Sommet du G20: La police de Toronto encore prise en défaut

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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/06/30/010-g20-po...

Sommet du G20
La police de Toronto encore prise en défaut
Mise à jour le jeudi 1 juillet 2010 à 4 h 51

La police de Toronto a de nouveau été accusée, mercredi, d'avoir induit les citoyens en erreur sur des questions de sécurité relatives au sommet du G20, qui s'est déroulé le week-end dernier dans la Ville Reine.

Cette fois, l'accusation vient d'un résident de Whitby, Brian Barrett, qui affirme que le chef de la police, Bill Blair, a utilisé de fausses armes lors d'un point de presse donné la veille pour montrer aux médias les objets confisqués lors du sommet.

M. Barrett soutient que des objets qu'il utilise pour un jeu de rôle médiéval, et qui lui ont été confisqués samedi, ont été identifiés lors du point de presse comme des armes dangereuses.

Les policiers ont notamment exhibé son gilet en cote de mailles, son bouclier, son bâton recouvert de mousse, ses balles en caoutchouc recouvertes de tissu et son rouleau de ruban de hockey.

Le jeune homme de 25 ans décrit ses éléments de jeu comme étant « assez sécuritaires pour de jeunes enfants ». Pourtant, dit-il, M. Blair a affirmé devant les médias que les armes confisquées étaient « des articles dangereux servant à commettre des actes terroristes, utilisés dans le seul but de blesser des policiers ».

Ses articles ont été montrés au milieu de haches, de bâtons, de masques à gaz, de poivre de Cayenne et de leviers démonte-pneu, eux aussi confisqués au cours de la fin de semaine.

Le jeune homme se dit en colère d'avoir vu ses objets associés au vandalisme et à la violence.

M. Barrett a indiqué qu'il était en route pour un jeu de rôle médiéval appelé Amtgard quand les policiers l'ont arrêté, samedi, près de la station de métro Union et ont saisi son sac, rempli de ses accessoires. Il dit avoir été ensuite interrogé pendant trois heures, avant d'être libéré.

Les policiers n'ont pas commenté ses allégations. Ils avaient cependant déjà affirmé que tous les articles exhibés étaient dangereux. Les balles de caoutchouc, avaient-ils dit, auraient pu être utilisés pour incendier un immeuble.

Le chef de police avait cependant dû reconnaître un peu plus tôt que la tronçonneuse et l'arbalète exposées lors du point de presse n'avaient rien à voir avec des manifestants du sommet du G20.

Mardi, M. Blair avait admis, en souriant, que le décret adopté en catimini par le gouvernement ontarien ne lui avait jamais octroyé le droit d'arrêter toute personne qui se trouvait à moins de 5 m du périmètre de sécurité, comme il l'avait prétendu la semaine dernière.

L'Association canadienne des libertés civiles, d'autres groupes de défense des droits des citoyens ainsi que des députés d'opposition fédéraux et provinciaux ont réclamé une enquête indépendante sur le travail des policiers durant le sommet.

Radio-Canada.ca avec Presse canadienne

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http://www.cyberpresse.ca/opinions/201006/28/01-4293891-sommets-du-g8-et...

Publié le 29 juin 2010 à 06h00 | Mis à jour le 29 juin 2010 à 06h00

Sommets du G8 et du G20: le grand silence

Brigitte de Margerie, Montréal
La Presse

Vendredi dernier, j'accompagnais 10 jeunes dans leurs derniers préparatifs. Dix jeunes qui rêvent d'un monde meilleur. Pendant des semaines, ils ont préparé leur périple vers Toronto. Ils savaient beaucoup sur ce qui les attendait, beaucoup et peu à la fois. Ils savaient qu'en allant à Toronto, ils s'exposaient. Cependant, avaient-ils le choix?

Dix jeunes qui croient intensément que les forces politiques et économiques qui gouvernent actuellement la planète nous mènent vers un mur. Ils ont compris il y a longtemps que le capitalisme sauvage ne sauvera pas les populations affamées de leur sort, malgré les grands discours de nos chefs d'État. Ils ont compris que les géants économiques, avec leur insatiable soif de pétrole, n'auront jamais d'égard pour les réserves d'eau qui déjà diminuent et qui devraient donner à boire à leurs enfants et petits-enfants, un jour.

Ils ont compris aussi que tout pouvoir politique peut, par un discours contrôlé à saveur propagandiste, imposer une idéologie et influencer l'opinion publique. Ainsi, sous le sacro-saint prétexte de la sécurité publique, un gouvernement s'autorisera à déployer des mesures de sécurité disproportionnées et brutales pour contrôler des manifestations de désaccord à l'endroit de son autocratie. Et cette prétendue sécurité en sécurisera plusieurs... Elle vise à maintenir l'ordre. L'ordre de quoi? L'ordre du contrôle. Le contrôle de quoi? Le contrôle économique. Le contrôle idéologique. Le contrôle politique.

Ils partaient, ce matin-là, sourire aux lèvres, conscients de faire partie d'un mouvement solidaire mondial de protestation. Ils partaient, à 5h30, alors que Montréal dormait encore, conscients qu'une vaste majorité de concitoyens demeurent indolents au péril de notre consommation frénétique.

Ces 10 jeunes, et d'innombrables autres personnes dans tout le pays, ont compris que nos frontières sont désormais beaucoup plus vastes sur le plan géographique, mais beaucoup plus restreintes sur le plan des idéaux. Ils ont une pensée planétaire qui les rend sensibles à l'urgence de la souveraineté alimentaire des peuples, à l'oppression des femmes par les hommes, à l'esprit colonialiste des exploitants économiques de ce monde, à l'hégémonie du pétrole, à la dilapidation des ressources naturelles, aux idéologies conservatrices anti-avortement, à la destruction de nos océans par l'industrie sauvage de la pêche, aux semences stériles imposées aux agriculteurs qui nourrissent la planète... et j'en passe. Aller toujours plus vite, plus loin, vers le mur.

Allez-y, courrez! Consommez. Si vous vous retournez, vous verrez derrière vous une poignée d'individus qui tentent de ralentir la marche vers ce mur que vous ne voulez pas voir.

Ils sont 10, ils sont 100, ils sont 1000. Ils venaient de partout sur la planète, de tous les genres et de toutes les origines. Ils convergeaient cette fin de semaine à Toronto, se jeter avec beaucoup de courage dans un vis-à-vis avec l'ordre étatique qui les attendait avec canons et balles, prison et appréhension. Tel est l'accueil que réservent ceux qui ne veulent pas entendre mais garder le pouvoir, aux tenants de la justice sociale.

L'heure est maintenant aux bilans de cette désormais célèbre réunion, et je vous prends à témoin sur la couverture médiatique... Qu'apprendrez-vous du message de ces 10 ou 1000 individus partis en croisade? Rien. On vous servira plutôt une déclinaison statistique du désordre qu'aura connu Toronto: quelques arrestations, car il fallait justifier la prison temporaire installée au coeur même de la ville, et des fauteurs de troubles parmi les groupes organisés... comme prévu. Conséquemment, un grand silence sur les intentions de tous ces gens qui se mobilisent. Ni les OGM, ni les contestataires de la rue n'auront pu se faire entendre.

Quant à vous, ne vous fiez pas au discours officiel. Ces jeunes et moins jeunes qui ont marché sur Toronto ne sont pas des délurés. Ce ne sont pas des anarchistes enragés. Ce ne sont pas des extrémistes. Ce ne sont pas des terroristes. Ce ne sont pas des fanatiques ni même des alarmistes. Ils ont simplement une longueur d'avance sur certains d'entre nous qui n'avons pas encore compris que de se rendre soir et matin seul dans son 4?X?4, - banlieue-boulot-dodo - est un modèle dépassé de surconsommation. Ils souhaitent, pour nos descendants à tous, une vie empreinte d'égalité et de justice, même si cela signifie ralentir...

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