Cannabis à 21 ans: «Le plus gros pusher, ce n’est pas l’État»
Cannabis à 21 ans: «Le plus gros pusher, ce n’est pas l’État» - Patrick Lagacé
Par 98,5 FM
14 février 2019 11:04 | Modifié le 14 février 2019 11:08
Alors que le
Alors que le gouvernement de François Legault tente de faire passer l’âge légal pour fumer du cannabis à 21 ans, cette mesure pourrait éventuellement être contestée par les tribunaux.
En entrevue avec Paul Arcand, le bâtonnier du Québec, Me Paul-Matthieu Grondin, a expliqué qu’en raison des chartes des droits et liberté en vigueur au Québec et au Canada, le projet de loi 2 du gouvernement caquiste pourrait fait l’objet de contestations judiciaires.
«Essentiellement, on parle de discrimination fondée sur l’âge et c’est protégé par les chartes au Québec et au Canada. Et dans ce cas-ci, si on fait passer l’âge de 18 ans à 21 ans, il faut être capable de justifier pourquoi on le fait dans une société libre et démocratique»
Me Paul-Matthieu Grondin, bâtonnier du Québec
«On n’est pas capable d’affirmer avec certitude qu’une telle poursuite aurait gain de cause ou qu’un article serait invalidé. Cela dit, on avertit qu’il y aurait un sérieux défi si jamais il y avait une contestation judiciaire»
Me Paul-Matthieu Grondin, bâtonnier du Québec
Qu’en pensent les commissaires?
Lors de leur segment matinal, les commissaires de «Puisqu’il faut se lever» ont commenté le projet de loi 2.
«Je suis mortifié de dire que c’est une bonne idée de fumer du pot. Je comprends qu’avant 25 ans, ça risque d’avoir des effets épouvantables sur ton cerveau. Ceci étant dit, le plus gros pusher présentement, ce n’est pas l’État, ce sont les amis de Mom Boucher, dans la rue. Alors si les jeunes ne peuvent pas acheter du pot légal, ils vont en acheter ailleurs parce que ce sont les jeunes les plus grands consommateurs»
Patrick Lagacé
«La vérité, c'est que les gens en consomment pareil. Et le bassin de consommateurs plus dense est entre 15 et 21 ans. Je comprends qu'il faut que ce soit l'État qui contrôle, mais ce n'est pas vrai qu'on va faire mal au crime organisé»
Paul Arcand
Le journaliste de La Presse se range du côté de l’Institut national de la santé publique qui propose que les produits vendus aux jeunes de moins de 21 ans aient une quantité moindre de THC.
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