Pousse, mais pousse égal !

Une légalisation bâclée qui crée deux classes de citoyens et citoyennes

Pousse, mais pousse égal !

Le Bloc Pot a 20 ans cette année et l'élection du 1er octobre 2018 sera notre sixième élection. Malgré les changements législatifs qui entreront en vigueur le 17 octobre, notre présence sur la scène politique demeure toujours aussi pertinente. Notre engagement ne se résume pas au fait de fumer un simple joint, il est un long parcours vers la liberté de conscience, la liberté d’entreprendre et la joie de vivre.

Notre objectif principal demeure la fin de la prohibition. Or, la prohibition prendra une nouvelle forme plus insidieuse cet automne. Telle que conçue par les gouvernements d’Ottawa et de Québec, la «légalisation» n’est qu'un détournement de notre richesse collective, en plus d’être source de lourdes pénalités civiles et parfois criminelles.

Une légalisation bâclée, deux classes de citoyens et citoyennes

Le déséquilibre en faveur de l’Ontario concernant la production de cannabis (62 producteurs autorisés contre 9 au Québec) est démesuré.

En ce qui concerne la distribution et la vente du cannabis récréatif, la mise sur pied d’une vingtaine de succursales de la Société québécoise du cannabis ne suffiront pas à approvisionner l’ensemble de la population québécoise, contraignant ainsi des gens honnêtes à s’approvisionner auprès du marché noir. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande créera de facto deux classes de citoyens: ceux vivant près d’une succursale de la SQDC, et ceux vivant en région éloignée.

Il est évident que lois s’appliquant au tabac devraient aussi s’appliquer au cannabis. Les lieux publics comme les écoles et les hôpitaux doivent demeurer des lieux sans fumée. Or, l’hystérie anti-cannabis entretenue par de nombreuses institutions, les associations de propriétaires de logements ainsi que certains élus municipaux entraînent en ce moment son interdiction partout : les logements locatifs, les parcs et les rues de plusieurs municipalités, etc. Ainsi, les citoyens n’auront pas les mêmes droits selon le lieu où ils habitent !



Qui plus est, les contrevenants ne comprenant pas les subtilités de cette courtepointe territoriale seront punis par des amendes. Les producteurs ne se soumettant pas à la lourde bureaucratie fédérale seront encore sujets à des sanctions criminelles et pénales. La stigmatisation des amateurs continuera d’être omniprésente.

La fausse légalisation de Justin Trudeau et de ses homologues provinciaux est fondamentalement inéquitable et nous incite à répondre :

POUSSE, MAIS POUSSE ÉGAL !