Merci Falardeau

Au printemps dernier, lors d'une belle matinée toute ensoleillé, je t'ai croisé avec ma conjointe au coin des rues Berri et Mont-Royal. Par mégarde, nous nous embrassions dans la rue et bloquions l'espace de stationnement que tu voulais utiliser. En traversant la rue, tu nous as dit par l'ouverture de ta fenêtre en passant derrière nous: "T'as pas pris ton café!" et moi de te répondre: "Toi, t'as pas fumé ton joint!".

Lorsque tu as descendu de ton véhicule, tu nous as crié à travers l'Espace public devant le Métro Mont-Royal pour une dernière fois et à deux reprises: "C'est beau l'amour!".

Voici ce que j'appelle une belle interaction sociale entre des humains qui sont "tough en tabarnak".

Je me rappelle aussi de la première fois que je t'ai croisé en 1995 lors d'une conférence que nous avions organisée au Cégep. Tu t'étais pointé avec un film, ton humilité et ta rage. Nous avions grandement apprécié ta générosité avec nous.

Suite à la présentation de ton film "Le temps des bouffons", tu nous avais livré tes impressions sur le Québec et son devenir au ralenti... Tu étais resté avec nous par la suite afin de discuter sur le parvis du cégep et nous avions bien rigolé malgré le temps froid.

Comme plusieurs, j'ai toujours aimé ta franchise et ton impétuosité devant la connerie. Exit la langue de bois ou de béton! La lecture de tes lettres dans les journaux et celle de tes livres m'ont toujours inspirée au point de guider ma prose à l'époque.

Ce qui m'a le plus marqué jusqu'à ce jour, c'est ta force de rester debout devant l'insanité du monde actuel. Je sais que l'honnêteté ne paye pas en politique ni économiquement ni socialement, ni cinématographiquement mais elle enrichit l'intérieur et te permet même de rester debout malgré la confusion, les défaites et la fausse gloire médiatique.

Je garde ce souvenir afin de m'inspirer dans ma lutte pour la liberté que je mène depuis plus de dix ans.

Car malgré ton manichéisme infantile ou d'autres temps, ceci permet de mettre en lumière les ténèbres grandissantes au sein de la postmodernité.

Encore merci et je te jure que ce n'est pas fini... bah, qu'est-ce que j'dis, tu sais bien comme moi qu'il y a des milliers de gens qui se croyaient indispensable qui se retrouvent inévitablement au cimetière!

Et ça continue, le carrousel ne fait que passer!

P.S. Merci aussi de nous avoir accueillis au cours de notre porte-à-porte dans ta maison lors des élections de 2003, nous avions bien ri.

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