de nouvelles données ont révélé l'incapacité persistante de son système à « répondre aux besoins des patients ».

Le monopole de l'armée italienne sur la production de cannabis médical étrangle la croissance du marché, selon de nouvelles données
Ben Steven
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BEN STEVEN

5 SEPTEMBRE 2022
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ALORS QUE l'Italie est à la fois l'un des premiers et des plus grands marchés du cannabis médical en Europe, de nouvelles données ont révélé l'incapacité persistante de son système à « répondre aux besoins des patients ».

Le marché italien du cannabis médical connaît une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années, mais le pays continue de voir son armée détenir le monopole de la culture nationale.

La production nationale de l'armée n'ayant pas augmenté depuis 2019, ce monopole étrangle la croissance de l'un des marchés européens du cannabis médical les plus importants, désormais le deuxième en Europe en nombre de patients.

L'analyste de l'industrie et des données de Prohibition Partners, Conor O'Brien, a déclaré à Business Cann : "Le monopole gouvernemental sur la production de cannabis médical en Italie a été un échec total."

Sous-approvisionnement
De nouveaux chiffres obtenus auprès du ministère italien de la Santé par le journaliste italien Fabrizio Dentini montrent que si l'offre intérieure a augmenté l'année dernière à partir d'un creux en 2020 de seulement 37 kg, elle ne représentait toujours qu'une fraction de la demande totale.

En 2021, l'armée italienne a cultivé 101,904 kg de cannabis médical, soit une augmentation de 175 % par rapport à l'année précédente, mais il s'agit d'une baisse de 17 % par rapport aux 123 kg plus comparables de 2019.

Malgré la reprise après une baisse aussi spectaculaire en 2020, cela représentait une fraction du total du cannabis médical vendu dans les pharmacies italiennes cette année-là.

An Kg vendus aux pharmacies Kg Cultivé en Italie Domestique %
2014 59 0 0%
2015 119 0 0%
2016 138 0 0%
2017 351 56 16%
2018 578 113 20%
2019 861 123 14%
2020 1 123 37 3%
2021 1 271 102 8%

"Les chiffres parlent d'eux-mêmes", a déclaré M. Dentini à Business Cann.

« En fait, si on le compare aux 1 400 kilos estimés par le ministère de la Santé comme besoin national pour 2021, l'agence militaire n'a réussi à couvrir que 8 % des 1 271 kilos concrètement distribués au cours de la même année.

« Le régime de production monopolistique ne remplit de facto pas les fonctions pour lesquelles il a été mis en place, et le manque d'autorisations de production pour le marché privé bloque le développement d'une chaîne de production saine et compétitive.

Après avoir lancé son programme de cannabis médical en 2007, le gouvernement italien a décidé d'autoriser son armée à commencer à produire du cannabis médical en 2015 dans le cadre d'un projet conçu pour "répondre pleinement aux besoins croissants des patients italiens".

Le gouvernement continue de lancer des appels d'offres pour toute la production dans le pays et n'aurait accordé jusqu'à présent qu'à cinq entreprises une licence pour distribuer du cannabis médical.

"Pour faire face à l'incapacité de production évidente, l'État italien utilise l'importation structurelle cyclique de cannabis médical de Hollande (≈900 kilos importés en 2021)", a expliqué M. Dentini.

Malgré l'importation de quantités limitées de cannabis médical via le Canada et, plus récemment, l'Australie, via des accords avec Aurora et Little Green Pharma respectivement, le nombre limité de licences accordées signifie que d'importants écarts d'approvisionnement et des déficits continus persistent dans tout le pays.

Selon M. Dentini, cela s'est traduit par l'ouverture de "nombreuses procédures d'urgence" pour "l' importation una tantum de lots de cannabis de qualité médicale".

Le 24 août de cette année, a appelé à un autre lot d'urgence de cannabis médical pour répondre au déficit croissant.

L'appel, dont la date limite est le 5 octobre 2022, nécessite 630 kg de cannabis séché, dont 530 kg de cannabis à haute teneur en THC, 50 kg de cannabis à haute teneur en CBD et 50 kg supplémentaires de cannabis avec une titration équilibrée.

"La quantité précitée a été déterminée en prenant comme référence un prix unitaire au gramme estimé à 3 € et en fixant le montant contractuel maximum de la fourniture à 1 810 000 €."

Culture à domicile à l'horizon
« Le contrôle strict exercé par le gouvernement sur la production nationale et l'importation de cannabis médical signifie que de nombreux patients ayant besoin de secours n'ont pas pu se procurer leurs médicaments. Des pénuries comme celle-ci créent également un disjoncteur pour l'industrie. Si les patients et les médecins connaissent ne serait-ce qu'une seule pénurie, ils estiment qu'ils ne peuvent pas compter sur la disponibilité constante du même médicament à l'avenir.

Les problèmes d'approvisionnement en cours rendent la législation actuellement envisagée par le gouvernement italien encore plus importante pour les patients atteints de cannabis médical du pays, qui sont désormais estimés à plus de 20 000.

En juillet, Business Cann a rapporté qu'un projet de loi sur la dépénalisation du cannabis, qui était dans les limbes législatifs avec la Commission de la justice depuis 2019, avait finalement atteint la Chambre des députés, la chambre basse du parlement italien.

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Le projet de loi devrait être voté par le Sénat parlementaire supérieur dans le courant du mois de septembre, et s'il est adopté, la loi sera modifiée pour permettre à tout adulte italien de cultiver jusqu'à quatre plants de cannabis pour un "usage personnel".

Bien que le projet de loi ne résolve pas activement les problèmes d'approvisionnement du pays en matière de cannabis de qualité médicale, il est conçu pour empêcher ceux qui en ont besoin de se tourner vers le marché noir, un problème que M. O'Brien souligne continue d'entraver la croissance du marché.

«Des pénuries comme celle-ci créent également un disjoncteur pour l'industrie. Si les patients et les médecins connaissent ne serait-ce qu'une seule pénurie, ils estiment qu'ils ne peuvent pas compter sur la disponibilité constante du même médicament à l'avenir.

«Cela amène certains patients à quitter l'espace légal du cannabis, à retourner à la consommation illicite ou à chercher des alternatives telles que les opiacés. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles l'utilisation du cannabis médical légal dans le pays n'a pas augmenté autant qu'elle aurait dû au cours des cinq dernières années.

"Le gouvernement doit produire beaucoup plus, mais, à court terme, il doit également ouvrir des licences pour les importations s'il veut vraiment répondre aux besoins des patients."