Lancement d’une consultation citoyenne sur le cannabis récréatif

Du 13 janvier au 28 février, les Français pourront répondre à un questionnaire en ligne pour donner leur avis sur la politique publique et la législation du cannabis.

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 08h16, mis à jour à 11h29
Temps deLecture 2 min.

La mission d’information parlementaire sur la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis a lancé, mercredi 13 janvier, une consultation citoyenne en ligne relative au cannabis dit « récréatif » ou stupéfiant, dont la consommation, la possession et la vente sont interdites en France. Du 13 janvier au 28 février, les Français pourront répondre au questionnaire en ligne https://questionnaire.assemblee-nationale.fr/688141 qui demande par exemple : « Pensez-vous que le dispositif actuel de répression de la consommation de cannabis permet d’en limiter l’ampleur ? » ou « En cas de légalisation, comment imaginez-vous le commerce du cannabis ? ».

La mission d’information doit rendre son rapport sur le cannabis « récréatif » aux alentours de « fin mars-début avril », a fait savoir son président, le député de l’Essonne Robin Reda (LR). « La démarche n’est pas de montrer comment légaliser, mais qu’il y a une véritable attente des citoyens sur le sujet » de l’évolution de la législation, a déclaré à la presse le député de la Moselle Ludovic Mendes (LRM), un des rapporteurs de la mission qui, depuis son lancement en janvier 2020, a auditionné de nombreux spécialistes et professionnels.

« Le questionnaire va permettre de comprendre comment l’opinion publique perçoit ces sujets, quelles sont ses attentes en termes de politique publique et d’arsenal [législatif] associé à la consommation et au trafic de cannabis », a souligné, de son côté, la députée du Loiret, Caroline Janvier (LRM).

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Il permettra également de « vérifier le constat fait par des sondages selon lequel près d’un Français sur deux est favorable à un changement de législation », a ajouté la rapporteuse sur le cannabis récréatif. Ce sujet mérite d’être « traité de façon moins caricaturale qu’il l’a souvent été, avec l’argument moral qui fait qu’on a souvent du mal à avancer », a poursuivi l’élue.

Expérimentation du cannabis thérapeutique
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants une priorité, s’est dit, en septembre, opposé à la légalisation de « cette merde ». La députée de l’Ardèche Michèle Victory (PS) a, elle, souligné « l’importance économique » d’une évolution de la législation en France, une des plus répressives en Europe alors que ses habitants sont les premiers consommateurs de cannabis du continent, avec cinq millions d’usagers dans l’année et 900 000 fumeurs quotidiens.

« Dans les territoires assez ruraux où l’agriculture peut être en difficulté, beaucoup de jeunes agriculteurs ont envie de se lancer sur ces exploitations [du cannabis], mais il y a un flou législatif énorme. Il y a un besoin de clarification », a-t-elle ainsi développé.

Lire le reportage : Les cultivateurs de chanvre CBD espèrent sortir de l’ombre
Après s’être penchée sur le cannabis thérapeutique et avant le rapport sur le cannabis « récréatif », la mission d’information parlementaire doit rendre, d’ici à la mi-février, ses conclusions sur le cannabis dit « bien-être » (cannabidiol, ou CBD). Son interdiction en France a été jugée illégale le 19 novembre par la Cour de justice de l’Union européenne, une décision qui prive de base légale de nombreux procès en France et ouvre de nouvelles perspectives à l’industrie du chanvre.

Autorisée en 2019 par l’Assemblée nationale mais repoussée par la crise sanitaire, l’expérimentation du cannabis thérapeutique (à l’exception de celui à fumer) pour au moins 3 000 patients souffrant de maladies graves doit commencer au plus tard le 31 mars.

Commentaires

Honteux bête et méchant l'aveuglement volontaire !

Pas assez de preuves ?
19 ans de cannabis thérapeutique légal au Canada contenant du CBD et du THC
en atomiseurs oraux, capsules, concentrés, haschich, huiles, comestibles
à différents taux de CBD et concentrés avec jusqu'à 96% de THC.

La majorité des UNE étude négatives avec titre effrayant accrocheur dans les médias finissent par il n'y a pas assez d'études ! Dictature du click oblige et le mot cannabis est payant pour les médias ce qui fait parti de ses nombreux usages et bienfaits !

ET Israël avec ses rapports d'études sur des humains, double aveugle suivis de tests cognitifs ?

Le plus inquiétant c'est que pendant ces 19 années il n'y a eu aucune étude ou demande d'étude.

Aucune demande en 19 ans par les associations de médecins, psychiatres, pédiatres, chefs de police.
Pourquoi ces experts en santé mentale et physique ont-ils participé à la criminalisation des adultes légaux à 18 ans et pire encore, avoir accepté que les moins de 21 ans soient sacrifiés aux mains et produits des organisations criminelles ? Prétendant protéger leur santé mentale et physique ?

Pas de demande ou d'étude non plus depuis, après, le rapport de
la Commission d'enquête sur l'usage des drogues à des fins non médicales. Le Dain (Canada, 1973)

Idem après le Rapport du Comité spécial du Sénat sur les drogues illicites (Canada, 2002)

Aucune suite à leurs Rapports qui ou car ils suggéraient la légalisation pour les adultes de 18 ans.

Il y a 20 ans, avec la prohibition 600 000 Canadiens avaient des antécédents criminels !
Perte de temps, de vie et gaspillage d'argents pour la guerre perdue d'avance mais payante.

Le plus grand danger pour la santé physique et mentale c'est sa criminalisation injuste !

« Certaines personnes sont prêtes à tout essayer une fois. Certains vont sauter dans le Grand Canyon au bout d'un élastique. Si les gens qui n'ont pas peur des risques essaient une nouvelle substance, cela n'a rien à voir avec ses propriétés pharmacologiques, mais plutôt avec leur personnalité. C'est un phénomène que les lois ne peuvent pas contrôler. »

Addiction avec substance.
Et Addiction sans substance: au pouvoir, à l’amour, au jeu, au travail, au sexe, aux religions, au shopping…

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