A Kandahar, la 101e Airborne mène la guerre à coups de billets...
Zappiste: en Irak ils ont abusé et volé l'argent, des MILLIARDS, au peuple Irakien prétextant la reconstruction.
L'histoire se répète.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jYUCqLLm8CCTVhIL566tG...
A Kandahar, la 101e Airborne mène la guerre à coups de billets
De Marc BASTIAN (AFP) – Il y a 2 jours
DISTRICT DE ZAHRI — A l'entrée de sa base du sud afghan, le sergent Andrew Cunningham mène la guerre à sa manière: il distribue des liasses de billets à des Afghans que l'armée américaine emploie pour tenter de reconstruire cette région dévastée par la guerre.
L'été dernier, tout le district rural de Zahri, à une trentaine de kilomètres de la ville de Kandahar, capitale de la province éponyme, était encore contrôlé par les talibans.
Après des mois de combats, les insurgés ont été repoussés à l'ouest et la 101e Airborne (division aéroportée) tente d'aider la population à reconstruire villages et canaux d'irrigation détruits.
Jugeant le programme américain "excellent", Muhammad Hachim, 26 ans, dirige un groupe de 34 travailleurs qui creusent, "à la pelle", ou réparent les canaux d'irrigation du village de Pawendy.
"Ca fait deux mois que je fais ça", explique-t-il, "avant, j'étais fermier à Pawendy, c'était très, très difficile; Je cultivais du cannabis, c'est ce qui rapporte le plus".
La marijuana, tout comme l'opium dont l'Afghanistan est le premier producteur mondial, se vend ici environ 2.500 afghanis (environ 55 dollars) le kilo, contre 50 afghanis par exemple le kilo de raisin, en outre beaucoup plus difficile à faire pousser sur le sol aride de Kandahar.
Samedi, jour de paye, des centaines de travailleurs afghans sont massés devant la petite base de Pashmul South, perdue en pleine campagne, dans un air froid malgré un soleil éclatant. Ici sont stationnés une centaine de soldats - 50 Américains, 53 Afghans. Depuis fin mai, six militaires occidentaux et trois afghans y ont perdu la vie.
Pashmul South emploie environ un millier de travailleurs afghans.
L'un après l'autre, à quelques minutes d'intervalles, ils avancent vers l'entrée de la base, entre deux hauts murs de terre, jusqu'à un mirador au pied duquel le sergent Cunningham tient un étrange guichet: posées sur un bloc de béton, des liasses d'afghanis attendent leurs futurs propriétaires.
Avant de récupérer leur argent, les ouvriers passent à l'identification: avec ce qui ressemble à un gros appareil photo, un soldat enregistre leur nom, leur numéro d'identification, leur taille, leur portrait, et leurs empreintes digitales et rétiniennes.
Puis le sergent Cunningham leur tend leur argent: 300 afghanis par journée de travail pour un ouvrier, 1.000 afghanis pour un chef de groupe.
"Le plus important est qu'un jour, le gouvernement afghan entre dans la boucle et se rende compte qu'on a créé une infrastructure et des emplois. Il pourrait employer des gens pendant des années ici tellement il y a à faire", explique le sous-officier.
"Mais le résultat de tout ça dépendra de la prochaine unité qui nous succédera ici et surtout du gouvernement afghan en 2014", échéance à laquelle les forces étrangères sont supposées avoir achevé de se retirer du pays et avoir laissé la place aux seules forces de sécurité afghanes, ajoute-t-il.
L'administration afghane est réputée pour sa corruption et son incompétence, lorsqu'elle n'est pas inexistante comme dans cette région.
Comme les autres salariés, Nisar Ahmad, 19 ans, est "très content" d'avoir un emploi et "que les soldats soient ici; on se sent en sécurité" depuis le départ des talibans.
Il vit désormais dans la ville de Kandahar, car son village proche de la base s'est trouvé au coeur des combats lorsque ceux-ci se sont intensifiés. "Mais on va ramener nos familles ici bientôt, quand le village sera reconstruit", assure-t-il.
La distribution s'arrête alors que certains font encore la queue. Le sac magique du sergent Cunningham est vide. Une centaine de travailleurs devront attendre une semaine de plus pour être payés.
Une nouvelle accueillie avec la résignation de ceux qui n'ont pas vraiment d'autre choix.
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