stupide (en affectant le développement cognitif) ; c’est faux », tranche-t-elle.

PS: Saviez-vous que ce sont des consommateurs de produits intoxicants qui ont organisé la première levée de fonds charitable pour un pays: Concert Pour Le Bangladesh

J'ai ce coffret !

The Concert for Bangladesh est le premier concert de charité de l'histoire de la musique populaire, présenté le 1er août 1971 au Madison Square Garden de New York. Il est organisé par George Harrison, musicien et ancien membre des Beatles, qui en est également le principal musicien.
https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Concert_for_Bangladesh
Malheureusement, la plus grande partie de la recette du concert (environ 2 500 000 dollars) sera bloquée par le fisc américain (qui contrôle les comptes de la société des Beatles, Apple Corps) dû au détournement de fonds par le gestionnaire Allen Klein8 et ne sera reversée à l’Unicef qu’en 1981.

Déroulement du concert
Le 1er août 1971, au Madison Square Garden de New York, plus de 40 000 spectateurs assistent à deux shows organisés l'un à midi, l'autre à 19 heures. Shankar et Harrison, accueillent sur scène Bob Dylan, Eric Clapton, Ringo Starr, Billy Preston et Leon Russell. Pour cette occasion exceptionnelle, tout le monde espère une reformation des Beatles. Au départ, George avait bien entendu convié ses anciens camarades. John Lennon se trouvant à New York à ce moment-là, accepte d'abord de participer mais finit par se dédire deux jours avant le concert au motif que sa femme Yoko Ono n'est pas invitée : « Il n'arrivait pas à digérer le fait que Yoko ne soit pas autorisée à monter sur scène avec lui, dira Dan Richter son assistant personnel. Et puis, de toute façon, il était terrifié à l'idée que les autres Beatles essaient de le piéger. Il croyait qu'il allait se trouver sur scène avec George et Ringo, puis que Paul McCartney allait faire son entrée et que dans le monde entier les gros titres allaient proclamer les retrouvailles des Beatles7 ». Quant à McCartney, mal remis des blessures de la dissolution du groupe, il refuse catégoriquement, prétextant que sa relation avec Harrison et Lennon reste extrêmement tendue et que la présence d'Allen Klein aux côtés de George dans l'organisation de l'événement rendrait sa participation définitivement impossible. « Quand George m'a appelé, je me suis dis : "C'est quoi, l'histoire ? On vient juste de se séparer et il faudrait déjà qu'on se réunisse?" Ça m'a semblé un peu délirant ».

Le concert débute par la prestation de Ravi Shankar, accompagné par le joueur de sarod Ali Akbar Khan, pour Bangla Dhun https://www.youtube.com/watch?v=Vo7lxXW6tO0
un râga de plus de dix-sept minutes. Puis Harrison entre en scène, et livre des extraits de son album solo, dont le hit My Sweet Lord, ainsi que des standards de la période Beatles comme While My Guitar Gently Weeps et Here Comes the Sun.

Il en résulte un album sous forme de coffret qui permet d'entendre successivement George Harrison et ses invités.

Musiciens participants
Musiciens principaux
George Harrison : chant, guitares
Eric Clapton : guitare
Bob Dylan : chant, guitare, harmonica
Billy Preston : chant, claviers
Leon Russell : chant, basse, claviers
Ringo Starr : chant, batterie, tambourin
Ravi Shankar : sitar
Musiciens additionnels
Jesse Ed Davis : guitare rythmique
Tom Evans : guitare acoustique
Pete Ham : guitare acoustique
Joey Holland : guitare acoustique
Don Preston : guitare
Carl Radle : basse
Klaus Voormann : basse
Mike Gibbins : percussions
Jim Keltner : batterie
The Hollywood Horns : Jim Horn, Allan Beutler, Chuck Findley, Jackie Kelsa, Lou McCreany, Ollie Mitchell

Bilan
Même si l’album ne connut pas le succès planétaire escompté, The Concert for Bangladesh sera considéré comme le premier grand concert caritatif de l'histoire. Depuis, des concerts similaires se sont produits : Concerts for the People of Kampuchea en 1979, Live Aid en 1985, les concerts pour Amnesty International en 1988, Live 8 en 2005, les différents Farm Aids, etc.

Malheureusement, la plus grande partie de la recette du concert (environ 2 500 000 dollars) sera bloquée par le fisc américain (qui contrôle les comptes de la société des Beatles, Apple Corps) dû au détournement de fonds par le gestionnaire Allen Klein8 et ne sera reversée à l’Unicef qu’en 1981. Le concert, le triple album et le long métrage ont fait prendre conscience de la gravité de la situation au Bangladesh et de la possibilité de collecte de fonds mondiaux via la musique pour porter secours aux peuples sinistrés.

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