Coûts du cannabis thérapeutique: l'aide de l'État demandée
18 août 2011 5h00 Mis à jour à 8h20
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Coûts du cannabis thérapeutique: l'aide de l'État demandée
Matthieu Boivin
Le Soleil
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Un des grands défenseurs des vertus du cannabis thérapeutique au Québec, Marc-Boris Saint-Maurice, estime que les provinces canadiennes ou même le gouvernement fédéral devraient rembourser une partie des frais que doivent payer les gens pour acheter ou faire pousser leur marijuana.
M. Saint-Maurice affirme que la consommation de cannabis à des fins médicales coûte parfois très cher à ses bénéficiaires. Certains d'entre eux doivent consommer plusieurs grammes de marijuana par semaine afin de soulager leurs douleurs, ajoute l'ancien membre du groupe GrimSkunk.
«En raison de leur situation financière, on connaît des gens qui doivent parfois faire des choix déchirants entre le cannabis et d'autres denrées essentielles», avance-t-il. Selon lui, le gouvernement provincial pourrait payer une partie des coûts reliés à l'achat de la drogue aux fumeurs de marijuana à des fins médicales, notamment aux classes de population les moins fortunées.
M. Saint-Maurice rappelle que par l'entremise de son assurance publique, le gouvernement du Québec paie un segment ou la totalité des coûts des médicaments de la population. Une autre tranche de la population est assurée pour ses médicaments par ses assurances collectives du boulot.
Un porte-parole de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), Marc Lortie, a indiqué que près d'un million de Québécois ne verse pas un sou dans le régime public d'assurance médicaments, en raison notamment de leur situation financière.
«Les médicaments, ça coûte cher, et le gouvernement paie pour les médicaments de bien des Québécois, a expliqué M. Saint-Maurice. De notre point de vue, le cannabis à des fins thérapeutiques est un médicament. Dans ce contexte, le gouvernement devrait couvrir le cannabis comme s'il était un médicament.»
M. Saint-Maurice affirme que le fédéral pourrait aussi verser cette compensation financière aux malades. «La contribution pourrait aussi provenir d'un versement à parts égales entre le fédéral et le provincial. Les deux gouvernements devraient d'ailleurs s'asseoir ensemble pour en discuter.»
Pas approuvé
Au bureau du ministre de la Santé du Québec, Yves Bolduc, on refuse d'adopter une position claire sur la demande de M. Saint-Maurice. «Présentement, le cannabis n'est pas un médicament approuvé par Santé Canada, a indiqué l'attachée de presse du ministre Bolduc, Natacha Joncas-Boudreau. On ne spéculera pas sur quelque chose qui est impossible à faire de toute façon.»
Un porte-parole de Santé Canada, Stéphane Shank, a confirmé que le cannabis n'a aucune reconnaissance légale au pays comme médicament.
M. Saint-Maurice a fait cette sortie sur l'implication financière que le fédéral ou les provinces devraient avoir auprès des malades mercredi matin, quelques heures avant de rencontrer des représentants de Santé Canada, à Montréal. Le directeur du Centre compassion dit avoir été convoqué par les fonctionnaires de ce ministère, afin de donner son opinion sur les changements que compte apporter le Ministère à son programme touchant le cannabis thérapeutique
Les fonctionnaires pourraient éventuellement interdire aux malades de faire pousser eux-mêmes la drogue, avec l'objectif d'enrayer sa vente sur le marché noir.
Munis d'un permis de Santé Canada qui leur permet de consommer cette drogue pour soulager leurs douleurs, les malades devraient alors s'alimenter à une tierce partie qui détiendrait toutes les attestations nécessaires du gouvernement ou auprès de la plantation légale du fédéral, située à Flin Flon, au Manitoba.
M. Saint-Maurice a avoué être contre l'intention du gouvernement fédéral d'interdire aux gens de faire pousser leur propre drogue. Il craint que les fournisseurs indépendants ne produisent du cannabis de mauvaise qualité, à l'image de la plantation de Flin Flon. M. Saint-Maurice assure que le cannabis du fédéral est très mal coté parmi les fumeurs de cannabis à des fins médicales.
Plus de 4200 $ par an
Un résidant de Saint-Nicolas de 45 ans atteint de sclérose en plaques, Claude Vadeboncoeur, reconnaît qu'il peine parfois à payer pour sa consommation importante de cannabis à des fins thérapeutiques.
Pour se procurer sa drogue au noir ou pour s'acheter les produits dont il a besoin pour la faire pousser, M. Vadeboncoeur estime qu'il doit payer plus de 4200 $ par année. Il dit détenir tous les permis de Santé Canada pour consommer et faire pousser sa drogue et fume du cannabis afin d'alléger ses douleurs.
«Parfois, je dois carrément me passer de cannabis ou je prends du Dilaudid, car je n'ai pas l'argent pour me payer ma marijuana, a-t-il expliqué. C'est clair que l'aide financière du gouvernement pourrait me permettre de toujours avoir du cannabis pour soigner mes souffrances, contrôler mes nausées et m'aider à dormir.»
Ancien employé d'une entreprise de carrosserie, M. Vadeboncoeur dit vivre présentement à l'aide d'une prime versée par son assurance invalidité. Sa conjointe a aussi un emploi et il est père de deux adolescents. Dans ce contexte, une somme de plus de 4200 $ annuellement prend beaucoup de place dans le budget familial.
C'était en 2011 cette demande de Marc Saint-Maurice
Toujours Santé Canada qui refuse de considérer le cannabis comme une herbe médicinale !
Même si de plus en plus de pays, d'états, le légalisent,
reconnaissent les bienfaits des cannabis
qui dépassent les méfaits des produit$ pharmaceutique$ à effets indésirables
parfois pire que la maladie et demandant d'autres drogues pour contrer ces méfaits
et qui peuvent donner des idées suicidaires, causer l'addiction et parfois la mort.
Incluant l'alcool et le tabac.
La Base de données des produits de santé naturels homologués est administrée par Santé Canada et contient des renseignements sur les produits de santé naturels ayant été homologués, notamment :
•des suppléments de vitamines et minéraux,
•des remèdes à base d'herbes et de plantes,
•des médicaments traditionnels (comme les médicaments traditionnels chinois et les médicaments ayurvédiques [indiens]),
•des acides gras essentiels et oméga 3,
•des probiotiques
•des médicaments homéopathiques
•un grand nombre de produits de consommation courants, comme certains dentifrices, antisudorifiques, shampoings, produits pour le visage et rince-bouches.
Des médicaments homéopathiques ?
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sant...
Information sur les produits homéopathiques
Homéopathie
L'homéopathie est une philosophie et une pratique de santé holistique. Les personnes qui se spécialisent dans l'homéopathie sont appelées des homéopathes, bien que d'autres professionnels de la santé en médecine complémentaire utilisent également la philosophie et les produits homéopathiques pour traiter leurs patients. À l'heure actuelle, l'Ontario est la seule province qui réglemente les homéopathes.
«L'homéopathie repose sur le principe de la « loi de similitude » (également connue sous l'appellation « le semblable guérit son semblable »), c'est-à-dire qu'une maladie et ses symptômes peuvent être guéris par un produit connu pour provoquer des symptômes similaires. Les produits sont destinés à un usage à faibles doses, d'après la notion que lorsqu'un produit homéopathique est dilué, son effet curatif s'accroît.»
Tellement dilué qu'il ne reste que du sucre…
Sur la boîte d’un médicament homéopathique, on voit souvent la mention « 5 CH » ou « 30 CH ». Qu’est-ce que ça veut dire ?
Il s’agit du taux de dilution qui a servi à fabriquer le produit final. Car le concept de dilution est central à la doctrine homéopathique : les substances de base étant souvent toxiques à haute dose, on dilue cette substance à plusieurs reprises en secouant vivement à chaque fois. On obtient alors une solution qui sert à « imprégner » les petites granules de sucre qui sont vendues.
1 CH signifie qu’on a dilué 100 fois, et donc 10 CH veut dire que l’on a dilué 10 fois 100 fois, ce qui se traduit par une division par 100 000 000 000 000 000 000 du nombre de molécules de substance présentes dans la solution. Le degré de dilution augmente donc très vite, et en règle générale on peut considérer qu’au bout de 12 ou 13 CH, il y a peu de chance pour qu’une seule molécule reste dans le produit final. Pourquoi est-ce qu’on trouve donc parfois des produits à 30 CH voire plus ?
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