Selon les règles du Nasdaq, les actions ordinaires des sociétés doivent maintenir un cours d’au moins 1,00 $US. Depuis près d’un an, le titre d’Hexo a chuté de 93 %, passant de 10,28 $ à 0,66 $.

Hexo, principal fournisseur de la SQDC, est en eaux troubles au Nasdaq
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Le principal fournisseur de la Société québécoise du cannabis pourrait être radié du Nasdaq.
Photo: Adrian Wyld Archives La Presse canadienne Le principal fournisseur de la Société québécoise du cannabis pourrait être radié du Nasdaq.
Ulysse Bergeron
3 février 2022

Économie
Le principal fournisseur de la Société québécoise du cannabis, Hexo, pourrait être radié du Nasdaq si la valeur de ses actions ne dépasse pas 1,00 $US d’ici la fin juillet. Une tuile de plus qui tombe sur l’entreprise de Gatineau, qui collectionne les déficits depuis des années.

La Bourse new-yorkaise Nasdaq Stock Market a envoyé un avis à Hexo en début de semaine pour l’informer que la valeur de ses actions évoluait sous le seuil de ses exigences depuis 30 jours.

Selon les règles du Nasdaq, les actions ordinaires des sociétés doivent maintenir un cours d’au moins 1,00 $US. Depuis près d’un an, le titre d’Hexo a chuté de 93 %, passant de 10,28 $ à 0,66 $.

93 %
C’est la chute en près d’un an du titre d’Hexo, qui est passé de 10,28$ à 0,66$.
Hexo dispose maintenant d’une période de 180 jours pour se conformer aux exigences du Nasdaq. Le cours des actions de la société devra, d’ici le 25 juillet 2022, être égal ou supérieur à 1,00 $US pendant au moins 10 jours de Bourse consécutifs. L’avis du Nasdaq ne devrait pas avoir d’incidence sur l’avenir des autres présences en Bourse de Hexo, également inscrite à la Bourse de Toronto.

L’entreprise de Gatineau est dans une situation financière précaire depuis longtemps. Ses derniers états financiers affichaient des pertes de 117 millions de dollars.

Hexo a restructuré la composition des membres de sa direction dans les derniers mois. Le p.-d.g. Sébastien St-Louis a quitté ses fonctions en octobre 2021 alors qu’en décembre, l’entreprise changeait pour une cinquième fois en deux ans de directeur financier.

Hexo a par ailleurs entamé des démarches cet automne auprès du ministère de l’Économie pour obtenir « une participation de l’État dans le capital-actions de l’entreprise », peut-on lire dans le registre des lobbyistes. L’entreprise y indique que l’appui financier permettrait « d’accélérer le programme d’innovation de l’entreprise et consoliderait les emplois au siège social ».