Le cannabis et son cocktail de responsabilités au party de Noël. Marianne Plamondon recommande la tolérance zéro
Le cannabis et son cocktail de responsabilités au party de Noël
Publié le dimanche 16 décembre 2018 à 20 h 11
Radio-Canada
Fumer un joint avec un collègue ou même son patron au party de Noël est maintenant possible et légal avec la nouvelle loi sur le cannabis. Des conseillers en ressources humaines recommandent malgré tout d'interdire cette substance lors des fêtes de fin d'année.
Un texte de Marie-Laurence Delainey
L’agence de recrutement Umanico a choisi l’Auberge Orford, dans les Cantons-de-l’Est, pour célébrer la fin de l’année. La soixantaine d’employés peut se permettre de boire plus d’un verre, car tout le personnel dort sur place. Même si la direction ne s’attend pas à sentir l’odeur du cannabis, sa consommation à l’extérieur est permise pour cette soirée.
On a dû se poser la question à savoir comment on allait agir avec la légalisation. Pour l'instant, cette année, on a décidé de faire confiance à nos employés et tolérer en fait la consommation.
La directrice des ressources humaines chez Umanico, Valérie Coulombe
Associée chez Langlois avocats et présidente de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), Marianne Plamondon recommande la tolérance zéro pour la drogue et l'alcool sur les lieux de travail. Dans les événements sociaux, comme les partys de Noël, elle croit que seul le cannabis devrait être interdit.
« À partir du moment où on a moins d'historiques de la drogue au niveau des mœurs actuelles, ce n'est pas clair que les employeurs veulent vivre avec les conséquences de la drogue en milieu de travail », explique Marianne Plamondon.
L’avocate recommande de fixer des règles avant l’événement. Selon une étude sur les tendances en ressources humaines pour 2019 de Morneau Shepell, 34 % des employeurs ont déjà une politique concernant les drogues et l'alcool qui comprend, la plupart du temps, la marche à suivre pour les réceptions.
Près d’une entreprise sur deux (52 %) prévoit mettre à jour une telle politique dans un horizon de 12 à 18 mois.
Cannabis ou pas, les entreprises ont tout de même des obligations. L’employeur doit assurer un retour à la maison en toute sécurité, affirme Me Plamondon.
Offrir des titres de transport gratuitement, payer des coupons de taxi et avoir un alcootest à la sortie sont quelques-unes des mesures qu’elle suggère.
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Obligations des employés
Les employés ont aussi des règles à respecter, car ils sont assujettis aux politiques de l’entreprise. Ils ont le devoir d’agir de façon raisonnable et appropriée, rappelle la présidente de la CRHA.
« Un employé qui aurait des comportements inadéquats dans un party de Noël ferait face à des mesures disciplinaires. Et les mesures disciplinaires, si c’est très grave comme comportement, comme du harcèlement sexuel par exemple, ça pourrait aller jusqu’au congédiement. », explique Me Plamondon.
Les patrons et employés d’Umanico en sont, eux aussi, bien conscients.
On ne voudrait pas qu’il arrive quoi que ce soit, aucun accident, aucune situation gênante, aucune chose qu’on puisse regretter le lendemain. Donc, on s’attend à ce que les gens fassent attention quand même.
Marie-Hélène Hogue, adjointe à la direction, Umanico
« Lors d’un party de bureau, on doit quand même respecter une certaine limite au niveau de l’employeur. On est avec des collègues, des directeurs, donc c’est sûr qu’il y a une limite à respecter », ajoute Ann-Michèle Lamontagne, conseillère en acquisition de talents.
Et le joint en famille?
Consommer de la marijuana devant les grands-parents, au réveillon, est-il conseillé? Cela dépend des familles. Il est préférable de poser la question avant ou au début des célébrations, répond la spécialiste en étiquette professionnelle, Esther Pelchat.
Il faut être sûr que tout le monde dans le party est d’accord avec ça. Ça se peut qu’il y ait des enfants. On va peut-être demander de ne pas faire ça devant les enfants, ce qui serait préférable.
Esther Pelchat
Les experts s'entendent pour dire que l'important, tant au bureau qu'en famille, demeure un retour à la maison en toute sécurité.
Deux poids démesures ! Again...
Deux poids démesures !
«Marianne Plamondon recommande la tolérance zéro pour la drogue et l'alcool.»
Elle sépare l’alcool des drogues comme les prohibitionnistes moralistes.
Rappel des scientifiques:
L'alcool est une drogue à accoutumance, dangereuse et mortelle.
La drogue la plus consommée dans le monde avec le plus grands nombre de drogués.
Juste derrière l'héroïne # 1 sur le tableau de dangerosité des produits intoxicants.
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«Il faut être sûr que tout le monde dans le party est d’accord avec ça.
Ça se peut qu’il y ait des enfants.
On va peut-être demander de ne pas faire ça devant les enfants, ce qui serait préférable.
Esther Pelchat»
Zappiste: Est-ce qu’il faut être sûr que tout le monde dans le party est d’accord
pour qu’il y ait consommation et abus d’alcool ?
De ne pas le faire devant les enfants ?
Pourquoi ce serait "préférable" seulement pour le cannabis
un produit légal ?
Et pour les LGBTQ qui s’aiment, s’embrassent ?
On demande le quorum et pas devant les enfants ?
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