Les Inrocks: les dix pires excuses des sportifs dopés

Forums: 

http://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/2011/08/11/sexe-complot-jumeau-l...

Sexe, complot, jumeau… les dix pires excuses des sportifs dopés
11/08/2011

L’international de rugby japonais Ryohei Yamanaka vient d’être suspendu deux ans pour dopage au méthandriol, un stéroïde anabolisant. Et alors me direz-vous? Et alors il ne participera pas à la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande mais là n’est toujours pas l’essentiel. Le plus intéressant dans cette histoire, c’est ce que ce jeune homme de 23 ans a avancé comme explication pour ce faux-pas: il aurait utilisé une crème pour se faire pousser la moustache.

Outre des réflexions tout à fait déplacées sur la pilosité des Asiatiques, cette histoire m’a fait penser à toutes ces excuses plus invraisemblables les unes que les autres que les sportifs pris la main dans le sac avancent pour tenter de se faire pardonner.

1. Dennis Mitchell bête de sexe

En 1998, les analyses du sprinteur américain Dennis Mitchell révèlent un taux anormalement élevé de testostérone. L’athlète a une solide explication: l’anniversaire de sa femme tombait la veille du contrôle. En mari attentionné, il avait bu cinq bières pour fêter et cela… et avait fait l’amour à son aimée à quatre reprises. De quoi faire exploser le taux de testostérone… et convaincre la fédération américaine d’athlétisme, qui l’a innocenté. Pas la fédération internationale: deux ans de suspension.

2. Le jumeau mort-né de Tyler Hamilton

Le champion olympique de cyclisme américain Tyler Hamilton est contrôlé positif par transfusion sanguine lors du Tour d’Espagne 2004, une première dans l’histoire de la lutte anti-dopage. Mais l’explication du coureur est également une première: si l’on a trouvé deux types de globules rouges dans son sang, c’est que Hamilton a eu un frère jumeau mort avant la naissance… Il admettra par la suite s’être dopé.

3. Le sport donne de l’asthme

Le dopage au salbutamol, contenu dans la Ventoline pour les asthmatiques, semble être très répandu. A tel point que le pourcentage de sportifs de haut niveau asthmatiques atteint des proportions inquiétantes. Les Jeux olympiques d’hiver à Lillehammer seront ainsi surnommés les « Jeux olympiques des asthmatiques », avec 70% des athlètes en compétition fournissant des ordonnances pour leur problème d’asthme. Même s’il semble exact que le sport de haut niveau peut provoquer cette maladie. En 1998, 33% des 238 cas de dopage sur le Tour de France concernaient le Salbutamol. En France, l’asthme touche 6,5% de la population.

4. Le très grand pénis de LaShawn Merritt

Pas moins de trois contrôles effectués entre octobre 2009 et janvier 2010 révèlent la présence de DHEA (un stéroïde anabolisant) dans l’organisme du champion olympique et champion du monde du 400 m, l’Américain LaShawn Merritt. Selon son avocat, le champion aurait pris régulièrement des médicaments en vente libre pour agrandir la taille de son pénis. « Aucune sanction ne masquera l’embarras et l’humiliation que je ressens », déclara l’athlète de son côté. On le comprend.

5. L’excuse bidon de Danilo Hondo

Contrôlé positif au carphédon, un stimulant, lors du Tour de Murcie 2005, le cycliste Danilo Hondo ne voit qu’une explication: un des bidons dans lesquels il a bu a probablement été mal lavé. Malgré son recours à la justice suisse pour confirmer sa version, sa condamnation est confirmée en 2007.

6. Le baiser cocaïné de Richard Gasquet

Contrôlé positif à la cocaïne alors qu’il vient de déclarer forfait au tournoi de Key Biscane en 2009, le tennisman Richard Gasquet s’aventure sur un terrain glissant. Il aurait embrassé une certaine Pamela dans une boîte de nuit durant la Winter techno conference de Miami. L’échange de salive aurait suffi à le rendre positif. Pour prouver sa bonne foi, Gasquet porte plainte contre X pour « administration de substance nuisible ayant porté atteinte à son intégrité physique ». S’estimant diffamée, la susnommée Pamela porta également plainte contre le tennisman.

7. Le dentifrice piégé de Dieter Bauman

La théorie du complot est toujours un bon moyen de défense. Lorsqu’il est contrôlé positif à la nandrolone en 1999, le médaillé d’or allemand des jeux de Barcelone, Dieter Baumann voit tout de suite d’où vient le problème: quelqu’un essaie de disqualifier ce champion de la lutte antidopage. Fait troublant: la police a retrouvé des traces de nandrolone dans le dentifrice de l’Allemand. Baumann ira jusqu’à offrir une récompense de 50 000 dollars à qui l’aiderait à trouver le coupable.

8. Les médicaments c’est pas pour les chiens, Monsieur Vandenbroucke

En 2002, le cycliste belge Franck Vandenbroucke est arrêté pendant un entraînement et amené à son domicile pour une perquisition. Les enquêteurs mettent la main sur de l’EPO, des amphétamines, de la morphine et du Clenbuterol, un anabolisant. Ce dernier médicament serait en fait destiné à son chien, déclare-t-il pendant sa garde à vue. Il est suspendu six mois.

9. La crème vaginale de Marco Borriello

En novembre 2006, l’attaquant du Milan AC Marco Borriello est contrôlé positif à la cortisone. Il explique alors que la coupable serait en fait sa femme, le mannequin brésilien Belen Rodriguez, qui utilise une crème à la cortisone pour se débarrasser d’une infection vaginale. Il aurait simplement été « contaminé » lors d’un rapport sexuel.

10. Le pétard passif de Mark Lewis-Francis

Médaillé d’or aux JO d’Athènes au relais 4 x 100 m, le Britannique Mark Lewis-Francis est contrôlé positif au cannabis en mars 2005. Bien que le caractère dopant du cannabis reste sujet à débat, il est inscrit comme substance interdite. L’excuse du sprinteur: « J’ai dû me trouver en présence de personnes qui fumaient du cannabis. » Un certain président américain, lui, n’avait pas avalé la fumée…

Arnaud Aubron

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.