Cannara Biotech lance des vapos au cannabis au Québec
D'un côté, elle normalise les produits à base de substances psychoactives en les présentant comme technologiques, modernes ou « mieux contrôlés ».
Bien que Cannara Biotech ne soit actuellement ni détenue ni financée par l'industrie du tabac,
son positionnement sur le marché du vapotage de cannabis s'inscrit dans une évolution plus large
qui brouille les frontières entre les industries du tabac, du cannabis et de la nicotine.
De l'autre, elle entretient la confusion réglementaire : alors que le tabac et la nicotine sont soumis à une législation de plus en plus stricte, le secteur du cannabis, encore en cours de structuration, constitue aujourd'hui une cible stratégique pour les industriels en quête de nouveaux marchés, notamment auprès des jeunes, déjà surexposés aux messages de ces industries sur les réseaux sociaux.
New products
Cannara Biotech lance des vapos au cannabis au Québec
4 août 2025
Par : National Committee Against Smoking
Dernière mise à jour : 29 juillet 2025
Temps de lecture : 6 minutes
Cannara Biotech lance des vapoteuses au cannabis au Québec
Le producteur canadien de cannabis Cannara Biotech Inc. a annoncé le lancement de cinq nouveaux dispositifs de vapotage à base de cannabis, après avoir reçu l'autorisation préalable de Santé Cannabis Québec. Cette annonce s'inscrit dans un contexte de croissance continue pour l'entreprise, qui a annoncé des résultats financiers records au troisième trimestre de 2025. [1] Bien que Cannara Biotech ne soit pas affiliée à l'industrie du tabac, cette annonce illustre néanmoins la convergence croissante entre les marchés du cannabis, de la nicotine et du vapotage, dans lesquels les fabricants de tabac investissent massivement.
Diversification dans le vapotage de cannabis
Avec l'annonce du lancement prochain de cinq vaporisateurs à base de cannabis, Cannara Biotech Inc. franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de diversification. Déjà bien implantée sur le marché québécois du cannabis récréatif, où elle occupe la première place en termes de volume de ventes, l'entreprise entend désormais capitaliser sur l'essor des modes de consommation alternatifs, notamment l'inhalation par appareils électroniques, pour élargir son portefeuille de produits.
Ces nouveaux appareils, commercialisés sous la marque « Tribal », sont présentés comme étant technologiquement avancés, puissants et conçus pour une expérience de consommation plus propre et plus discrète. Selon les communiqués de presse de l'entreprise, les cigarettes électroniques seront disponibles dès novembre 2025, après autorisation préalable de la Régie québécoise, qui supervise la distribution du cannabis dans la province.
Cette annonce s'inscrit dans une tendance structurelle du marché nord-américain du cannabis : l'essor des produits transformés à plus forte valeur ajoutée, et plus particulièrement des produits inhalables sans combustion, tels que les cartouches à base de THC, les stylos à vapotage (dispositifs jetables spécifiquement conçus pour le CBD ou le cannabis) ou les pods rechargeables. En 2024, selon une étude de BDSA Analytics , les produits de vapotage représentaient déjà plus de 20 % du marché canadien du cannabis récréatif, avec une croissance deux fois plus rapide que celle des fleurs séchées.
Cette diversification permet à des entreprises comme Cannara Biotech de :
Pour élargir leur base de consommateurs, en particulier parmi les jeunes adultes ;
Proposer des produits perçus comme plus discrets et « modernes » que le cannabis fumé, facilitant la consommation dans l’espace public ;
Pour bénéficier d'un positionnement premium, avec des marges plus élevées que sur les fleurs.
Elle s'accompagne également d'un déploiement technologique, calqué sur les innovations développées dans le monde du vapotage nicotinique : batteries rechargeables, systèmes de dosage contrôlé, arômes spécifiques, compatibilité avec les applications mobiles. Cette proximité technologique contribue à brouiller les frontières entre les produits et facilite le passage des consommateurs d'un usage à l'autre, notamment dans les contextes où les usages récréatifs sont monnaie courante.
Enfin, la prolifération de ces produits électroniques soulève de nouvelles questions de santé publique et de réglementation. Si le vapotage de cannabis est souvent perçu comme une alternative plus sûre au tabagisme, les études sur les risques spécifiques de ces dispositifs restent limitées, notamment concernant les effets des solvants, des additifs aromatiques et des formes concentrées de THC. La combinaison de ces éléments avec une cible marketing jeune et connectée est une source d'inquiétude pour les acteurs de la prévention.
An increasingly porous border with tobacco products
Bien que Cannara Biotech ne soit actuellement ni détenue ni financée par l'industrie du tabac, son positionnement sur le marché du vapotage de cannabis s'inscrit dans une évolution plus large qui brouille les frontières entre les industries du tabac, du cannabis et de la nicotine. Le développement d'appareils électroniques similaires, tant sur le plan technique que marketing, contribue à cette convergence, renforcée par les stratégies d'investissement croissantes des fabricants de tabac dans le secteur du cannabis.
Depuis plusieurs années, British American Tobacco (BAT), Philip Morris International (PMI) [2] ou encore Altria multiplient les initiatives dans le domaine du cannabis, sous diverses formes : acquisitions de sociétés spécialisées, partenariats de recherche, développement de dispositifs hybrides, ou encore financement de start-ups dans les biotechnologies du cannabis. [3] En 2023, BAT a annoncé un investissement dans AJNA BioSciences, une société américaine engagée dans le cannabis médical, aux côtés du producteur canadien Organigram, déjà partiellement détenu par BAT. [4] Cette transaction s'inscrit dans une stratégie plus large visant à diversifier les revenus de BAT au-delà du tabac et de la nicotine et à positionner l'entreprise comme un acteur des « produits alternatifs à moindre risque » – un discours largement contesté par les autorités de santé publique.
De son côté, PMI explore activement le marché des cannabinoïdes synthétiques et prévoit d'intégrer des substances dérivées du cannabis dans ses appareils électroniques. Parallèlement, plusieurs anciens dirigeants de grandes multinationales du tabac ont été identifiés comme membres des conseils d'administration d'entreprises du secteur du cannabis ou comme investisseurs privés dans des projets liés au vapotage au THC ou au CBD.
Cette stratégie de convergence soulève des préoccupations majeures de santé publique. D'un côté, elle normalise les produits à base de substances psychoactives en les présentant comme technologiques, modernes ou « mieux contrôlés ». De l'autre, elle entretient la confusion réglementaire : alors que le tabac et la nicotine sont soumis à une législation de plus en plus stricte, le secteur du cannabis, encore en cours de structuration, constitue aujourd'hui une cible stratégique pour les industriels en quête de nouveaux marchés, notamment auprès des jeunes, déjà surexposés aux messages de ces industries sur les réseaux sociaux.
L'affaire Cannara illustre une évolution progressive des pratiques commerciales et des modèles économiques, du tabac vers le cannabis, avec des produits de plus en plus addictifs, standardisés et intégrés dans des logiques de marketing croisé. Bien que Cannara ne soit affiliée à aucun cigarettier, le développement de sa gamme de cigarettes électroniques en est un parfait exemple.
©Génération sans tabac
AE
[1] Press release, Cannara Biotech enregistre son chiffre d'affaires et sa rentabilité les plus élevés depuis sa création au troisième trimestre de l'exercice 2025 , Global News Wire, published July 28, 2025, accessed July 29, 2025
[2] Tobacco-free generation, Nouveau partenariat dans le cannabis médical pour le fabricant de cigarettes Philip Morris , published January 25, 2025, accessed July 29, 2025
[3] Tobacco-free generation, Tobacco Industry Maneuvers in Cannabis and Pharmaceutical Markets , published July 26, 2021, accessed July 29, 2025
[4] Tobacco-free generation, British American Tobacco renforce sa présence dans le secteur du cannabis récréatif , published November 14, 2023, accessed July 29, 2025
National Committee Against Smoking |














Tabac et la nicotine une législation de plus en plus stricte
Le tabac et la nicotine légaux sont soumis à une législation de plus en plus stricte.
Parce qu'il rendent malade cause de nombreux cancers , dépendant, font des profit$ et tue légalement.
Coutent des MILLIARD$ en méfaits annuels
sur la santé publique, physique, mentale économique.
Au Québec le tabac légal à 18 ans avec le droit à des endroits de consommation
la culture perso de 15 kilos, 15,000 grammes, par adulte par foyer c'est :
13,000 MORTS, 35 MORTS acceptable/évitable par jour,
et économique 3,8 MILLIARD$ de méfaits annuels. Sur une dette de 14 milliards. À ajouter :
Les méfaits annuels de l'alcool légal aux enfants, cancérigène, addictif comme l'héroïne et mortel
acceptable/évitable banalisé/publicisé/fidélisé/déifié et 4,000 MORTS, 3,2 MILLIARD$ de méfaits.
Pourquoi laisser ces industries continuer de faire des profits, rendre malade et tuer ?
Parce que selon l'entente historique « l'argent sera pris à même leurs revenus » !
Industrie du tabac : la Cour supérieure approuve l’entente historique de 32,5 milliards $
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2146219/tabac-entente-approuve
Cette saga dure depuis 1998, quand deux recours collectifs des victimes du tabac avaient été lancés au Québec.
27 ans de procédures
Comble de l'ironie : les trois entreprises concernées devront continuer de vendre des cigarettes
afin de payer les victimes, « puisque cet argent sera pris à même leurs revenus ».
Pour continuer de faire des profits tout en continuant de tuer rendre malade accro/dépendant !
Des versements échelonnés sur 20 ans
Environ 12,5 milliards de dollars doivent être versés immédiatement aux victimes.
Ensuite, les géants du tabac auront une vingtaine d'années pour s'acquitter de leurs dettes.
Des contributions annuelles doivent être calculées en pourcentage du revenu net des entreprises concernées.
Années 1 à 5 : 85 % du revenu net
Années 6 à 10 : 80 % du revenu net
Années 11 à 15 : 75 % du revenu net
Années 16 et suivantes : 70 % du revenu net
Les géants du tabac auront environ 20 ans pour faire les versements.
Comble de l'ironie : les trois entreprises concernées devront continuer de vendre des cigarettes
afin de payer les victimes, puisque cet argent sera pris à même leurs revenus.
Les grandes lignes de l'entente
Les victimes du recours collectif au Québec doivent obtenir 4,1 milliards de dollars, échelonnés sur 20 ans,
(plus de 40 000 survivants et les héritiers des malades décédés).
Le Québec endetté de 14 MILLIARD$ devait recevoir 13 MILLIARD$ des géants !
Les caq ont contesté le 4 plantes de cannabis légal
mais pas le 4,1 milliards sur 20 ans au lieu du 13 milliards dû d'un coup ?
Les victimes pancanadiennes individuelles doivent recevoir 2,5 milliards.
Les 10 provinces et les 3 territoires doivent se partager 24,7 milliards de dollars.
Une enveloppe d'un milliard de dollars doit être dégagée
pour créer un fonds de recherche afin de lutter contre les maladies liées au tabac.
Cannabis : Zéro mort en 18,000 ans d'usages et bienfaits :
« Aucun décès lié à la fumée secondaire ou tertiaire »
en 100 ans de prohibition, 24 ans de médical, 6 ans de récréatif au Canada !
À ce jour : aucune recherche sur des humains double aveugle à qui on a fourni des cannabis
répété par des chercheurs indépendants n'a démontré qu'il causait des cancers du poumon.
Le tabac est responsable de millions de décès évitable/acceptable chaque année,
y compris ceux liés à la fumée secondaire, aussi appelée tabagisme passif.
La fumée secondaire, mélange de la fumée expirée par le fumeur et celle émise par le tabac en combustion, est particulièrement dangereuse dans les espaces clos.
Elle augmente les risques de maladies cardiaques, de cancer du poumon, de problèmes respiratoires et de décès prématurés pour les non-fumeurs exposés.
Effets de la fumée secondaire:
Risques pour la santé:
La fumée secondaire contient des milliers de produits chimiques, dont beaucoup sont toxiques et cancérigènes.
Maladies cardiovasculaires:
Elle est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiaques, augmentant le risque de crises cardiaques et d'autres problèmes cardiaques.
Cancers:
Elle augmente le risque de cancer du poumon, entre autres.
Problèmes respiratoires:
Elle peut aggraver l'asthme, provoquer des infections respiratoires et d'autres problèmes pulmonaires, notamment chez les enfants.
Décès prématurés:
La fumée secondaire est une cause importante de décès prématurés chaque année.
Effets sur les enfants:
Elle peut entraîner des infections respiratoires, un développement de l'asthme, un faible poids à la naissance et un risque accru de syndrome de mort subite du nourrisson.
Importance des espaces sans fumée:
Protection des non-fumeurs:
Les espaces sans fumée sont essentiels pour protéger les non-fumeurs de l'exposition à la fumée secondaire.
Législation:
De nombreux pays ont adopté des lois pour interdire de fumer dans les lieux publics et les lieux de travail afin de réduire l'exposition à la fumée secondaire.
Effets sur la santé:
L'interdiction de fumer dans les lieux publics a démontré une amélioration de la santé cardiovasculaire et respiratoire des non-fumeurs.
Tabagisme passif:
Invisibilité:
La fumée secondaire est invisible et inodore, ce qui la rend d'autant plus dangereuse car on ne peut pas toujours savoir si on y est exposé.
Pas de seuil sûr:
Il n'existe pas de seuil d'exposition à la fumée secondaire qui soit sans danger.
En résumé, la fumée secondaire est un problème de santé publique majeur qui peut être évité en créant des espaces sans fumée et en sensibilisant à ses dangers pour la santé.
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