L’organisme Elixir présentera, le 16 novembre, une soirée d’information à la salle du Parvis à Sherbrooke: Exercice pour mieux démystifier la légalisation du cannabis. Seront présents Line Beauchesne...
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:Exercice pour mieux démystifier la légalisation du cannabis
Soirée d’information le 16 novembre à la salle du Parvis
Christian Caron christian.caron@tc.tc
Publié le 2 novembre 2016
Afin de mieux comprendre les divers aspects reliés à une éventuelle légalisation du cannabis, l’organisme Elixir présentera, le 16 novembre, une soirée d’information à la salle du Parvis à Sherbrooke.
Lors de la dernière campagne électorale, le Parti libéral du Canada (PLC) disait vouloir retirer la consommation et la possession de la marijuana du Code criminel. Le chef du PCL, Justin Trudeau, estime que l’approche actuelle laisse trop facilement accès aux jeunes, en plus de donner des milliards au crime organisé. C’est dans cet esprit qu’un projet de loi pourrait être adopté au printemps 2017.
C’est dans le cadre de la Semaine nationale de la prévention des toxicomanies qu’Élixir a cru pertinent d’organiser une telle soirée. L’organisme Élixir se spécialise dans la prévention des dépendances chez les femmes en Estrie.
«C’est une soirée au cours de laquelle nous allons aborder le sujet en présence d’experts, mentionne Julie-Soleil Meeson, directrice générale d’Élixir. Le gouvernement canadien s’apprête à légiférer, de sorte qu’il nous apparaît important de rassurer les gens, car il y a actuellement beaucoup de craintes et de questionnement.»
Julie-Soleil Meeson reconnaît que le sujet est particulièrement complexe. Les organismes reliés à la santé, entre autres, ont bien hâte de voir le modèle que présentera le gouvernement fédéral. «On a aussi hâte de savoir si le gouvernement va investir dans le soutien et l’accompagnement aux gens», s’interroge la directrice d’Élixir.
Les craintes véhiculées dans la population sont nombreuses. «Les gens se questionnent sur l’élément de dangerosité du cannabis, dit-elle. Ils veulent plus des renseignements sur les effets du cannabis sur la conduite automobile et ils ont bien hâte de connaître l’âge minimal pour consommer.»
Selon Mme Meeson, le fait que l’on s’apprête à légaliser le cannabis permet d’ouvrir plus librement les discussions autour du sujet.
Le débat est bien réel sur les conséquences d’une consommation abusive du cannabis sur la santé mentale. Les experts ne s’entendent pas tous sur le degré de conséquences. «Il y a des risques s’il y a des antécédents familiaux, notamment en ce a trait à des cas de schizophrénie, mais ce ne sont pas des prévalences alarmantes», assure-t-elle.
Le danger réside fréquemment dans le mélange de cannabis avec les boissons alcoolisées. Il en résulte parfois des crises de panique ou de grandes secousses d’anxiété.
«Si on en est rendu à adopter un projet de loi, c’est qu’il y a une plus grande acceptabilité sociale sur la consommation de cannabis. Reste maintenant à savoir quel modèle sera retenu et comment le Québec va par la suite appliquer cette loi», fait valoir la directrice générale d’Élixir.
Des experts
Le moins que l’on puisse dire c’est que les instigateurs de cette soirée d’information n’ont pas lésiné sur le choix des intervenants.
Seront présents Line Beauchesne, professeur agrégé au département de criminologie de l’Université d’Ottawa, Jean-Sébastien Fallu, professeur agrégé à l’école d’éducation spécialisée de l’Université de Montréal, Adam Greenblatt, fondateur et directeur de Santé cannabis, Jessica Turmel du Groupe de recherche et d’intervention psychosocial et Amélie Roulet, présidente du chapitre francophone du Canadian Students for Sensible Drug Policy de l’Université de Montréal.
Julie-Soleil s’empresse de signaler que les discussions ne tourneront aucunement sur le fait d’être pour ou contre la légalisation du cannabis.
«On va surtout parler de réglementation et d’encadrement, de signifier Mme Meeson. Et on va expliquer pourquoi nous en sommes rendus là. Il sera aussi question de perception, de perspectives médicales et thérapeutiques, de prévention et d’accessibilité. On va tracer des modèles médicaux et récréatifs. Toutes les questions sont bonnes. C’est de savoir, par exemple, s’il est pertinent de se procurer ces substances dans une pharmacie ou dans un coffee shop.»
Dans l’éventualité où un projet de loi serait adopté, le Canada deviendrait le tout premier pays du G-7 à aller de l’avant. «On va nous regarder à la loupe, le Canada va être une sorte de projet-pilote au niveau mondial», expose celle-ci.
La soirée débute à 17 h et devrait se poursuivre jusqu’à 21 h. Une période de 30 minutes sera consacrée pour une période de questions.
«C’est le genre de conférence susceptible d’intéresser beaucoup de monde, estime Julie-Soleil Meeson. Puisqu’il n’y a que 100 places disponibles dans la salle, on invite les gens à réserver à l’avance
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