Plus d’enfants intoxiqués au cannabis depuis la légalisation, dit l'Hôpital de Montréal pour enfants

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Plus d’enfants intoxiqués au cannabis depuis la légalisation, dit l'Hôpital de Montréal pour enfants
Publié le jeudi 16 mai 2019 à 16 h 28
Mis à jour le jeudi 16 mai 2019 à 21 h 08

La Presse canadienne
Le nombre d'enfants intoxiqués au cannabis a bondi depuis la légalisation de la substance au Canada en octobre dernier, a prévenu jeudi le Centre de traumatologie de l'Hôpital de Montréal pour enfants (HME).

Depuis l'entrée en vigueur de la loi légalisant la marijuana au Canada, le 17 octobre 2018, le Centre de traumatologie de l'HME a traité 26 cas, a précisé l'établissement par voie de communiqué.

Avant 2016 l'ingestion de marijuana chez les enfants de moins de sept ans était rare; en moyenne, on traitait un enfant tous les trois ans. Depuis 2016, le Centre de traumatologie de l'HME a traité neuf enfants de ce groupe d'âge présentant des symptômes comme de l'anxiété, des vomissements, de la somnolence et une fréquence respiratoire plus élevée.

Les cas les plus graves ont subi des convulsions et ont dû être hospitalisés à l'unité de soins intensifs pédiatriques.

« L'enfant peut avoir un état stuporeux ou comateux, a dit le docteur Dominic Chalut, qui est urgentologue et toxicologue au HME. Il ne répondra pas vraiment à la douleur ou aux stimuli externes. Il peut avoir des convulsions. La respiration peut être abaissée à des seuils critiques, donc l'enfant ne respire plus assez rapidement pour maintenir ses fonctions vitales stables. Dans ces cas-là, il faut l'intuber [...] et le mettre sur un respirateur pendant qu'il est sous l'effet des drogues. [...] Le contenu gastrique peut remonter dans les poumons et causer des problèmes respiratoires. »

Les jeunes enfants sont plus vulnérables à l'intoxication à cause de leur plus petite taille, surtout parce que pour la plupart des substances, la toxicité est associée à la dose par kilogramme de poids corporel.

« Un gramme de marijuana chez une personne de 70 kg [...] va peut-être très peu le toucher, tandis qu'un gramme chez quelqu'un qui pèse seulement 15 kg va avoir un effet dévastateur, juste à cause de la dose, a ajouté le docteur Chalut. Donc, les enfants sont beaucoup plus prédisposés à avoir des symptômes. »

Québec met en garde contre la banalisation du cannabis
« Ce qui nous inquiétait, c’était vraiment la banalisation des produits du cannabis », a commenté le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, déplorant une « situation malheureuse ».

Un nombre croissant d'adultes de plus de 25 ans consomment aujourd'hui du cannabis, qui était surtout consommé par les jeunes de 15 à 24 ans avant sa légalisation, ce qui accroît le risque d’exposition des enfants, a-t-il souligné. Il a précisé que Québec travaillait à mettre sur pied un programme d'éducation pour sensibiliser la population aux méfaits de cette drogue.

Lorsque le cannabis comestible deviendra à son tour légal, plus tard cette année, la vigilance sera encore plus de mise, a averti le ministre. Le gouvernement du Québec attend les règles qu'instaurera le fédéral, auquel il a demandé des normes « très strictes » quant à l’emballage.

Le risque des produits comestibles
Les produits du cannabis, surtout comestibles, sont particulièrement attrayants pour les jeunes enfants, et c'est pourquoi il est très important de les garder hors de leur vue et de leur portée.

« On trouve maintenant la marijuana dans des brownies ou des jujubes, [là] où aucun enfant ne soupçonnerait avoir une substance psychoactive, a prévenu le docteur Chalut. [...] Si on présente un jujube ou un brownie à un enfant, son réflexe sera de le manger. [...] C'est le véhicule dans lequel la marijuana est intégrée qui est aussi inquiétant. »

Étant donné qu'on parle de jeunes enfants de moins de sept ans, poursuit le docteur Chalut, il s'agira véritablement d'intoxications accidentelles, une problématique nouvelle que les professionnels de la santé voyaient très peu avant la légalisation de la marijuana il y a sept mois.

« Les parents qui viennent ici vont nous dire ce qui est arrivé : ''Les aliments étaient sur le comptoir ou dans le frigidaire, et mon enfant en a pris et je me suis rendu compte qu'il en a pris une bonne quantité'' », a expliqué le docteur Chalut. On n'est pas là pour les culpabiliser. Ils se sentent déjà assez coupables et on est là pour les supporter et surtout apporter des soins à l'enfant qui en a besoin. [...] On n'appelle pas la DPJ pour tous ces cas-là. C'est considéré comme n'importe quelle intoxication. »

« Les parents ne sont pas conscients du danger potentiel. Habituellement, c'est isolé et les parents ont beaucoup de remords par rapport à ça, c'est une expérience pour eux et ils sont beaucoup plus sécuritaires à l'avenir. »

Il demande aussi au public de cesser de croire que tout ce qui est naturel est inoffensif.

« Pensez à la cocaïne, a-t-il illustré. Il n'y a rien de plus naturel que la cocaïne, et il n'y a peut-être rien de plus néfaste que la cocaïne. Je dis aux parents que ce n'est pas parce que c'est naturel que c'est inoffensif. Les pires poisons, comme l'huile de ricin, sont tout à fait naturels et ils ont un effet dévastateur chez l'humain, donc il faut faire attention, parce que ça peut avoir des effets significatifs chez l'enfant. »

Lorsqu'on soupçonne qu'un enfant a ingéré du cannabis, il est conseillé de consulter un médecin de toute urgence.

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Commentaires

Comment un anti nausée peut causer le vomissement ?

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Cannabis et cannabinoïdes à des fins médicales

Soulagement des symptômes et des effets secondaires

Le cannabis, des médicaments contenant des cannabinoïdes ou les deux peuvent vous aider à vous détendre et vous apporter une sensation de bien-être. Mais des études sur l’efficacité du cannabis ont engendré différents résultats. Certaines personnes atteintes de cancer peuvent trouver que le cannabis ou des médicaments contenant des cannabinoïdes les aident à faire face aux symptômes et aux effets secondaires.

Nausées et vomissements
Plusieurs études ont démontré que certains cannabinoïdes parviennent à soulager la nausée, les vomissements ou les deux. Ce sont des effets secondaires de certains traitements du cancer, dont la chimiothérapie et la radiothérapie.

La nabilone (Cesamet) est une pilule qui contient des cannabinoïdes synthétiques. Son usage a été approuvé au Canada contre les nausées et vomissements causés par la chimiothérapie. On l’administre parfois aux personnes atteintes de cancer si les antinauséeux standards ne parviennent pas à soulager ces symptômes.

Heureusement les Canadiens ne sont plus limité à la nabilone (Cesamet)
ils ont accès à plusieurs variétés de cannabis et leurs dérivés, concentrés,
depuis 12 ans de cannabis médicinal.
Non remboursés par Santé Canada qui incite des malades
à se tourner vers les opioïdes remboursés.
Et des parents à cesser des traitements efficaces au Cannabis
pour leurs enfants.

Le Dr Lionel Carmant prescrit du cannabis à de jeunes enfants
mais n'exige pas son remboursement par Santé Canada.

Une alternative sécuritaire sans dose mortelle
contrairement aux opioïdes remboursés.

Sous quelle forme était le cannabis ingéré ?
C'était avec du THC ou CBD ?
Quel taux de THC ?
Le CBD ne donne aucun effet "indésirable".

Il n'y a rien de plus naturel que la cocaïne ?

La feuille de coca est naturelle !

La cocaïne en poudre, rock, n'est pas naturelle.
Un raisin, du houblon, les céréales, c'est naturel mais pas l'alcool !
L'alcool la drogue la plus consommée
est plus néfaste que la cocaïne !

L'alcool c'est trois millions de morts dans le monde chaque année !

Au Québec l'acceptation culturelle est suffisante
pour tolérer les morts, les comportements antisociaux,
les maladies...
Pour la promotion, l'apologie,
il y a la SAQ les médias et Éduc'alcool !
J'ajoute la CAQ qui n'a pas eu le courage de s'attaquer
à l'alcool et au tabac qui tuent,
ayant eu peur de perdre des électeurs, l'élection.

Le processus permettant d'obtenir de la cocaïne est une hémisynthèse, il s'agit de l'extraction d'une molécule issue d'un produit naturel (=les feuilles de coca).

Pour extraire l'alcaloïde, la coca passe par différentes phases de transformation que nous allons détailler dans cet article.

Pour commencer, les feuilles de coca sont mises à sécher pendant plusieurs jours puis hachées avant que l'on procède à l'extraction. Elles sont ensuite déposées dans une fosse creusée à même le sol et tapissée de plastique épais (pozo) ou dans une cuve hors-sol. En général ce pozo est situé à proximité de l'exploitation productrice de coca et d'un cours d'eau permettant un apport d'eau fraiche constant, indispensable dans les premières phases de la transformation.

De l'eau ainsi qu'un produit alcalin ( base faible/inorganique) tel que du carbonate de calcium ou de sodium sont ajoutés dans la fosse. Cela facilitera l'extraction par solvant. Dans le cas ou les feuilles seraient fraiches, l'eau n'est pas nécessaire. Une fois que ces dernières ont bien macéré, un solvant organique comme le benzène ou le kérosène est ajouté. Les feuilles subissent ensuite une phase de brassage de trois jours, pour cela la mixture est généralement piétinée longuement par les ouvriers agricoles. Le solvant permet d'extraire de la solution alcaline l'alcaloïde des feuilles, insoluble dans l'eau.

L'alcaloïde et le kérosène se séparent des feuilles et de l'eau en deux phases : une phase aqueuse, basique, (débris de feuilles, eau produit alcalin) et une phase organique ( alcaloïde ; kérosène). La facilité de l'extraction dépend grandement de la durée du contact feuilles/solvant et de la finesse avec laquelle elles ont été hachées (plus c'est fin, mieux c'est). Le solvant est alors séparé du mélange par pression ou drainage. Généralement la phase restante est majoritairement organique cependant il reste parfois des restes aqueux au fond. Les deux phases étant bien distinctes il est aisé de simplement évacuer la phase aqueuse en siphonnant le bas de la cuve.

Un volume très faible d'acide sulfurique dilué est ensuite ajouté à la phase organique, puis laissé à reposer après une agitation vigoureuse. Cela permet de changer la cocaïne base libre en sel de sulfate. Une base forte est ensuite ajoutée et neutralise l'acide sulfurique, la cocaïne reprend une forme de base libre. La solution précipite et prend une coloration jaune, tirant parfois sur le brun, on l'appelle agua rica ou guaporo. Ce précipité est filtré et séché. Le produit alors obtenu est de la pâte de coca, de couleur brune, appelée pasta ou bazooka. On estime qu'à ce stade la concentration en cocaïne est de l'orde de 30 à 80% , ce produit peut être fumé.

En termes de rendement, il est considéré que 110 kg de feuilles séchées doivent produire 1kg environs de pâte, au mieux.

Vient ensuite la seconde grande phase, la purification de la pâte de coca en cocaïne pure.

La pâte est dissoute à nouveau dans un petit volume d'acide sulfurique, il s'agit à nouveau d'agua rica. De l'eau et du permanganate de potassium sont ajoutés, ce dernier permet d'extraire les alcaloïdes résiduels (indésirables) de la pâte qui rendraient la cristallisation impossible. Après un temps de repos de 6 heures la solution est filtrée et on lui ajoute de l'hydroxyde d'ammonium qui engendre un autre précipité de cocaïne base, filtré puis séché.

L'étape finale, la plus technique et dangereuse, consiste à ajouter de l'éther ou de l'acétone puis à filtrer pour retirer les impuretés, ensuite c'est de l'acide chlorhydrique qui permet la cristallisation du chlorhydrate de cocaïne, une poudre blanche cristalline et floconneuse. Le produit est séché sous des lampes ou à l'aide de ventilateurs. Le rendement, dans l'idéal, devrait être de 450 grammes.

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