Les enjeux sont nombreux derrière le cannabis, et Big Pharma en a beaucoup. On pourrait ajouter les pétroliers, les producteurs de plastiques, les cultivateurs de coton, Monsanto, etc… pour qui le chanvre est un réel adversaire.

2 commentaires pour l'article “CANNABIS MÉDICAL: Pourquoi l'usage devance la recherche – Science”
Bladern dit :
27 juin 2016 à 11 h 10 min
L’ajout de Mana est indispensable pour comprendre pleinement cet article. La pharmacopée existe depuis des millénaires, sans preuve scientifique tangible.
Avec raison, nous demandons aujourd’hui beaucoup de validations avant de mettre une substance sur le marché. Mais étonnement, les plus efficaces ne sont bien souvent pas les plus vites commercialisées.

Les enjeux sont nombreux derrière le cannabis, et Big Pharma en a beaucoup. On pourrait ajouter les pétroliers, les producteurs de plastiques, les cultivateurs de coton, Monsanto, etc… pour qui le chanvre est un réel adversaire.

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Mana dit :
26 juin 2016 à 17 h 01 min
Cet article ne répond pas vraiment à la question qu’il se pose.

L’usage devance la recherche d’abord parce que l’humanité n’a pas attendu des preuves scientifiques modernes pour faire un usage thérapeutique de cette plante.

Ensuite, à côté des études et recherches scientifiques indépendantes, d’autres études financées sous l’idéologie de la prohibition ont vu le jour visant à faire croire des mensonges et à brouiller les pistes sur le potentiel thérapeutique du cannabis. Il n’y a pas encore si longtemps, promouvoir l’idée du cannabis thérapeutique vous rendait suspect et même coupable aux yeux de la loi.

La seule fin de ces manigances n’avait pas bien entendu pour but de préserver la société et les citoyens, bien au contraire. La raison de la prohibition est encore à chercher sur le plan économique. Une plante est un organisme vivant et la loi interdit de breveter un organisme vivant. L’industrie pharmaceutique fonctionne exclusivement par brevets.

Sans brevets, le cannabis ne représente aucun enjeu commercial pour l’industrie pharmaceutique. Il lui est donc non seulement impossible de commercialiser ce produit pour en faire des milliards de dollars, mais également de s’en réserver l’exclusivité en terme de richesse.

La légalisation pure et simple renverserait les gouvernements qui n’ont eu de cesse de raconter des mensonges sur la question. Nixon, en son temps, avait même détruit haineusement des études indépendantes qui démontraient le potentiel thérapeutique de cette plante.

Ce qu’ils tentent en réalité de nous dissimuler c’est le potentiel économique extra-ordinaire de cette plante dont les multiples usages ont été remplacé par l’industrie pétrochimique et les laboratoires de synthèse.
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CANNABIS MÉDICAL: Pourquoi l'usage devance la recherche – Science Publié le 26/06/2016 -
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Si l’usage médical du cannabis est devenu une réalité pour les patients comme pour les médecins américains, cette réalité devance aujourd’hui de loin la recherche scientifique et médicale. Ces deux professeurs de l’Université du Nouveau-Mexique nous dressent ici un tableau des difficultés rencontrés par les chercheurs qui souhaitent faire avancer la science médicale sur le » cannabis sativa « . Certes des millions de patients utilisent le cannabis médical et un américain sur deux y a accès directement ou connaît quelqu’un qui y a accès. 23 états américains l’ont légalisé. Enfin, le cannabis médical est préconisé ou envisagé aujourd’hui pour soulager les symptômes de multiples pathologies, dont le cancer, l’épilepsie, la douleur chronique ou encore le syndrome de stress post-traumatique. Cependant, écrivent ces chercheurs dans la revue Science, le gouvernement fédéral » continue d’étouffer la recherche scientifique » sur l’usage médical du cannabis.

Le gouvernement fédéral continue de rendre extrêmement difficile toute recherche sérieuse sur les risques et les avantages de l’usage médical du cannabis sativa, écrivent les auteurs : » Des millions de patients ont obtenu l’autorisation d’utiliser des produits médicaux à base de cannabis. 4 états ont même commencé à règlementer et taxer le cannabis à usage récréatif. Et pourtant, le gouvernement fédéral continue de classer Cannabis sativa comme une drogue au sens du » Controlled Substances Act « , en le rangeant ainsi dans une catégorie encore plus restrictive que la cocaïne, la méthamphétamine et le PCP « .Défini encore comme une drogue (toujours au sens de l’annexe I du Substances Act), le cannabis reste ainsi affecté, en dépit de la preuve scientifique et de la réalité de son usage actuel, des caractéristiques suivantes : risque élevé d’abus, absence d’usage médical actuellement autorisé, absence de sécurité en particulier hors surveillance médicale…

L’accès des chercheurs au cannabis est strictement contrôlé, en l’occurrence par le National Institute on Drug Abuse (NIDA) qui fournit de plus des échantillons dans lesquels, l’agent actif le tétrahydrocannabinol ou THC, est à des niveaux de puissance bien en dessous du cannabis médical vendu et utilisé aux États-Unis. Cette non-conformité enlève bien évidemment toute validité de la plupart des recherches cliniques sur les effets du cannabis, positifs ou négatifs pour la santé.

Un paradoxe dans la médecine moderne, car les médecins sont donc autorisé à prescrire dans de nombreux états, des millions de patients l’utilisent, et cet usage médical reste sans fondement scientifique et sans preuves suffisantes sur les résultats patients. Les auteurs parlent donc de » preuves invalides et anecdotiques « .

La conception d’un essai clinique sur les effets du cannabis (chez l’Homme) doit suivre une procédure plus longue et plus complexe que la plupart des essais cliniques sur les médicaments (dépôt de demande Investigational New Drug (IND) auprès de la FDA, Inscription de l’étude, obtention de l’approbation de la Drug Enforcement Agency (DEA) et attente de l’achat du Cannabis sativa à utiliser dans l’étude par le par NIDA. De plus le dépôt d’Investigational New Drug (IND) exige un niveau de spécificité totalement incohérent avec la nature végétale du cannabis, c’est-à-dire la variété des phénotypes naturels accessibles et consommés par les patients. Recevoir l’approbation de la DEA, l’organisation justement en charge de faire respecter les lois et décrets sur les substances contrôlées et notamment les interdictions de possession ou de distribution de cannabis est extrêmement difficile, compte-tenu du fait que l’investigation clinique suppose sa consommation et vise à la recommander dans certaines conditions. Enfin, tous les cannabis » de recherche » doivent être fournis par le NIDA, dont l’objectif est par essence contraire à la recherche puisqu’il est de mettre la science au service de la lutte contre l’abus de drogues et la toxicomanie….Ainsi, les chercheurs savent que le cannabis de recherche est toujours celui fourni par l’Université du Mississippi, avec une limite de puissance déterminée par le gouvernement.

C’est donc le recours à un cannabis unique et » bridé « , absolument non représentatif des cannabis trouvés » sur le marché » et réellement utilisés par les dizaines de millions d’usagers américains.

· Ainsi, le niveau maximum de THC du cannabis fourni par le NIDA est de 12,4%,

· Les dernières études ont mesuré les effets de Cannabis sativa en utilisant des cannabis » NIDA » ayant des taux de THC compris entre 3,5 et 7%.

· Une étude présentée par un laboratoire certifié par l’Etat lors du dernier congrès de l’American Chemical Society constate que le taux de THC dans le Cannabis sativa vendu dans le Colorado est compris entre 18,7 et 35%.

Ø En conclusion, avec des taux si réduits par rapport à la réalité, il y a peu de chance de pouvoir identifier, à la fois des bénéfices thérapeutiques mais aussi les effets secondaires possibles.

Le cannabis médical, un agent pharmacologique sûr et efficace, pour la grande majorité des médecins américains : c’est la conclusion d’un récent sondage mené par le New England Journal of Medicine (Adler & Colbert, 2013). Une position qui prend en compte l’augmentation des taux de morbidité liés à l’abus de médicaments analgésiques et voit dans le cannabis une option alternative capable de soulager, avec moins d’effets secondaires, toute une série de symptômes handicapants.

Les auteurs voient même, dans son usage récréatif, une alternative à l’alcool avec une grand réduction du

nombre de décès et de dépenses de santé associées à l’abus d’alcool.

Sources:

Science 2016 Jun 3 doi: 10.1126/science.aaf7450 Federal barriers to cannabis research

UNM Newsroom June 22, 2016 How the Federal Government limits valid scientific research on Cannabis sativa (Visuel@Daniel Zgombic)

Plus de 50 études sur le Cannabis, le Cannabis “médical”

Publié par P. Bernanose, D. de publication le 26/06/2016
Posté dans la catégorie Actualités
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