Risques liés à la consommation d’alcool : la SAQ doit faire mieux

Alors que se multiplient les études confirmant les liens étroits entre de nombreuses maladies graves et la consommation de boissons alcoolisées, la vente de ces produits peut-elle vraiment être éthiquement responsable ?

18 décembre 2022 3h00
Mis à jour à 12h00
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Risques liés à la consommation d’alcool : la SAQ doit faire mieux

Lisa Courtemanche
LISA COURTEMANCHE

Présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la
Société des alcools du Québec

POINTS DE VUE / C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai visionné le
documentaire Péter la balloune, de Hugo Meunier. Étant employée de la SAQ
depuis plus de 25 ans et maintenant présidente du Syndicat de magasins et de
bureaux de la Société des alcools du Québec–CSN, je me questionne
quotidiennement sur la responsabilité, la mienne et celle de la société d’État
pour laquelle je travaille, à l’égard des Québécoises et des Québécois.
Alors que se multiplient les études confirmant les liens étroits entre de
nombreuses maladies graves et la consommation de boissons alcoolisées, la
vente de ces produits peut-elle vraiment être éthiquement responsable ?

Pour mes collègues et moi, il est clair que la réponse est oui. Toutefois,
pour ce faire, la SAQ doit travailler avec l’ensemble des composantes de l’organisation
pour s’assurer de respecter l’un des éléments prioritaires de son mandat,
soit celui de placer le bien collectif au cœur de toutes ses décisions.
Cette part du mandat semble avoir été reléguée aux oubliettes depuis bon
nombre d’années, comme en témoignent notamment la quasi-absence d’informations
sur l’aspect éthique de la vente d’alcool dans la formation des salarié-es
et le manque de ressources auquel nous sommes confrontés au quotidien.

Les employé-es des magasins et bureaux de la SAQ sont les mieux placés pour
constater les dangers de l’approche marketing actuelle qui, à coup de
publicités et de promotions de toutes sortes, en augmentation de 10 M$ par
an entre 2018 et 2022, encourage la consommation au lieu de la modérer. Je
ne compte plus les clients et collègues qui ont progressivement développé
des problèmes liés à la consommation d’alcool. La SAQ, en encourageant le
développement du réseau des agences privées comme des dépanneurs offrant une
gamme de produits dépassant souvent celle des succursales à proximité, se
déresponsabilise complètement du contrôle de ses produits. Ajoutons à cela
la vente en ligne, poussée fortement par la SAQ alors qu’elle ne permet
aucunement la vente éthique. Et nous voilà devant la « tempête parfaite ».

L’alcool n’est pas un produit comme les autres ; sa commercialisation et sa
vente doivent faire l’objet de considérations particulières. Les coûts tant
humains que financiers qui découlent des maladies liées à l’alcool
explosent, et c’est pourquoi, plus que jamais, le gouvernement doit inviter
la société d’État à revoir ses priorités. Mes collègues et moi serons au
rendez-vous pour travailler avec la SAQ à ramener à l’avant-plan une
approche de vente responsable qui valorisera une consommation intelligente,
dans le but de réduire les risques pour la santé des Québécoises et des
Québécois.

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Commentaires

Ils n'exigent pas d'âge minimum pour les enfants ?

Ils n'exigent pas d'âge minimum pour les enfants ?

Rendre les enfants dépendants le plus tôt possible pour le bizness.
Par acceptabilité culturelle sociale !

Au Québec il n'y a pas d'âge minimum de consommation d'alcool par des enfants.
Un parent ou une personne irresponsable peut consommer de l'alcool avec un enfant.

Enfants de 6-12 ans et moins dont le cerveau ne sera complété qu'à 23-25 ans.
Des enfants de 12 ans consomment régulièrement de l'alcool (du tabac et du sexe)
Nos experts irresponsables en santé publique* n'y voient pas de lien de causalité !?

Une Bonne cigarette avec une bonne bière ! Du caractère autant que sa bière ?
Lequel a causé l'escalade la dépendance vers l'autre drogue mortelle cancérigène ?
Doublant les risques et le nombre de cancers et morts journalières prématurées, acceptables, évitables !

* Qui n'exige pas d'âge minimum de consommation par des enfants ?
- les membres de la CAQ
- les associations de médecins/psychiatres/pédiatres, pro-médoc$ cannaphobes, partiale$
- les associations de policiers et policières qui se mêlent de la santé publique
(qui craignent plus l'arrestation d'un drogué à l'alcool qu'au cannabis !)
- l'INSPQ,
- la SAQ qui a droit à la publicité, la fidélisation, des rabais, dégustations, etc.
- Éduc'alcool qui reçoit des millions annuellement de la SAQ,
- les associations de et les parents qui ont laissé criminaliser leurs adultes de 18 ans il y a 4 ans.
En les sacrifiant les mettant en contact avec les organisations criminelles aux nombreux produits de pharmaceutiques
dangereux mortels comme les opiacés dont les surdoses mortelles ne cessent d'augmenter depuis 4 ans.

Il y a un lien de causalité réel entre la mise en contact caquiste/parentale et l'augmentation des surdoses mortelles !

Malgré:
- La consommation d’alcool est associée à plus de 200 problèmes de santé
et plus de 77 000 hospitalisations par année (201 par jour), lui sont attribuables au Québec. INSPQ

- Les risques de dépressions (par ce dépresseur), les psychoses, la schizophrénie, les violences, etc.

« les liens étroits entre de nombreuses maladies graves »
Ils ont évité d'utiliser le mot qui terrorise CANCERS/CANCÉRIGÈNE

«Les coûts tant humains que financiers qui découlent des maladies liées à l’alcool explosent.»

« dans le but de réduire les risques pour la santé des Québécoises et des Québécois. »

Même avant d'exploser en 2022.
Les coûts tant humains que financiers des méfaits ont toujours dépassé les revenus !

Alcool banalisé, publicisé, incité,
drogue du violeur qui comme le GHB peut être utilisé récréativement
un dépresseur psychoactif
à dépendance physique et psychique très forte comme l'héroïne
à dose mortelle.

L’intoxication alcoolique est une condition potentiellement mortelle qui survient à la suite de la consommation d’une quantité excessive d’alcool dans un court laps de temps.

Une intoxication aiguë par l’un des alcools peut provoquer une dépression respiratoire, une aspiration, une hypotension et un arrêt cardiaque.

Cannabis fleurs jusqu'à rarement 29% de THC et extraits jusqu'à 99,6% de THC.

Zéro risque de mort ni mort directe par surdose mortelle, sans mélange en:
- 8 000 ans d'usages et bienfaits thérapeutiques, récréatifs, industriels, alimentaires/agricoles, économiques, etc.
- 22 ans de cannabis thérapeutique légal en Californie, au Colorado et au Canada
- 4 ans de légalisation récréative

https://www.youtube.com/watch?v=Atz3obCBMbY

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