Des citoyens se plaignent de l'odeur d'installations de cannabis

Publié le 13 janvier 2019 à 15h36 | Mis à jour à 15h37

Des citoyens se plaignent de l'odeur d'installations de cannabis

ARMINA LIGAYA
La Presse Canadienne
Pelham

David Ireland est frustré par « l'odeur de mouffette » du cannabis qui s'échappe de deux installations de culture de la marijuana et qui fait son chemin jusqu'à l'extérieur de son domicile à environ cinq kilomètres de l'endroit, même l'hiver.

« Les jours chauds et humides, c'est pire, car ils doivent ventiler plus souvent... Vous ne pourriez pas ouvrir vos fenêtres », a-t-il déclaré.

La ville de Pelham, en Ontario, où vit M. Ireland - à une heure en voiture de Toronto, près de la région viticole de Niagara -, est devenue un foyer pour les producteurs privés de marijuana légale, qui y ont acheté des serres et ont converties fleurs et légumes en cultures plus lucratives.

Selon le maire de Pelham, Marvin Junkin, six opérations de production de marijuana sont actuellement autorisées sur le territoire de la communauté de 17 500 personnes.

Et, tandis que la communauté est réceptive aux emplois créés par les entreprises, les récriminations de plus en plus nombreuses concernant la pollution lumineuse et les odeurs ont incité des habitants à former un groupe visant à ce que l'industrie rende des comptes.

En conséquence, la Ville de Pelham a interdit toute nouvelle installation de culture de cannabis, et les existantes ne sont pas autorisées à prendre de l'expansion pendant un an, en vertu d'un règlement de contrôle intérimaire mis en place le 15 octobre dernier.

« Malheureusement, ceux qui sont ici n'ont pas été les meilleurs citoyens d'affaires », a affirmé M. Junkin.

« C'est une épée à double tranchant en ce moment, a dit le maire. En tant que ville, nous aimons vraiment les emplois [que ces entreprises génèrent]. Si elles pouvaient seulement faire un bout de chemin quant aux émissions, à la lumière et aux odeurs... »

La tension qui règne à Pelham met en lumière les difficultés croissantes de l'industrie du cannabis alors que les joueurs canadiens augmentent leur production pour répondre à la demande nationale et mondiale, tout en conciliant les préoccupations des communautés où ils opèrent.

Selon un récent rapport de Deloitte, le marché canadien du cannabis, qui comprend des produits médicinaux, récréatifs légaux et illégaux, devrait générer des ventes totalisant jusqu'à 7,17 milliards en 2019. Deloitte a ajouté que les ventes légales devraient représenter plus de la moitié de ce montant, jusqu'à 4,34 milliards, la première année.

Le Canada est devenu un chef de file mondial de la marijuana, les entreprises élargissant leur portée planétaire alors que de plus en plus de pays du monde légalisent la substance à des fins médicinales.

Le résultat a été un choc économique dans des communautés telles que Leamington et Smiths Falls, en Ontario, contribuant à combler le vide laissé par les usines qui produisaient autrefois le ketchup Heinz et les chocolats Hershey, a souligné Brad Poulos, professeur d'économie à l'Université de Ryerson.

L'opposition à l'industrie à Pelham restreint les plans des producteurs autorisés, comme CannTrust, entravant leur capacité à croître et à tirer profit du resserrement actuel de l'offre.

CannTrust a ouvert une installation hydroponique à Pelham en juin dernier, qui, selon la société, est à même de produire jusqu'à 50 000 kilogrammes de cannabis par an. Le producteur avait également prévu d'agrandir l'installation en deux phases, ce qui augmenterait sa production à 100 000 kilogrammes.

La société n'a pas encore reçu les autorisations nécessaires pour la dernière phase de son expansion.

La société a pris « d'importantes précautions » pour contrôler les odeurs dans son usine de Pelham et n'a reçu aucune plainte, a soutenu le chef de la direction de CannTrust, Peter Aceto, tout en ajoutant que des autorités ont pris contact avec l'entreprise à propos de la pollution lumineuse.

« Il a toujours été très important pour nous d'être un bon membre de cette communauté, a dit M. Aceto. Donc, si quelque chose rend les gens malheureux, nous voulons y remédier. »

Commentaires

Pour certains c’est le purin !

Pour certains c’est le purin !

Pour d’autres ce sont les usines puantes, salissantes, polluantes,
et celles qui brulent des animaux morts...

J’ai été surpris de lire que la fumée de incendie de milliers de pneus
équivalait à un épisode de smog !

«Selon les autorités, les tests de qualité de l'air
ont révélé que la situation était rassurante
et qu'elle équivalait à un épisode de smog.»

La fumée directe de pneus qui brulent serait moins nocive
que la fumée secondaire de cannabis à l’extérieur ?

Incendie de milliers de pneus usagés à Beauceville
Publié le dimanche 23 décembre 2018 à 6 h 36
Mis à jour le 23 décembre 2018 à 19 h 38
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1143654/incendie-pneus-usages-beauc...

Donc la légendaire résine avec du pneu,
à part augmenter le poids pour plus de fric,
n'a aucun impact sur la santé du consommateur.
Mais peut être très dangereuse pour celle du vendeur.

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