Certains secteurs professionnels propices à la consommation de substances psychoactives.
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Certains secteurs professionnels propices à la consommation de drogues.
(alcool, tabac, cannabis, cocaïnes, ecstasy, poppers, ou encore champignons hallucinogènes)
De Charlotte HILL (AFP) – Il y a 19 heures
PARIS — Certains secteurs professionnels, comme la construction ou l'hôtellerie-restauration, sont particulièrement propices à la consommation de drogues, selon une enquête inédite publiée lundi, les pouvoirs publics appelant les entreprises à renforcer leurs actions de prévention.
Pour la première fois, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) s'est intéressé, dans un baromètre, à la consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis, cocaïnes, ecstasy, poppers, ou encore champignons hallucinogènes) par secteur d'activité.
Il en ressort que les salariés de l'hôtellerie-restauration et de la construction sont particulièrement susceptibles de consommer alcool, tabac et autres substances, d'autres secteurs ayant une consommation plus ciblée, comme les arts et spectacles champions du cannabis et de la cocaïne.
En matière d'alcool, la construction arrive ainsi en tête avec 32,7% des salariés rapportant une consommation ponctuelle importante (6 verres ou plus, au moins une fois par mois), selon ces données communiquées au cours d'une conférence de presse de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
Le secteur devance ceux de l'agriculture et de la pêche (30,7%), de l'hôtellerie-restauration (26,9%) et ... du transport (24,2%). A titre de comparaison, le taux de consommation pour l'ensemble des actifs s'établit à 19,2%.
Pour le tabac, hôtellerie-restauration et construction sont une nouvelle fois en tête avec respectivement 44,7% et 43,8% de consommateurs quotidiens, tandis que du côté du cannabis, c'est le secteur des arts et spectacles qui arrive en tête avec 16,6% de consommateurs dans l'année (contre 6,9% pour l'ensemble des actifs), devant construction (13%) et hôtellerie-restauration (12,9%).
Quant à la cocaïne, cette substance a été consommée au moins une fois dans leur vie par 9,8% des représentants du secteur des arts et spectacle, 9,2% dans l'hôtellerie-restauration, 6,9% dans l'information-communication, 5,6% dans la construction, contre 3,8% de l'ensemble des actifs.
Pour l'ecstasy, 3,3% des actifs rapportent en avoir consommé dans leur vie, un taux qui grimpe à 7,9% dans l'hôtellerie-restauration et 7,3% dans les arts et spectacles.
L'étude montre par ailleurs que plus du tiers des fumeurs réguliers (36,3%), 13,2% des consommateurs de cannabis et 9,3% des consommateurs d'alcool déclarent avoir augmenté leur usage en raison de problèmes liés à leur travail au cours des 12 derniers mois.
Pourtant, Etienne Apaire, président de la Mildt, s'est montré réticent lundi à établir un lien entre le contexte économique et la consommation de substances, jugeant "pas sûr qu'il y ait une corrélation" entre les deux phénomènes.
Il a souligné qu'un grand nombre d'accidents du travail, qui font 700 morts par an, étaient "causés vraisemblablement par la prise de produits psychotropes", pointant également leurs effets sur l'absentéisme et la productivité des entreprises.
En conséquence, le directeur général du travail (DGT) Jean-Denis Combrexelle, a présenté un guide pratique à destination des entreprises pour les aider à améliorer la prévention en la matière.
Les auteurs de l'étude, qui a vocation à être renouvelée pour dégager des évolutions, ont toutefois souligné qu'en dépit d'une sur-consommation dans certains secteurs, le travail restait globalement protecteur en matière d'addictions, les chômeurs ayant une tendance à la consommation encore plus élevée.
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