Les pushers d'antidépresseurs, l'Académie de médecine, en guerre contre le cannabis, sans dose mortelle

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L'Académie de médecine en guerre contre le cannabis

Mots clés : cannabis, drogues
Par figaro icondamien Mascret - le 26/03/2014

Estimant que les mesures prises par les autorités sont insuffisantes, l'Académie de médecine demande à ce que la lutte contre la consommation de cette drogue devienne une cause nationale.

Cette fois-ci, le ton monte d'un cran. L'Académie de médecine a pris mardi une position très forte dans le débat sur le cannabis en demandant que la lutte contre sa consommation soit érigée «au rang de cause nationale» et que des campagnes d'information soient menées. Ils estiment en effet que les mesures prises par les autorités sont très en deçà de ce qu'il conviendrait de faire.

Jean Costentin, professeur de pharmacologie et auteur de Pourquoi il ne faut pas dépénaliser l'usage du cannabis (Odile Jacob, 2012), n'a pas manqué de déplorer «l'atténuation progressive de la législation depuis 1990». Et la situation s'aggrave. «Il y a 1,3 million d'usagers réguliers dans notre pays, s'inquiète-t-il, 42 % des jeunes de 17 ans l'ont expérimenté et 7 % sont devenus dépendants.»

Une gravité sous-estimée

À l'hôpital Robert-Debré (Paris), le Pr Richard Delorme, pédopsychiatre, confirme avoir observé une «une accélération de la consommation de cannabis depuis 2005-2006 à mettre en parallèle avec une baisse de la représentation de gravité de celle-ci». Cette situation fait bondir le Pr Jean-Pierre Olié, professeur de psychiatrie (université Paris-Descartes): «Les progrès de la connaissance ne sont absolument pas rassurants pour cette drogue encore trop souvent perçue comme récréative.»

Les raisons de se méfier du cannabis et de ses dérivés, les cannabinoïdes de synthèse, sont en effet nombreuses. «De toutes les drogues, le THC (principe actif du cannabis) est la seule à se stocker durablement dans l'organisme, en particulier dans le cerveau, explique le Pr Costentin, et les consommateurs réguliers se retrouvent en permanence sous l'influence du cannabis.»

En outre, le THC stocké dans le cerveau se libérant pendant plusieurs jours, les récepteurs CB1 (au cannabis) se trouvent stimulés en permanence et leur sensibilité se réduit. Une diminution d'effet qui incite le consommateur à augmenter les doses. «Or un joint, c'est une semaine dans la tête, rappelle le Pr Costentin. Plusieurs joints, c'est des semaines, voire des mois dans le cerveau et les masses adipeuses.» Voilà pourquoi les endocannabinoïdes, équivalents en moins puissant du THC, qui sont fabriqués naturellement par l'organisme deviennent inactifs. Ils ne sont pas de taille à rivaliser avec le cannabis. «Le THC, loin de mimer les effets naturels des endocannabinoïdes, les caricature», résume le pharmacologue.

Des nouveaux produits

Comme si cela ne suffisait pas, le cannabis est aujourd'hui plus puissant qu'hier. «Les produits disponibles sont quatre fois plus concentrés en THC qu'il y a vingt ans», explique le Pr Jean-Pierre Goullé, professeur de toxicologie (université de Rouen). Plus inquiétant encore, l'arrivée de nouveaux produits prisés des jeunes. «Parmi les 236 nouvelles drogues recensées depuis 2005, on dénombrait 74 cannabinoïdes de synthèse», remarque le Pr Goullé. Des drogues conçues pour procurer des sensations toujours plus fortes avec une action centrale extrêmement puissante.

Signe de cette inventivité des fabricants de drogues, dans une enquête menée auprès de 3 807 étudiants français, à paraître dans la revue Molecular Psychiatry d'avril, 44 % déclarent avoir déjà consommé du cannabis, et un sur cinq avoir expérimenté des symptômes de psychose à cette occasion.

«Le THC induit des troubles de l'attention, de la mémoire et des fonctions exécutives (capacité à planifier, faire preuve de flexibilité, anticiper, etc., NDLR)», souligne le Dr Alain Dervaux, du service d'addictologie de l'hôpital Sainte-Anne (Paris). «Le risque de schizophrénie existe (multiplié par deux), en particulier chez des sujets prédisposés (terrain génétique), pour ceux qui débutent avant 15 ans et pour les gros consommateurs», ajoute-t-il.

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