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Les baby-boomers sont de plus en plus nombreux à prendre du cannabis. Et ce n’est pas pour son effet euphorisant, mais plutôt pour ses vertus médicinales.

Le 10 novembre 2020 à 15 h 15 min
Temps de lecture : 4 min 30 s
Par Simon Cordeau

Les baby-boomers sont de plus en plus nombreux à prendre du cannabis. Et ce n’est pas pour son effet euphorisant, mais plutôt pour ses vertus médicinales.

Véronique Lettre a fondé la clinique de cannabis médical Nature Médic, qui a un point de service à Saint-Sauveur. La moyenne d’âge de ses patients est de 65 ans. « Nous avons plusieurs patients de 75, 80, voire 90 ans. Depuis peu, on a même un patient de 99 ans! »

Même si les choses chan-gent depuis la légalisation il y a deux ans, il y a encore un stigmate fort autour du cannabis. Et ce stigmate ne vient pas des patients eux-mêmes, mais plus souvent de leur entourage. « On a une patiente de 82 ans qui a dit à son infirmière : « Moi, je ne l’ai pas dit à mes enfants! » », illustre Véronique. Elle reconnaît tout de même que, de plus en plus, les gens sont ouverts et en parlent. « Quand ça marche, on voit apparaître la belle-sœur, le voisin, etc. », raconte-elle.

Gérer la douleur

Véronique estime qu’environ 80% de ses patients consultent pour des douleurs chroniques, comme l’arthrite, l’arthrose et la fibromyalgie, ou encore pour l’anxiété et l’insomnie. Cette insomnie est d’ailleurs souvent causée par les douleurs chroniques, ce qui crée un « cercle vicieux ». L’autre 20% des patients ont des problèmes de santé plus complexes, comme la sclérose en plaques, le cancer, la maladie de Crohn et d’autres maladies inflammatoires, l’Alzheimer, etc.

Véronique tient à préciser que le cannabis ne guérit pas ces maux, mais sert plutôt à en soulager les symptômes. Et le résultat n’est pas garanti! « Notre taux de succès est assez élevé, entre 70 et 80%. Avec les opioïdes, c’est plus un 30%. »

L’avantage du cannabis, comparé à d’autres médicaments comme les opioïdes, c’est qu’il a peu ou pas d’effets secondaires. Il crée moins de risques de chute, par exemple.

Le danger des « enfants experts »

Si certains ont encore des préjugés, d’autres voient peut-être le cannabis comme trop inoffensif. Ce qui inquiète Véronique, par exemple, ce sont les « enfants experts ».

« Les gens disent : « Moi maman, je connais ça. Je vais aller à la SQDC et t’acheter ça. » » Toutefois, cette consommation improvisée peut mener à des chutes de pression ou exacerber certains problèmes de santé. « Tu ne peux pas t’improviser expert lorsque ça concerne la santé d’une personne âgée. »

Il est donc important de consulter un médecin et de se faire accompagner par des professionnels de la santé. Ceux-ci prendront en compte votre style de vie et votre historique médical pour monter un plan de traitement adapté et trouver le dosage qui vous convient.

Les avantages de la prescription

Il est aussi important de savoir que les produits disponibles à la SQDC ne sont pas les mêmes que ceux prescrits pour un usage médical. « Le cannabis médical est de qualité pharmaceutique. Ce ne sont pas les mêmes dosages non plus. Les produits sont plus concentrés. »

Le coût est différent aussi. Avec une prescription, certains produits sont déductibles d’impôt, et de plus en plus d’assurances privées remboursent maintenant le cannabis médical. « Certains patients, qui sont sur la CNESST par exemple, ont besoin d’une prescription pour reconnaître les produits comme médicaux », explique Véronique.

Les producteurs de cannabis ont aussi l’obligation d’offrir un programme compassion. Les patients à faible revenu ont ainsi droit à des rabais substantiels.

Le cannabis est une plante complexe, qui contient des centaines de molécules différentes. Les deux plus importantes sont :

• Le tétrahydrocannabinol, ou THC, est la molécule qui crée l’effet euphorisant du cannabis. Pas de THC, pas de buzz. Il a des vertus thérapeutiques pour certaines maladies et est utilisé en tandem avec le CBD.

• Le cannabidiol, ou CBD, a de nombreuses vertus thérapeutiques et est un anxiolytique (il soulage l’anxiété). Contrairement au THC, il n’est pas euphorisant, et n’a aucun effet secondaire répertorié.

Véronique Lettre, survivante d’un cancer du cerveau et d’un cancer du sein, a fondé la clinique Nature Médic

Commentaires

Pourquoi enlever le coté euphorisant le plaisir ?

Pourquoi enlever le coté euphorisant le plaisir ?

Pour les médicaments d'ordonnance ils ont des produits pour contrer les effets de dépression et rendre joyeux.
Une moyenne de 14 médicaments par résident dans les CHSLD*

Même si les choses changent depuis la légalisation il y a deux ans, il y a encore un stigmate fort autour du cannabis. Et ce stigmate ne vient pas des patients eux-mêmes, mais plus souvent de leur entourage. « On a une patiente de 82 ans qui a dit à son infirmière : « Moi, je ne l’ai pas dit à mes enfants! »

Effets de pervers de la prohibition, des campagnes de peurs de mensonges !
Pour éliminer cette plante de la surface de la terre aux nombreux usages et bienfaits qui enlevait des profits aux pharmaceutiques, pétrolières, aux producteurs d'alcool et tabac anti-cannabis qui maintenant ont changé d'avis.

Ce sont des amateurs de cannabis, en risquant leur vie, qui ont sauvé cette plante de l'extinction pas les Big Farma !

«Il est aussi important de savoir que les produits disponibles à la SQDC ne sont pas les mêmes que ceux prescrits pour un usage médical. « Le cannabis médical est de qualité pharmaceutique. Ce ne sont pas les mêmes dosages non plus. Les produits sont plus concentrés. »

Cannabis de qualité pharmaceutique ? Si ils ne l'étaient pas ils ne seraient pas approuvé par "Santé" Canada ?
Ce sont les même producteurs avec les mêmes cannabis, les mêmes dosages à différente concentration approuvés par santé Canada !
Un malade peut acheter du CBD et THC à différents taux concentrations.
Un enfant épileptique qui avait plus de 100 crises par jour utilise le CBD et le THC oralement dans deux seringues séparées.
Rappelons qu'en Israël leurs recherches sur de humains ont prouvé que le CBD seul avait ses limites pour certains malades et qu'il fallait des concentrations différentes en THC et CBD pour différentes maladies et patients.
Le but de leurs recherches est de procurer une expérience agréable pour tous les utilisateurs de cannabis.

MÉDICAL
L'inconvénient majeur c'est que 80% des médecins ne vont pas en prescrire.
Autre inconvénient c'est que le médecin ne peut prescrire que 2 grammes par jour même si le malade en a besoin de plus.

SQDC
L'avantage c'est que le consommateur récréatif à droit à 30 grammes par jour pour les fleurs séchées et les concentrés à différents taux de CBD et THC. Sans prescription.

«Il est donc important de consulter un médecin et de se faire accompagner par des professionnels de la santé.»
Il faut d'abord trouver un médecin qui ne fait pas parti des 80% qui ne vont pas en prescrire qui refusent de croire en la science, en 19 ans d'usage légal au Canada, en les résultats de recherches sur des humains faites en Israël, etc...

Malheureusement les médecins ne vont prescrire le cannabis sans dose mortelle qu'en dernier recours, après avoir essayé plusieurs autres produits qui rendent accro, ont des effets secondaires dangereux pour la santé physique et mentale en plus d'avoir des doses et sevrages mortels.

On peut comprendre leur réticence après des années à participer aux campagnes de terreur, de mensonges contre le cannabis eux qui ont accepté les cadeaux de pharmaceutiques pendant des années pour rendre accro et plus rapidement des malades avec ces produits à dose mortelles devenus des fléaux:
Fléaux prescrits à pochetée et à répétition par les médecins, psychiatres, pédiatres.
Les opioïdes
Les antidépresseurs.
Les neuroleptiques (dits aussi antipsychotiques)
Les anxiolytiques (ou tranquillisants)
Les hypnotiques (ou somnifères)
Les stabilisants de l'humeur (dits aussi régulateurs de l'humeur, thymorégulateurs ou parfois normothymiques)

Véronique tient à préciser que le cannabis sert plutôt à en soulager les symptômes. Et le résultat n’est pas garanti !
« Notre taux de succès avec le Cannabis est assez élevé, entre 70 et 80%. Avec les opioïdes, c’est plus un 30%. »

Les Opioïdes et leurs méfaits mortels, un fléau, avec seulement 30% de succès sont remboursés !
Le Cannabis sans dose mortelle avec un taux de succès assez élevé, entre 70 et 80% n'est pas remboursé ?

*Une moyenne de 14 médicaments par résident dans les CHSLD
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1090264/sante-publique-chsld-medica...

L'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) a mené une analyse auprès de 4317 résidents dans 34 CHSLD de six régions de la province. Conclusion : chaque résident de ces centres a en moyenne 14 ordonnances différentes de médicaments.

Linda Vaillant, de l'APES, y voit un gros problème.
«Au-delà de 10 médicaments, il y a 100 % de risque d'interaction médicamenteuse.»
Linda Vaillant, directrice générale de l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec

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