L'herbe n'est pas verte à la SQDC

«Au Québec, on veut être indépendant sans l'indépendance», dit Richard Martineau

L'herbe n'est pas verte à la SQDC
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«Au Québec, on veut être indépendant sans l'indépendance», dit Richard Martineau

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RICHARD MARTINEAU
Jeudi, 20 octobre 2022 05:00
MISE À JOUR Jeudi, 20 octobre 2022 05:00

Quatre ans après la légalisation du pot au Canada (une décision qui,
rappelons-le, a enrichi de nombreux amis du PLC qui avaient senti le vent
tourner et s’étaient convertis dans la culture de la marijuana médicale en
attendant le Grand Jour qui est venu – coïncidence, sans aucun doute – peu
de temps après), le marché noir est toujours aussi florissant.

Une réalité d’autant plus embêtante que l’idée derrière cette légalisation
était justement de couper l’herbe sous le pied du crime organisé.

HEY, TOI, LE JEUNE !

Au Québec, les ventes de la SQDC plafonnent.

Plus de 40 % des potteux continuent d’acheter leur stock chez Johnny plutôt
que dans les boutiques de la société d’État, qui ressemblent à un croisement
entre des succursales de Distribution aux consommateurs soviétiques
dessinées par des architectes scandinaves qui ont pris trop de CBD et des
vieux décors de laboratoires futuristes trouvés dans les poubelles de Canal
Famille.

Tout juste si les employés ne portent pas une chienne blanche, comme le
médecin chinois qui vend des bidules pour masser les pieds à la télé entre
deux pubs de couteaux à steak...

Se pourrait-il que la décevante performance de la SCQD soit due au fait qu’au
Québec, il faut avoir 21 ans pour acheter du pot ?

Qui parmi vous a attendu d’avoir 21 ans pour tirer son premier joint ?

Richard Martineau, tous les jours 8 h 30, en direct ou en balado sur QUB radio :
Le système juridique du Québec est ridicule, dénonce Dutrizac

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Après ça, le gouvernement se demande pourquoi les gens qui fument du pot
boudent la SQDC...

Vous visez des gens qui attendent d’avoir 21 ans pour fumer du pot !!!

Vous êtes aussi cool qu’un Café Chrétien qui pense attirer des jeunes en
faisant jouer des longs jeux de Michel Fugain et le Big Bazar !

« Hey, toi, le jeune ! Tu viens d’avoir 21 ans ? Tu as envie d’expérimenter
et d’élargir tes horizons ? Viens à la SQDC de ton quartier, on a de bons
produits pour toi ! Et amène ta mère ménopausée, elle va adorer nos huiles ! »

SE GELER SANTÉ

Depuis lundi, les Torontois peuvent se faire livrer du pot chez eux grâce à Uber Eats.

Parle-moi d’une promotion !

Du pot qui te donne les munchies, et une pizza toute garnie ! Tout ça dans
la même livraison !

C’est ce qu’on appelle « l’expérience client ».

Il faut dire qu’au Québec, la SQDC est prise en sandwich entre deux
missions. Primo, amener de l’argent dans les coffres de l’État (donc,
augmenter les ventes). Mais deuxio, le faire de façon responsable –
contrairement à Johnny qui, lui, n’est pas obligé de filer à toute allure
sur l’autoroute en gardant un pied sur le frein.

Résultat de ce double message : on est gogo, mais pas trop.

Les jeunes tripent sur les jujubes au pot à la saveur de fruits et de chocolat ?

La SQDC vend des jujubes à saveur de chou-fleur et de betterave !

Pas de farce !

Au Québec, on se gèle la bine, mais en restant santé !

À quand du hasch au kale ?

Ce n’est un secret pour personne : la légalisation du pot était une idée
fédérale qui a été enfoncée dans la gorge de François Legault.

Alors il fait comme avec le roi.

Il l’embrasse, mais rapidement. Sur la joue.

Avec les lèvres pincées.

Écoutez la rencontre Martineau - Dutrizac diffusée chaque jour en direct 11
h 23 via QUB radio :

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