Soulagement de la pauvreté Quand charité bien ordonnée commence par soi-même

mentionnons que l’activité de l’écrasante majorité de ces organismes repose sur des bénévoles ou sur une main-d’œuvre à revenu modeste.

François Legault (196 193 $ pour les années 2021-2022) et de ses ministres
(167 482 $ pour les années 2021-2022 et 270 000 $ en 2023)

Soulagement de la pauvreté Quand charité bien ordonnée commence par soi-même

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Alors que l’écrasante majorité des organismes œuvrant dans le secteur
communautaire sont tenus à bout de bras par des bénévoles et des employés à
revenu modeste, une minuscule poignée d’entre eux offre une rémunération
équivalente et parfois beaucoup plus élevée que celle du premier ministre du
Québec et des ministres de son cabinet.

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PIERRE SAINT-ARNAUD
LA PRESSE CANADIENNE
Une analyse exhaustive de quelque 3700 déclarations T3010 remises à l’Agence
du revenu du Canada (ARC) pour les années 2021, 2022 et 2023 réalisée par La
Presse Canadienne montre que les dirigeants de 14 des organismes vérifiés
ont reçu une rémunération dans la fourchette de 160 000 $ à 200 000 $ et
parfois beaucoup plus1. Il s’agit là d’un pourcentage infime d’un tiers de 1
% (0,38 %) du total.

Cette fourchette a été choisie comme point de référence parce que c’est
celle dans laquelle on retrouve la rémunération du premier ministre François
Legault (196 193 $ pour les années 2021-2022) et de ses ministres (167 482 $
pour les années 2021-2022).2

Une masse de bénévoles et de petits salariés
L’analyse de La Presse Canadienne, menée de juin 2022 à septembre 2023,
visait les organismes reconnus par l’ARC comme étant des « organismes de
bienfaisance enregistrés », situés au Québec et classés dans la catégorie
« soulagement de la pauvreté ».3

Les T3010, documents publics qui peuvent être consultés sur le site de l’ARC,
comprennent une section où l’on retrouve les dix salaires les plus élevés
des organismes, classés en fourchettes. Les fourchettes qui ont attiré notre
attention sont les quatre tranches allant de 160 000 $ à 350 000 $ et la
cinquième, la plus élevée, qui indique simplement « 350 000 $ et plus ».

Avant d’aller plus loin, mentionnons que l’activité de l’écrasante majorité
de ces organismes repose sur des bénévoles ou sur une main-d’œuvre à revenu
modeste. En fait, sur le total, 1120 (30,3 %) n’ont que des bénévoles à leur
service et ne paient aucun salaire. Tout près de 500 de ces OBNL (13,43 %) n’ont
aucun employé gagnant plus de 40 000 $ et 1615 (43,75 %) n’ont aucun employé
gagnant au-delà de 80 000 $. En d’autres termes, plus de 87 % des organismes
de bienfaisance paient leurs employés moins de 80 000 $ ou rien du tout.

One Drop : générosité inégalée au Québec
Or, à l’autre extrême de ce recensement se trouve, au premier rang, la
Fondation One Drop, créée par le milliardaire Guy Laliberté et dont la
mission est de « soulager la pauvreté en améliorant la qualité de l’eau ou
en favorisant l’accès ». On y retrouve une personne recevant une
rémunération de « plus de 350 000 $ » et trois autres dans la fourchette de
200 000 $ à 250 000 $. La Fondation One Drop emploie 33 personnes.

Le porte-parole de la Fondation, Herman Lampron, explique que « les montants
exprimés dans le (T3010) correspondent à la rémunération totale des employés
canadiens. Ils englobent donc tant le salaire, que la participation de la
fondation au paiement de tous les avantages sociaux et assurances dont
bénéficient tous/toutes les employé-e-s de la Fondation. »

La Fondation One Drop, poursuit-il « estime offrir une rémunération à l’ensemble
de ses employé-e-s qui est juste, équitable et concurrentielle avec le
marché international dans lequel elle évolue. »

« Il n’y a pas de gêne »
« Il n’y a pas de gêne, c’est ça que je trouve un peu étonnant », laisse
tomber en entrevue Sylvie St-Onge, professeure en management à HEC et
experte en gestion de la rémunération, en gouvernance et conseils d’administration
après avoir pris connaissance des données recueillies par La Presse
Canadienne. Elle souligne que, là comme ailleurs, c’est le conseil d’administration
qui décide de la rémunération des dirigeants selon des critères qui peuvent
être assez flous, surtout s’il est question de comparatifs : « On se compare
à quoi ? Est-ce qu’on reste au Québec ? Est-ce qu’on va à Toronto ? Est-ce
qu’on compare avec une autre entreprise qui n’est pas nécessairement dans la
même industrie, mais qui a, en termes de nombre d’employés, quelque chose de
similaire ? C’est le conseil d’administration qui décide. »

Les comparatifs invoqués ne nous ont par ailleurs pas été fournis et cet
argument du comparatif se heurte au fait que plus de 99 % des OBE québécois
n’ont aucun employé gagnant 160 000 $ ou plus.

Le cas Centraide
C’est pourtant celui invoqué par Centraide du Grand Montréal, qui rapporte
dans son T3010 de 2022 qu’une personne a une rémunération dans la fourchette
de 300 000 $ à 350 000 $, deux se trouvent dans la tranche de 200 000 $ à
250 000 $ et six dans la section 160 000 $ à 200 000 $.

« Les salaires des dirigeants et des employés de Centraide du Grand Montréal
ne sont ni plus ni moins élevés que ceux offerts dans le marché pour des
organisations comparables. Ils reflètent le niveau de compétences, d’expériences
et de responsabilités que nécessite chaque poste », affirme Annick Gagnon,
conseillère en communication chez Centraide.

Centraide est certes une grosse organisation qui compte plus de 130 employés
à temps plein et partiel et qui recueille, gère et redistribue plusieurs
dizaines de millions par année. Mais est-ce que cela vaut une rémunération à
cette hauteur ? « C’est au Conseil d’administration de se poser cette
question et d’être conscient que ce n’est pas une entreprise privée, c’est
une entreprise qui a une vocation sociale », fait valoir Sylvie St-Onge. «
Il faut que, dans tes critères de décision, la notion de responsabilité
sociale, de don à la société, que la personne à la tête doit être là pour la
mission. Aussi, la personne à la tête de Centraide n’est pas toute seule. Il
y a beaucoup de bénévoles et il faut faire attention de ne pas les
décourager », ajoute-t-elle.

La Fondation pour l’enfance Starlight, un organisme basé à Dorval qui
emploie 21 personnes, a pour mission d’offrir des moments de bonheur de
toutes sortes aux enfants atteints de maladies graves et chroniques, tant à
l’hôpital qu’après leur séjour. Après avoir affiché une rémunération dans la
fourchette de 300 000 $ à 350 000 $ en 2020 et 2021, l’organisme a allégé
ses débours aux dirigeants en 2022 avec une personne dans la fourchette de
250 000 $ à 300 000 $ et deux autres dans celle de 160 000 $ à 200 000 $.

La directrice des finances, Linda Stroude, évoque à son tour l’argument du
comparatif, expliquant que l’organisme « utilise des études de compensation
réalisées à travers notre industrie pour nous assurer que les salaires sont
compétitifs et pour tenir compte du contexte de la pandémie, alors que les
salaires étaient en hausse ».

La Fondation KBF Canada, (King Baudouin Foundation, créée en 1976 par le roi
Baudouin de Belgique qui régna de 1951 à 1993) n’a pas répondu à nos
demandes d’explication. Au moment de nos recherches, le T3010 de 2021
faisait état d’un seul employé dont la rémunération se situait entre 250 000
$ et 300 000 $. Or, la masse salariale, aussi affichée sur le T3010, faisait
état de 277 083 $, révélant ainsi la rémunération de cette personne. En
2022, le nouveau T3010 signale la présence de 5 employés, dont un situé
cette fois dans la tranche de 200 000 $ à 250 000 $, les autres étant tous
en deçà de 80 000 $, dont trois à moins de 40 000 $. La quasi-totalité des
revenus de cet organisme provient de dons de toutes sortes.

Vient ensuite dans cette liste les Industries Goodwill Renaissance Montréal
inc., connues pour leurs comptoirs de vente de biens usagés. Renaissance
verse un salaire dans la tranche de 200 000 à 250 000 $. « Nous avons eu
recours à plusieurs ressources externes expertes en matière de rémunération
et de compétitivité », écrit le président du conseil d’administration, Yvon
Arsenault. Invoquant « un marché de l’emploi hautement concurrentiel », il
fait valoir que « la complexité des défis de Renaissance, son modèle d’affaires
et de gouvernance exigent d’avoir en place des gestionnaires de haut
calibre ». Il faut mentionner que Renaissance emploie près 4400 personnes à
temps plein et partiel, de loin la plus importante force de travail des
organismes mentionnés ici.

Mieux payée qu’au public
Le cas du CHSLD privé conventionné The Wales Home, à Cleveland, près de
Richmond en Estrie, est fort intéressant. Notre premier coup d’œil nous
avait menés au T3010 de 2022, où l’on retrouvait une personne dans la
tranche de 160 000 $ à 200 000 $. À notre demande d’explication initiale, la
directrice générale Brendalee Piironen avait répondu que « tous les salaires
des employés, y compris les cadres, sont déterminés par le MSSS (ministère
de la Santé et des Services sociaux) pour le CHSLD Wales Inc. puisque nous
avons un contrat avec le CIUSSS de l’Estrie CHUS. Nous respectons les
échelles salariales du gouvernement ». L’organisme, dont l’année financière
se termine au 31 mars, a depuis soumis son T3010 2023 à l’ARC qui affiche,
cette fois, une rémunération entre 200 000 $ et 250 000 $ et une autre entre
160 000 $ et 200 000 $. Cette institution emploie environ 200 personnes à
temps plein et partiel.

Or, une vérification auprès du MSSS nous a appris deux choses : « dans la
mesure où le CHSLD Wales a été conventionné le 23 mars dernier (2023), nous
ne pouvons pas expliquer la rémunération octroyée au DG puisque celle-ci
correspond à celle de l’année 2022, soit une période où le CHSLD était une
entreprise totalement privée », écrit son porte-parole, Francis Martel. D’autre
part, depuis qu’il a été conventionné, le poste de directeur général de ce
CHSLD a été classé par le MSSS au niveau H4, dont l’échelle se situe entre
106 805 $ et 146 964 $, soit bien en deçà de celle de 200 000 $ à 250 000 $.
À titre de comparaison, le CHSLD privé conventionné Berthiaume-du Tremblay,
qui compte plus de 420 employés à temps plein et partiel, ne verse aucun
salaire au-delà de 160 000 $, et ce, malgré le fait que le poste de
directeur général y soit classé au niveau supérieur H5, dont la fourchette
se situe de 119 517 $ à 164 456 $. Comme l’explique le MSSS « la
rémunération des dirigeants peut être bonifiée en fonction de revenus
supplémentaires pour lesquels le MSSS n’est pas lié (donations, lits privés,
etc.) », ce qui est le cas ici.

Deux cas particuliers
Nos recherches ont permis d’identifier deux OBE dont la nature des activités
exige la présence de gestionnaires issus du secteur privé, le premier étant
L’Atelier la flèche de fer inc. (groupe AFFI logistique), basé à
Boucherville. Le T3010 2023 de cet organisme fait état d’une personne
rémunérée dans l’échelon 250 000 $ à 300 000 $, une autre dans la fourchette
de 200 000 $ à 250 000 $ et une troisième dans la tranche 160 000 $ à 200
000 $. AFFI emploie plus de 750 personnes, pour la plupart des personnes
ayant des limitations fonctionnelles physiques ou intellectuelles qui
travaillent notamment dans des usines d’emballage, d’assemblage et de remise
à neuf d’équipements dans les secteurs alimentaire, pharmaceutique,
manufacturier, de détail, des télécoms et des technologies de l’information.

Il s’agit d’un groupe de grandes PME dont 40 % des revenus (13,3 millions)
proviennent des gouvernements, mais cette subvention « est dirigée à 100 %
aux employés et on bonifie d’un autre 3 millions la masse salariale totale
des employés qui sont aux prises avec des limitations », explique Hugues
Mousseau, membre du conseil d’administration. L’autre 60 % des revenus d’AFFI
provient de ses activités commerciales.

Quant aux dirigeants, « ça prend un profil et une expertise particulière
pour être capable de diriger une organisation comme celle-là. On cherche des
gestionnaires du secteur privé qui ont l’habitude de gérer des PME d’envergure
avec un contexte d’accompagnement qui est différent pour ce type d’mployés », poursuit-il.

Mais surtout, fait-il valoir, la totalité des salaires de la direction est
payée à partir des revenus générés par les activités commerciales. « C’est
extrêmement important dans le contexte parce que ce ne sont pas des fonds
publics, ni des dons (AFFI ne recueille pas de dons). Nous ne sommes pas
dans une dynamique d’appropriation de fonds publics ou de dons du public »,
insiste-t-il.

Une autre entreprise qui emploie des personnes ayant des limitations
physiques ou intellectuelles, Axia Services, rapporte un seul salaire dans
la fourchette de 160 000 $ à 200 000 $. Axia n’a pas répondu à notre
demande, mais il s’agit d’une entreprise du même type que Groupe AFFI, qui
emploie 771 personnes selon son rapport annuel 2022-2023. Une portion de ses
revenus provient des gouvernements (11,9 millions ou 36,6 % du total), le
reste provenant de ses activités commerciales dans les secteurs de l’entretien
ménager, de la sécurité et de l’emballage alimentaire et industriel en
sous-traitance.

Tout comme au Groupe AFFI, la totalité de l’argent public est versée en
salaires aux personnes ayant une limitation fonctionnelle, salaires qui sont
bonifiés de 4,5 millions à même les revenus de l’entreprise pour atteindre
16,4 millions et un taux horaire moyen de 19,92 $, soit bien au-delà du
salaire minimum. Là encore, pas un sou ne provient de dons, de sorte que les
salaires de la direction sont strictement liés aux revenus de l’entreprise.

En queue de peloton
Les autres organismes de bienfaisance classés dans la catégorie « lutte
contre la pauvreté » identifiés par La Presse Canadienne n’ont qu’une seule
personne dont la rémunération atteint sans la dépasser la tranche de 160 000
$ à 200 000 $.

Il s’agit du Club des petits déjeuners, basé à Boucherville, qui compte une
centaine d’employés. Selon son T3010 de 2022, les deux tiers de ses revenus
(68 %) proviennent des gouvernements. L’organisme a transféré notre demande
à une firme de relations publiques qui ne nous a pas répondu.

Moisson Montréal, qui emploie environ 65 personnes, verse également une
rémunération dans cette fourchette. « L’établissement de la grille de
rémunération est le fruit d’une démarche rigoureuse de balisage qui est
réalisée annuellement auprès d’un bassin de pairs constitué de 11 organismes
de taille comparables à l’échelle du Canada », nous a répondu Hugues
Mousseau, qui siège aussi sur ce conseil d’administration. Il fait valoir
que la direction générale est évaluée à partir d’une grille de 46 critères,
que Moisson Montréal est la plus grande banque alimentaire au Canada et son
exploitation est d’un niveau de complexité élevé, avec 300 organismes
communautaires de Montréal qui reçoivent des denrées de l’organisme chaque
semaine et gère, en plus de ses employés, quelque 5000 bénévoles.

Il ajoute que « malgré son statut philanthropique, Moisson Montréal doit
relever des défis similaires à ceux des entreprises privées dans un
environnement compétitif pour maximiser les dons en denrées des entreprises
du secteur agroalimentaire et doit attirer des leaders compétents et
expérimentés ».

La Mission Old Brewery, qui emploie plus de 350 personnes pour œuvrer auprès
des personnes en situation d’itinérance est également au nombre des OBE qui
versent une rémunération dans la tranche ministérielle. « Le salaire d’un
membre de la haute direction qui a attiré votre attention a été approuvé par
le Conseil d’administration sur recommandation du Comité de gouvernance et
du Comité des ressources humaines, basé sur un processus de gouvernance
rigoureux qui tient compte des données du marché », nous a répondu le
président du conseil d’administration, Louis Audet. Il précise que « le
Conseil d’administration s’est préoccupé de l’équité interne et externe, à
la lumière des données disponibles pour le domaine de la santé et des
services sociaux ainsi que du domaine des OBNL de taille et de portée
variables à Montréal […] Une expertise et une expérience pertinente à la
hauteur de cette rémunération sont requises pour répondre à la complexité
des opérations et à l’ampleur des budgets à gérer. »

Aucun autre grand organisme œuvrant dans le domaine de l’itinérance dans la
région métropolitaine (Dans la rue, Mission bon accueil, Accueil Bonneau, La
Maison du père, l’Armée du Salut) ne verse une rémunération au-delà de la
tranche de 120 000 $ à 160 000 $ et la plupart ne dépassent pas la tranche
de 80 000 $ à 120 000 $. En contrepartie, aucun de ces organismes n’a autant
d’employés que la Mission Old Brewery.

Enfin trois autres organismes versent une rémunération dans la tranche que
nous avons ciblée, en l’occurrence l’Agence Ometz, qui compte environ 90
employés consacrés à l’aide à l’emploi et à l’immigration de la communauté
juive de Montréal et la Société Emmanuel Grégoire, dont les quelque 130
employés consacrent leurs efforts à l’aide aux personnes âgées, handicapées
ou éprouvant des difficultés d’adaptation sociale, notamment les ex-détenus,
les toxicomanes, etc. Ces deux derniers organismes n’ont pas répondu à nos
demandes.

Le troisième est la Fondation Mira qui, pour la première fois en 2022, a
dépassé la fourchette des 80 000 $ à 120 000 $ pour atteindre – tout juste,
nous dit-on – celle de 160 000 $ à 200 000 $. « Notre directeur général est
l’un des entraîneurs les plus reconnus au Canada et aux États-Unis »,
explique Philippe Angers, président du conseil d’administration. Il ajoute
que cette rémunération est le fruit de comparatifs et qu’« on est vraiment
dans le bas de l’échelle ».

Bouclier contre une catastrophe humanitaire
La rémunération ne doit cependant en aucun cas porter ombrage au travail de
ces organismes qui, avec l’ensemble des OBE œuvrant en lutte contre la
pauvreté, s’occupent des laissés pour compte qui échappent aux mailles du
filet de sécurité des gouvernements.

« Dans l’avenir, on aura de plus en plus besoin de ces organismes, à mesure
que la polarisation des richesses s’accroît. Il va y avoir un besoin de ces
instances pour défendre des intérêts des plus pauvres ou d’aller faire une
place pour les sans-abris », prédit Sylvie St-Onge. « On veut quand même
avoir quelqu’un qui est compétent à la tête de ces organismes, mais beaucoup
plus compétent en termes de comportement qu’en expertise. Un bon
mobilisateur qui n’est pas là pour se remplir les poches. »

Les quelque 3500 OBE qui demeurent sur la liste de l’ARC et leurs dizaines
de milliers d’employés et de bénévoles ne pourraient disparaître du jour au
lendemain sans entraîner une catastrophe humanitaire majeure. L’objectif de
cette analyse était simplement de jeter un éclairage sur les quelques
exceptions en termes de rémunération dans ce secteur où l’on peine à
embaucher et à retenir des employés.

1. La rémunération telle que rapportée sur le site de l’ARC comprend les
salaires, traitements, commissions, allocations, primes, droits et
honoraires versés aux personnes travaillant pour un organisme de
bienfaisance enregistré, ainsi que la valeur des avantages, imposables ou
non, qui leur sont accordés.

2. La rémunération du premier ministre Legault et de ses ministres inclut l’indemnité
comme député et l’indemnité additionnelle de premier ministre et celle des
ministres. Cette rémunération a été portée en mars 2023 à 208 200 $ pour le
premier ministre et à 177 732 $ pour ses ministres (une hausse d’un peu plus
de 6 %). La hausse de 30 % votée en juin dernier a porté la rémunération du
premier ministre à 270 120 $ et celle de ses ministres à 230 591, mais les
T3010 des organismes vérifiés ne vont pas au-delà de mars 2023.

3. Le nombre d’OBNL québécois se trouvant dans cette catégorie se chiffrait
à 3692 lorsque la vérification s’est amorcée en juin 2022 et a varié au fil
des mois pour se situer à 3469 en novembre 2023. Nous avons exclu de l’analyse
toutes les fondations privées et publiques dont les finances, la
rémunération des dirigeants et la contribution à leurs causes ont déjà fait
l’objet de reportages dans le passé. Bien que la Fondation One Drop, la
Fondation Starlight, la Fondation KBF Canada et la Fondation Mira utilisent
le terme « fondation » dans leur raison sociale, elles ne sont pas des
fondations au sens de la Loi sur l’impôt en raison de leur structure
financière et de leurs activités, mais bien des « œuvres de bienfaisance
enregistrés », exonérées d’impôt sur leurs revenus et pouvant émettre des
reçus pour les dons qu’elles reçoivent.

Commentaires

Legault le multi millionnaire gagne 270 000 $ par année

Je met mon commentaire avant de faire parti des dizaines de milliers
de clients déjà victimes des pannes d'équipements !

Pourquoi Hydro ne fait pas de publicité d'avertissements de pannes prévisibles ?
Ils connaissent les endroits vulnérables aux pannes.

Pourquoi ils ne fournissent pas de génératrices qui dorment dans des entrepôts
aux clients qui sont privés d'électricité pendant plus de 3-7-14 jours ?

Pourquoi les pot dumb ont des bonus à la performance mais jamais de malus ?

Hydro un fleuron Québécois qui se fane avec ses pannes.
Ils ne pourront jamais fournir l'électricité nécessaire pour l'électrification
de tous les moyens de transport du Québec tout en fournissant les États Unis !

« Legault le multi millionnaire gagne 270 000 $ par année »

Il n'est pas là pour le salaire !
Un orgueilleux croit que sa supériorité en fait un candidat de choix pour diriger les autres.

Comme il aime penser qu’il sait mieux que tout le monde,
il veut que ses consignes/désirs ne soient pas discutées mais surtout appliqués à la lettre.

En revanche, il déteste qu’on lui donne des ordres ou qu’il doive rendre des comptes à un supérieur.

NOUS sommes le supérieur de Legault et ses caq !

François Legault : L’homme de 10 millions $. 29 mars 2014
Un Tanguy qui a vécu chez sa mère jusqu’à 32 ans.
Parce qu'il ne pouvait se payer un appartement à 500 $.

Lors du COVID Legault a gardé à la maison ses 2 Tanguy
parce qu'ils ne pouvaient se payer un appartement à 500 $.

Legault responsable de la durée des grèves a fait plus d'argents avec les jours de grèves
25 MILLION$ par jour avec la FAE et un MILLIARD avec la grève générale
que les petits 300 millions qu'ils remet en éducation !

Être payé à une fois et 1/2, la 1/2 heure va au gouvernement en impôt$ !
Le temps supplémentaire va profiter d'abord aux étudiants et aux retraités volontaires!;O)
Le danger pour les enseignants des bonus est que certains vont peut être
changer de taux d'imposition.

«Les pauvres ne sont pas ceux qui ont peu, mais ceux qui veulent beaucoup»
«Les élus devraient avoir le salaire des plus pauvres et non celui des plus riches »

Jose Mujica ex PRÉSIDENT de l'Uruguay
(pas du Paraguay comme l'affirmait Deltell le cannaphobe que Legault autre conservateur a fait réélire)
reversait 87 % de son salaire de 9 300 euros (13,615.05 $ canadien)
à une organisation d'aide au logement et critiquait la «société de consommation»
ainsi que son «hypocrisie» sur la toxicomanie et l'avortement.

Critiquant «l'hypocrisie» des sociétés modernes et des dirigeants mondiaux,
il a aussi lancé en juin un vaste débat, qui a dépassé les frontières de ce petit pays de 3,3 millions d'habitants,
sur la production et la vente de cannabis sous contrôle de l'État, afin de lutter contre le trafic et la toxicomanie.

«Toutes les dépendances sont mauvaises», estime M. Mujica, pour autant,
«il y a toujours eu de la drogue, les drogues sont bibliques»
et «certains n'auraient pas peint ce qu'ils ont peint s'ils n'avaient pas consommé de la drogue...»,
ajoute-t-il, un sourire provocateur aux lèvres.

(Le cannabis était là il y a 8 000-12 000 ans
donc même avant la création du monde en 6 jours il y a 6 000 ans !;O) Zappiste.

Interrogé sur l'interdiction de l'avortement alors que la gauche dirige le pays depuis 2005,
il reconnaît des blocages «philosophiques, religieux, intimes», jusque dans les rangs de son parti.

Cette question « devrait être résolue par un vote direct de toutes les femmes d'Uruguay.
Et que nous, les hommes, nous nous taisions ! », s'emporte-t-il.

Cela étant dit !

« Mentionnons que l’activité de l’écrasante majorité de ces organismes
repose sur "des bénévoles ou sur une main-d’œuvre à revenu modeste". »

Revenu modeste:
Rappelons que la classe inférieure a reçu une “hausse de 1 $ l’heure"
passant de de 14,25 $ l'heure à 15,25 $ l'heure*.

Selon un économiste un père de famille qui gagne le salaire minimum 15.25 $
avec les allocations peut survivre. Avec l'aide des Banques Alimentaires !

Alors il faudrait ne payer les élus que 16.25 $ de l'heure, 1 $ de plus !

Quel est le seuil de faible revenu au Québec 20-23 ?
En guise de baromètre,
une personne seule touchant le salaire minimum au Québec en 2023
a un revenu disponible (après impôt et redistribution)
d'environ 25 290 $, calcule l'IRIS. 3 mai 2023.

En examinant la MFR, on observe que 13,4 % de la population au Québec
avait un revenu inférieur à la moitié du revenu médian après impôts
et transferts gouvernementaux en 2019.

Ce revenu médian était de 46 173$ pour une personne seule
et de 92 346$ pour une famille de référence de deux adultes et deux enfants.

Rappelons qu'au Québec
une famille de référence de deux adultes qui travaillent et deux enfants
qui gagne 92 346$ doivent avoir recours aux Banques Alimentaires.

George Orwell 1984
Écrit en 1948 publié en 1949.

Le monde a été divisé en trois classes.
(L'éducation au Québec est aussi divisé en 3 classes)

La classe supérieure, la classe moyenne, la classe inférieure. [...]

Les buts de ces trois groupes sont absolument inconciliables.

Le but du groupe supérieur est de rester en place.
(Ceux qui gagnent plus de 100 000 $, 270 000 $, 540 000 $ et plus par année et des bonus )

Celui du groupe moyen, de changer de place avec le groupe supérieur.
(Gagner plus de 100 000 $, 270 000 $, 540 000 $ et plus par année et des bonus )

Le but du groupe inférieur, quand il a un but[...] est d'abolir toute distinction
et de créer une société dans laquelle tous les hommes seraient égaux.
(Ceux à 15,25 $ l'heure qui ont eu une hausse de 1 $ l'heure
qui ne font pas parti des amis lionnaires caquistes et COVIDIOT$)

Les masses ne se révoltent jamais de leur propre mouvement,
et elles ne se révoltent jamais par le seul fait qu'elles soient opprimés.

Aussi longtemps qu'elles n'ont pas d'élément de comparaison,
elles ne se rendent jamais compte qu'elles sont opprimés.

Malheureusement même si elles ont des éléments de comparaison
qu'elles se rendent compte qu'elles sont opprimés
elles ne se révoltent pas même dans des démocraties !?

Selon le professeur à HEC Montréal Robert Gagné, la société québécoise est l’une des moins performantes
en matière de création de richesse, aussi bien au Canada que parmi la vingtaine d’économies développées auxquelles on a l’habitude de se comparer.

La Régie SAQ devait participer à la richesse du peuple du Québec. Selon les vendeurs/pushers d'alcool !
Cependant la SAQ qui vend de l'alcool un dépresseur psychoactif une drogue cancérigène
à dépendance très forte comme l'héroïne qui rend malade et tue 4 000 Québécois par acceptabilité culturelle
nous coute 3 MILLIARD$ en méfaits annuel ce qui est moins que ses revenus pour nous, le gouvernement.

Ne participe pas à l'enrichissement mais à l'abrutissement du peuple du Québec !

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