Con ou Pro : Réponse à trois arguments des pro « lega-legalización » du cannabis
Zappiste: les effets négatifs du cannabis ne sont pas mortels contrairement à ceux du tabac et de l’alcool qui rendent malade et tuent des milliers, des millions de personnes, plus de 6 500 000, dans le monde chaque année, depuis des dizaines d’années.
Pourquoi ces produits mortels sont toujours licites ???
C’est peut être parce que c’est un moyen de contrôler le chômage et maintenir l’emploi, quand les guerres ne font pas assez de victimes !?
Le pire des effets du cannabis, pour le consommateur, est dû à sa criminalisation.
Le problème ce n’est pas le produit inerte, c’est la toxicomanie qui touche une minorité de personnes.
Ce n’est pas par l’in-Justice qu’il faut résoudre un problème de Santé.
Elle est passé où la mentalité du: “Si ça peut sauver UNE personne...” ?
La légalisation pourrait “sauver” plus de personnes problématiques, que la prohibition, la stigmatisation, la ségrégation entre bon et mauvais toxicomanes basé seulement sur les mots licites ou illicites et non sur le nombre de morts.
Les prohibitionnistes participent à l’enrichissement des terroristes et du crime organisé grâce à “leurre” croisade moraliste !
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/reponse-a-trois-argume...
Réponse à trois arguments des pro « lega-legalización » du cannabis
Suite à la lecture d’une lettre d’un gendarme défendant la légalisation du cannabis dans les Inrocks, j’ai eu envie d’exprimer mon point de vue (les phrases en italiques ne sont pas spécifiquement tirées de sa lettre mais de certains commentaires et de ce que j’entends sur le sujet en général).
http://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/2012/07/06/le-cannabis-doit-etre...
1). Le cannabis n’a pas ou très peu d’effets néfastes sur la santé ou la vie sociale. Enfin, faut pas en abuser quoi.
Généralement ce sont des fumeurs de joints occasionnels qui t’assènent cette vérité. Bien dans leur peau, le cannabis leur permet de se détendre après une journée de boulot ou lors d’une soirée entre amis. Ils martèlent que cette drogue( ?) douce n’a pas d’effets négatifs sur leur santé ou sur leur vie sociale, contrairement à ce que voudraient nous faire croire certains médecins, politiques ou autres. Certes, consommer du cannabis comporte moins de risques que consommer des drogues dites dures. Pourtant la consommation de cannabis est loin d’être anodine (cf un rapport de l’assemblée nationale contenant des études scientifiques de différents pays). Il s’agit d’un produit psychoactif, qui peut donc entrainer des états psychotiques suite à une consommation intensive. Mais une des particularités du cannabis est que son effet varie considérablement en fonction des consommateurs (c’est d’ailleurs ce qui rend difficile l’élaboration d’une charte d’effets produits par sa consommation) et une personne peut démarrer une psychose en ayant consommé une faible dose de cannabis. De plus, le cannabis peut créer une dépendance : "en 2002, le nombre de prises en charge sanitaire de consommateurs de cannabis représentait 15 % des prises en charge globales de toxicomanes". (toujours selon le rapport).
[Mais ! L’alcool et le tabac agissent aussi sur le cerveau et entrainent des dépendances, me direz-vous. Patience, ce point sera développé dans la seconde affirmation.]
Ces heureux utilisateurs de cannabis n’ont pas conscience que beaucoup d’autres sont victimes de ses effets négatifs. Le repli sur soi, la paranoïa ou la perte de mémoire (à court-terme pour cette dernière, certes) sont loin d’être des symptômes inventés par les détracteurs du cannabis.A l’adolescence, de nombreux jeunes ont la possibilité de tester cette drogue. Cela peut avoir des effets positifs pour eux : ils vont se sentir libérer et vont avoir moins de mal à s’ouvrir aux autres. Sauf que certains, sur le long-terme, risquent de s’isoler socialement ou d’aller chercher dans des drogues dures de nouvelles sensations. Parce que oui, c’est une réalité, les jeunes d’aujourd’hui ne se contentent pas de tester les effets du cannabis mais sont à la recherche de « toujours plus », du fait de leur propres envies mais aussi sous la pression du groupe, pour paraître « cool et sans peur ». Le tabac est une porte ouverte sur le cannabis, qui lui-même est une porte ouverte aux drogues dures. (et non je ne suis pas une vieille réac’ de 50 ans pour affirmer ça, j’ai 22 ans et je constate ce que je vois au sein de ma génération…)
Alors tant mieux pour l’ado relativement bien dans sa peau, qui quelques années plus tard sera revenu de toutes ses expériences psychédéliques sans trop de dommages collatéraux, et qui « se contentera » de fumer du cannabis. Mais pour le jeune plus fragile psychiquement, c’est moins sûr que ce retour « à la normal » se fera sans encombres ou se fera tout court.
2. La société est hypocrite : l’Etat met en vente légalement cigarettes et alcool, qui tuent des milliers de personnes chaque année, et ne légalise pas le cannabis, pourtant moins dangereux et consommé pas un grand nombre de français.
Votre opinion par rapport à cette affirmation dépendra surtout de si vous considérez le cannabis dangereux ou non (question déjà développée dans le premier paragraphe). Je rajouterai tout de même qu’en effet, le cannabis tue moins que le tabac et l’alcool, mais comme vu plus haut, il n’en reste pas moins dangereux. En passant, fumer du cannabis endommage plus les poumons que fumer du tabac (du fait de la plus grande inhalation).
Ensuite, la première partie de cette affirmation est pour moi un contre argument. L’Etat s’en met déjà plein les poches grâce aux industries de la mort telles que l’alcool et le tabac, autant ne pas récidiver avec le cannabis ! Je pars du principe que le gouvernement est censé protéger les citoyens. Légaliser quelque chose de nocif, qui en plus peut mener à avoir un comportement à risque (conduire après avoir fumé un joint etc) n’est pas rendre une société meilleure. Et ce n’est pas parce que l’alcool et le tabac sont deux fléaux légaux qu’il faut venir en rajouter à notre société.
De plus, d’un point de vue pratique cela me semble peu viable. Si le cannabis est légalisé (ce qui implique donc que les circuits de production et de vente soit relativement encadrés), nul doute qu’il y aura des trafics parallèles permettant d’offrir du cannabis moins chers que celui proposés sur le marché légal. Il n’y a certes pas de trafic d’alcool, mais la contrebande de cigarettes existe bel et bien…
Au lieu de vouloir absolument dépanaliser le cannabis parce que consommé par un grand nombre, je serais plus pour effectuer un travail de prévention auprès des jeunes, pour justement essayer de réduire cette consommation. Une des grandes questions à se poser est : pourquoi ce besoin de se droguer ? Pourquoi ce besoin d’échapper à la réalité ? C’est sûr que la société de consommation actuelle, fruit du capitalisme qui est le moteur de notre économie, n’aide pas à l'épanouissement personnel...
3. Consommer ou non du cannabis engagera la responsabilité de chacun.
Ah, ce serait un peu comme avec l’alcool : les gens sont assez responsables pour ne pas prendre leur voiture après avoir bu. Ou pas. Pas grand choses à rajouter que je n’ai déjà dit plus haut (cf l’Etat a pour rôle de protéger les citoyens.). Il n’est pas question ici de les infantiliser en les empêchant d’exercer leur libre arbitre, mais tout simplement de ne pas autoriser la vente d’une substance dangereuse. Les personnes s’initiant au cannabis pour la première fois sont (très) jeunes. Du fait même de leur manque de maturité et de leur désir d’opposition à l’autorité, propre de l’adolescence (qui se traduit souvent par des comportements à risques), ce serait hypocrite d’attendre de la part de cette tranche d’âge un comportement responsable… (par comportement responsable j’entends une consommation occasionnelle et non chronique, la non prise du volant après avoir fumé un joint etc). Si le cannabis est légalisé, bon courage aux campagnes de prévention routière (vu comment le gouvernement galère à diminuer le nombre de morts dû à l’alcool sur les routes…).
A ce stade de mon argumentation, je me rends compte que la principale source de désaccord entre les « pour » et « contre » sa légalisation est basée sur l’intime conviction des gens concernant la dangerosité ou non du cannabis. Je pense que cette conviction dépend en grande partie du vécu des personnes et de ce qu’elles tiennent pour vrai. C’est pourquoi j’ai l’impression que malgré tous les débats qu’il pourra y avoir, le consommateur occasionnel bien dans sa peau soutiendra toujours la légalisation, tout comme la personne ayant fait l’expérience des aspects plus sombres du cannabis aura tendance à être contre. Il faudrait de nouvelles études scientifiques (encore trop rares sur le sujet) pour mieux connaître les effets du cannabis et faire avancer le débat.
Pour ma part, je considère que la consommation « heureuse » de beaucoup de personnes ne peut cautionner la dépénalisation du cannabis, au vu du risque (certes plus minime mais existant tout de même) pour certaines personnes de subir des effets négatifs. Sans diaboliser le cannabis, on ne peut pas se permettre de légaliser sa consommation, une légalisation envoyant le message officiel mensonger (et notamment à l’adresse des plus jeunes) que le cannabis est un produit anodin. Après la réalité étant que de nombreux jeunes en consomment malgré l'interdiction, il faudrait, comme dit plus haut, réfléchir sur ce besoin de drogue douce et mettre en place une prévention de qualité.
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http://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/2012/07/06/le-cannabis-doit-etre...
“Le cannabis doit être légalisé” : lettre ouverte d’un gendarme à Hollande
6/07/2012
Farid Ghehioueche, de l’association Cannabis sans frontière, m’a adressé cette lettre ouverte que lui a remis un gendarme à l’attention du nouveau président. Tenu par le devoir de réserve, le rédacteur souhaite rester anonyme, mais son témoignage m’a semblé intéressant. Le voici.
Monsieur le Président,
Le cannabis doit être l’objet d’une légalisation contrôlée par l’État, c’est une urgente nécessité pour notre pays.
Je ne reprendrai pas avec d’autres mots les arguments pertinents développés par de nombreuses et éminentes personnalités du monde politique, médical ou associatif qui militent en faveur de sa légalisation pour des raisons de sécurité publique, de santé publique, de lutte contre les bandes et les réseaux mafieux et de finances publiques ; c’est inutile, ils sont largement connus depuis plusieurs années. Ils démontrent talentueusement la nécessité et l’intérêt d’adopter une politique tolérante et pragmatique de légalisation contrôlée.
Pour ma part, j’approuve la plupart d’entre eux avec force et sans la moindre ambiguïté car je juge qu’ils vont dans le sens de la justice, axe de votre campagne électorale, de la liberté, valeur essentielle au pays des droits de l’homme, particulièrement dans votre famille politique, et de la compassion.
Je souhaite juste ici, Monsieur le Président, participer, par mon témoignage, à l’enrichissement de votre réflexion sur ce sujet. A ma connaissance, peu de gendarmes et plus généralement peu de personnels des forces de l’ordre consomment eux-mêmes ou ont un a priori positif au sujet du cannabis ainsi qu’à propos de sa légalisation.
Mais les mentalités et les mœurs évoluent sensiblement, progressent et aujourd’hui, chez beaucoup d’entre nous ainsi que chez de nombreux magistrats le maintien de l’interdit apparaît être le problème et non la solution. Encore minoritaire, je sais ne plus être un cas isolé et surtout, l’être moins chaque jour.
La simple consommation, d’ailleurs rarement constatée n’est jamais réprimée avec la dureté imposée par les textes en vigueur ; c’est dire leur désuétude et leur inadéquation.
Pour ma part, consommateur récréatif occasionnel de cannabis depuis près de trente sept ans, fervent partisan de sa dédramatisation dans l’opinion publique et de sa légalisation, j’affirme être un père normal, un compagnon normal, un gendarme normal, bref, un homme normal, sérieux, responsable et parfaitement socialisé, loin des clichés de délinquant et de lamentable drogué dépendant.
L’hypocrisie et l’aveuglement qui prévalent quant à cette question dans notre société, parmi ses dirigeants et les principales institutions qui l’organisent et la défendent n’ont que trop duré. Pour moi-même, comme pour des millions d’autres usagers, cette situation est inacceptable et révoltante.
Ma démarche publique consiste à ne plus vouloir me taire ni m’appliquer le trop célèbre adage : pour vivre heureux, vivons cachés, et à le faire très largement savoir. Il est indigne de l’homme que je veux être et de l’honnête citoyen que je suis. J’espère faire des émules, de très nombreux émules et notamment parmi les acteurs de la sécurité publique, du droit et du respect de la loi, ainsi que ceux de la santé publique et du soin palliatif.
Je suis en mesure aujourd’hui de démontrer à ceux que le débat intéresse et à ceux que leurs responsabilités désignent de facto pour y participer que l’usage modéré du cannabis n’a altéré ni ma santé, ni ma sociabilité, ni mes qualités professionnelles ; pas plus que l’usage modéré de l’alcool et du tabac.
Pour preuve, il m’est bien évidemment loisible de produire plusieurs documents dont la véracité, compte tenu de l’institution rédactrice, ne peut être mise en cause. Ceux attestant de mon aptitude physique à tous services et aux sports, puis ceux, suffisamment éloquents, précisant mon sérieux, mes qualités professionnelles et relationnelles. Quant à la sociabilité, dans mon cas, elle va de soi.
Cela va naturellement sans dire, je n’ai bien évidemment pas glissé progressivement dans l’usage de drogues dures, nocives et addictives vers lesquelles une hypothétique dépendance au cannabis m’aurait irrémédiablement conduit selon certains services officiels d’information ; de propagande devrai-je dire.
Une propagande d’un autre âge qu’il est temps de combattre sans ménagement tant on observe les inepties qu’elle inspire à beaucoup, et notamment à certains hauts responsables, esprits prétendument éclairés et attachés aux valeurs humanistes et progressistes.
J’arrête ici la démonstration publique de son innocuité dans le cadre d’une consommation maîtrisée, avant d’être accusé de le présenter sous un jour favorable. Je note seulement au passage, qu’avec seuls des arguments objectifs, incontestables et intelligents, il est illusoire de vouloir le présenter sous un jour exclusivement défavorable de quelque manière qu’on l’aborde. C’est l’abus qu’il faut combattre, pas le produit ! Ça tombe sous le sens commun.
Je note également qu’en l’utilisant seul ou entre adultes, je ne nuis à personne en particulier, ni à l’ordre public, ni à l’intérêt général mais que j’use simplement d’une liberté individuelle qu’il est inconcevable de voir encore de nos jours bafouée dans notre Pays.
Compte tenu de l’évolution des mentalités, de la banalisation croissante de son usage chez les jeunes et les moins jeunes quels que soient le milieu ou la classe sociale, l’utopie de l’abstinence, l’aveugle prohibition et la guerre qui en découle, en lieu et place d’une politique de prévention et de qualité, ont, à mon sens, au moins ces quelques effets désastreux :
• Saper l’autorité de l’État aux yeux des quelques millions de Français utilisateurs, leurs proches et plus généralement ceux des observateurs avisés de la société.
• Amener plusieurs métropoles en France et plusieurs banlieues à ressembler plus aujourd’hui, par la violence qui les gangrène, à de lointaines provinces d’Amérique Centrale ou du d’Amérique du Sud qu’au fier pays des droits de l’homme, exemple des peuples et des Nations pour la paix, la liberté, la justice, contre l’obscurantisme et l’arbitraire.
• Laisser quelques millions de jeunes adultes consommateurs, tout encore empreints d’une certaine fragilité juvénile entre les mains expertes des dealers de rue et de cités en attendant benoîtement que ces derniers s’assurent de leur majorité, leurs proposent des produits sans additifs plus que douteux et leurs dispensent en prime quelques sages conseils de modération.
N’est-il pas légitime de se demander à qui profite ce crime ?
Sauf à admettre une position purement idéologique ou seulement guidée par de basses considérations, les citoyens normaux ne peuvent cautionner l’État quand il prive les consommateurs de cannabis, plus nombreux chaque jour, de son autorité et de sa protection. La situation me paraît en tout point comparable aujourd’hui à celle que dénonça madame Simone Veil le 26 novembre 1974 devant l’assemblée nationale à propos de l’avortement ; comme elle, je vous demande de mettre fin à une situation de désordre et d’injustice et
d’apporter une solution mesurée et humaine à ce problème.
La France n’est ni le Massachusetts au XIXe siècle ni l’Afrique du Sud à la même époque, pourtant aujourd’hui encore il semble que l’action directe doive venir en complément de toute proposition politique pour faire évoluer la législation dans le sens de l’intérêt général.
Devant ce triste constat, je soutiens bien évidemment sans la moindre réserve l’idée des « cannabis social clubs » à la française ou toutes autres initiatives citoyennes et courageuses du même acabit visant à sortir l’État de sa frilosité, de sa cécité, de son immobilisme.














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