Coronavirus: les jeunes qui vapotent sont plus malades
Ainsi, on ne peut pas conclure que les jeunes vapoteurs ont plus de chances d’attraper le coronavirus. Le sondage montre...
Dominique Lelièvre | Journal de Montréal
| Publié le 12 août 2020 à 20:21
Les adolescents et les jeunes adultes qui vapotent sont plus nombreux à recevoir un diagnostic de la COVID-19 et ont plus de risques de développer des symptômes de la maladie, selon une étude américaine.
Les chercheurs de l’Université Stanford, en Californie, ont mené, en mai, un vaste sondage auprès de 4351 participants âgés de 13 à 24 ans aux États-Unis. Parmi ceux qui ont déclaré avoir subi un test pour la COVID-19, les jeunes qui vapotent étaient 5 à 7 fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic positif que ceux qui ne touchent pas à la cigarette électronique.
Surreprésentés
L’enquête a été menée à un moment où beaucoup d’États testaient principalement les gens ayant des symptômes de la maladie.
Ainsi, on ne peut pas conclure que les jeunes vapoteurs ont plus de chances d’attraper le coronavirus.
Par contre, l’étude suggère qu’ils sont plus enclins à développer des symptômes s’ils sont infectés, d’où leur surreprésentation statistique, avancent les chercheurs.
« Si vous utilisez des cigarettes électroniques, vous courez probablement un risque [...] parce que vous endommagez vos poumons », a déclaré Bonnie Halpern-Felsher, professeure en pédiatrie.
Le sondage montre que les répondants qui ont consommé récemment à la fois des produits de vapotage et des cigarettes étaient près de 5 fois plus susceptibles d’éprouver des symptômes comme la toux, la fièvre, de la fatigue et une difficulté à respirer.
Pas banal
« Cette étude nous dit assez clairement que les jeunes qui utilisent des vapoteuses ou qui utilisent les deux – cigarettes électroniques et cigarettes – courent un risque élevé, et il ne s’agit pas simplement d’une légère augmentation du risque », a mis en garde son auteure principale, Shivani Mathur Gaiha.
Selon les produits consommés, les jeunes qui vapotaient ou fumaient étaient de 2,6 à 9 fois plus susceptibles d’être dirigés vers une clinique de dépistage pour la COVID-19.
Contrairement à une croyance populaire, les jeunes adultes peuvent très bien contracter la COVID-19, comme l’a démontré au Québec une explosion des cas chez les 15 à 34 ans cet été.
Bien qu’ils subissent généralement moins de complications, ils ne sont pas à l’abri d’une hospitalisation, et peuvent transmettre la maladie autour d’eux, notamment chez les populations vulnérables, ont rappelé les autorités sanitaires québécoises.
— Avec l’Agence QMI
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