Mama Coca
La situation de la coca dans les pays andins
La légalisation de la cocaïne ne fait pas partie du programme du Bloc Pot. Nous reconnaissons toutefois que la logique perverse de la prohibition a des effets tout aussi dévastateurs lorsqu'elle cible d'autres substances d'origine naturelle. Loin du Québec et du Canada, les mesures de lutte contre les psychotropes ne cessent de causer des dommages plus grands que le « mal » qu'elles sont censées combattre. Cette section a donc pour but d'alimenter un débat informé sur la gestion de la biodiversité, et d'insérer la question du cannabis dans le contexte mondial de la Guerre contre certaines drogues.
Un retour à la source
En Amérique du Nord, la cocaïne raffinée (hydrochlorure de cocaïne) est bien connue pour être la drogue récréative préférée des riches et célèbres. Sous forme de crack, elle a aussi contribué à affaiblir et à stigmatiser les populations pauvres (généralement d'ethnies hispanique et afro-américaine). Or cette plante, lorsque consommée à l'état naturel, est dotée de vertus tonifiantes et curatives exceptionnelles. Il est donc important d'effectuer un retour à la source, dans les pays andins où s'effectue la culture traditionnelle du la coca (Erythroxylum coca), plante considérée comme fille de Pachamama (déesse-terre) par les autochtones.
En Colombie, la culture de la coca a remplacé celle du cannabis au tournant des années 1980, principalement à des fins d'exportation. Malheureusement, le gouvernement corrompu de ce pays autorise l'éradication des cultures illicites à l'aide de produits chimiques extrêmement toxiques. Loin de régler le problème – puisque la cocaïne est toujours disponible en abondance aux États-Unis et au Canada – cette politique s'insérant dans le cadre militariste du Plan Colombie ne fait qu'envenimer une guerre civile perdurant depuis plus de 40 ans.
En Bolivie au contraire, l'énergie déployée par le peuple et le gouvernement pour défendre le mode de vie autochtone et la culture traditionnelle de la coca est un symbole éclatant de la résistance à l'impérialisme économique anglo-américain, dont la prohibition constitue l'un des leviers principaux depuis plus de 200 ans. Le président actuel du pays, M. Evo Morales, n'était-il pas lui-même leader du mouvement des cocaleros?
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