Lutte contre la défonce à Chatsworth

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28 Juin, 2010

Lutte contre la défonce à Chatsworth

Dans cette banlieue de Durban à majorité ?indienne, la drogue est un fléau qui touche de plus en plus les enfants. C’est ici qu’un ancien instituteur, Sam Pillay, a pris le taureau par les cornes.

Durban (Kwazulu Natal),

envoyé spécial.

Le premier contact avec la township de Chatsworth, à Durban, est surprenant. D’abord, parce qu’ici l’idée de township n’a rien à voir avec sa représentation habituelle – des petites bicoques alignées –, mais plutôt avec la définition qu’en donnait l’apartheid, c’est-à-dire toute banlieue non blanche. Chatsworth est une petite ville bâtie par (et autour de) la communauté indienne, plus mélangée depuis 1994. Alors que tout a l’air assez cossu, un homme, à qui nous demandons notre chemin, nous prévient?: «?Fermez vos fenêtres et verrouillez les portes de votre voiture quand vous roulez.?» Diable, serions-nous revenus à Hillbrow (lire l’Humanité du 21?juin)?? Oui et non. Le mal qui ronge Chatsworth, ou plutôt la jeunesse de Chatsworth, c’est la drogue.

Direction le centre de la jeunesse, où nous attend Sam Pillay. Un grand bonhomme au crâne rasé, lunettes sur le nez, qui balance entre l’image du pasteur et celle de l’éducateur. Dans le temps, il était instituteur. Puis il a troqué sa blouse d’enseignant pour le costume d’entrepreneur. Vivant confortablement, il s’investit maintenant dans ce combat social?: permettre aux drogués de s’en sortir. «?Il y a cinq ans, on s’est aperçus que la drogue, qu’on appelle “?sugar”, un mélange d’héroïne et de diverses autres substances, avait vraiment pénétré Chatsworth, raconte-t-il. Un trafic s’était mis en place pour alimenter les chauffeurs de taxi, qui, eux-mêmes, en proposaient à leurs clients.?» Lors d’une réunion tenue en avril?2005 rassemblant les responsables de la communauté, les associations, la police, a été créé le forum antidrogue (ADF), avec Sam comme président.

Si l’utilisation de la drogue n’était pas un fait nouveau dans cette banlieue, ce qui l’est, en revanche, c’est l’âge des consommateurs. À dix ans, de plus en plus de gamins se shootent. Or, selon Pillay, ces enfants deviennent dépendants dès la troisième prise. «?J’ai commencé d’abord avec les “zol” (joints de marijuana), quand j’avais treize ans, confie Amrish, aujourd’hui âgé de dix-huit ans. Je voulais faire comme mes copains, qui fumaient tous.?» Et puis, c’est l’escalade, ou plutôt la dégringolade. Il se met à prendre des ecstasys, puis, très vite, du «?sugar?». Amrish laisse alors tomber l’école. Puis se met à voler, pour pouvoir se fournir, notamment des pièces automobiles. Finalement arrêté par la police, il a été amené au centre créé par l’ADF.

«?Nous nous sommes concentrés sur trois domaines, explique Sam Pillay. La thérapie, la prévention et la lutte contre le trafic.?» En ce qui concerne la thérapie, les expériences de drogues de substitution mises en place au départ semblent maintenant remises en question pour faire place à un travail psychosocial. «?Il s’agit d’aider les jeunes dans le sevrage, de changer leur façon de penser, de travailler sur leur esprit et leur corps. Beaucoup de jeunes filles se prostituent?», précise Tammy Naicker, coordinatrice du programme. «?On travaille beaucoup sur les émotions car souvent ils ne savent pas les gérer. Et on fait du sport, pour éliminer les substances.?» En matière de prévention, Sam Pillay demande aux jeunes qui sont en désintoxication d’aller parler de leur expérience dans les écoles. C’est le cas d’Amrish et aussi de Donovan. Ce dernier a vingt et un ans. «?Je fume de la “dagga” (marijuana) depuis que j’ai huit ans, dit-il. Depuis, j’ai essayé tout ce que je pouvais trouver sur le marché.?» Étrangement, il tient à ajouter?: «?Mais je ne me suis jamais piqué. L’aiguille, c’est trop dangereux?» (sic). Aujourd’hui, il ne touche plus à rien. Ce n’est pas le cas de Dylan, seize ans. Sa mère, Farhana, qui l’a amené a faire un test au centre, est dans tous ses états. Il est positif, donc dans les dix derniers jours, il a pris de la drogue. Que faire?? «?Il faut beaucoup discuter avec les parents parce qu’ils ne comprennent pas ce qui arrive et que leur comportement n’est pas toujours adéquat pour aider leurs enfants à s’en sortir?», précise Sam Pillay. Le travail porte ses fruits, si l’on en juge par le nombre de personnes – environ 8?000 – qui, en cinq ans, sont passées par le centre.

Mais le combat est évidemment inégal. Tout le monde connaît les gros trafiquants de cette banlieue. Or, ils ne sont jamais inquiétés. On parle de corruption de certains membres de la police. Pendant ce temps, de nouvelles drogues font leur apparition. C’est le cas du «?tik?», une amphétamine qu’on avale. «?Pour attirer les enfants, le tik peut avoir le goût de chocolat ou de fraise. On appelle ça le «?strawberry quick?», parce que «?ses effets se font sentir pendant trois jours, insiste Tammy Naicker. Les études montrent que 50?% de ceux qui en prennent présentent des dommages cérébraux?».

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[Zappiste: J'ai déjà publié un message sur ce sujet mensongé, voir plus bas.

Le STRAWBERRY QUICK c'est un CANULAR un HOAX une légende urbaine !

Alors Tammy Naicker, coordinatrice du programme, quelles sont LES ÉTUDES qui MONTRENT que 50?% de ceux qui en prennent présentent des dommages cérébraux?» et ses effets se font sentir pendant trois jours, insiste Tammy. Comme ce produit n'existe pas.
Elle se défonce à quoi cette Tammy Naicker coordinatrice ?

Il faut casser les fantasmes qui ne manquent pas d’entretenir la peur et l’ignorance, ainsi qu’une approche très sécuritaire et trop souvent inefficace des assuétudes.]

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Pour Walter Petersen, du Sanca, organisation nationale pour le traitement et la prévention de la dépendance aux drogues et à l’alcool, «?il y a un facteur socio-économique évident dans cette augmentation de la consommation de drogues et d’alcool. C’est pourquoi la prévention par l’éducation est nécessaire. Beaucoup de jeunes ne se droguent pas, il faut qu’ils parlent. Mais il est aussi nécessaire de s’appuyer sur les communautés et de ne pas oublier les lieux de travail?».

D’UN STADE À L’AUTRE. Depuis le début de la Coupe du monde, l’un de nos envoyés spéciaux a parcouru le pays pour nous raconter la société sud-africaine. Ce reportage à Durban est le dernier de cette série.

Pierre Barbancey

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Canular/Hoax: Nouvelle drogue dans les écoles ! «Strawberry Quick» un type de «Crystal Meth»...
Soumis par Zappiste le 11 janvier 2010 - 9:05am
Catégories :
Débat sur les médias
Zappiste:
NE PAS FAIRE CIRCULER !

http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=72558

Nouvelle drogue dans les écoles – Veuillez circuler… c'est URGENT!

Ceci est la nouvelle drogue connue sous le nom de «strawberry quick».
Il y a quelque chose de très effrayant qui se passe dans les écoles en ce moment dont nous devrions tous être au courant. Il y a un type de «Crystal Meth» qui circule et ressemble à une fraise en cristaux durcis (un bonbon qui grésille et qui sautille dans votre bouche).
Il sent également comme la fraise et il est distribué aux enfants dans la cour d'école. Ils l'appellent le «Strawberry Met» ou «Strawberry Quick». Les enfants ingèrent cette drogue en pensant que c'est un bonbon et se précipitent rapidement à l'hôpital dans un piteux état.

Il peut également en avoir à la saveur de chocolat, de beurre d'arachide, de cola, de cerise, de raisin et d'orange. Veuillez enseigner à vos enfants de ne pas accepter les sucreries des étrangers ou même accepter les bonbons qui ressemblent à ceci venant d'un ami (qui peut lui avoir été donné en croyant que c'est un bonbon) et leur mentionner qu'ils doivent aller l'apporter à un professeur ou au principal immédiatement.

Veuillez faire circuler ce courriel à autant de personnes que vous pouvez (même s'ils n'ont pas d'enfants) de sorte à ce que nous puissions sensibiliser les gens et espérer éventuellement prévenir les tragédies de se produire. faire circuler merci

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Strawberry quick
Type : Rumeur
Statut : Faux
En circulation depuis : Octobre 2008

RUMEUR - Hé ! Tu veux un bonbon ?

On savait déjà que le bonbons pouvaient être mauvais pour les dents. Mais représenteraient-ils une nouvelle menace pour nos enfants ?

L'alerte est générale : des bonbons ressemblant et ayant le goût d'autres plus courants seraient distribués à nos chères petites têtes blondes (ou brunes ou rousses ou autres). La seule différence, c'est que ces bonbons contiendraient une drogue aux effets dévastateurs : le Crystal Meth, l'amphétamine en vogue en Amérique du Nord.
De plus, pour donner une connotation "branchée", elle serait également connue sous les noms de "Strawberry Meth" ou "Strawberry Quik", strawberry signifiant fraise en anglais. Pour s'attirer la sympathie d'un public de plus en plus jeune ?

Cette drogue existe bel et bien. Les autorités concernées luttent contre ce produit stupéfiant, qui se présente sous forme de poudre cristalline (si elle est pure) ou de comprimé ou gélule. Elle peut être fumée, ingérée ou injectée. Son nom est d'ailleurs clairement d'origine anglo-saxonne.

Cette drogue est recherchée pour les effets qu'elle procure :

stimulation
augmentation de la vigilance
résistance accrue à la fatigue
voire stimulation de la libido.
Le tout est accompagné d'un sentiment d'euphorie.

Ses effets principaux peuvent durer 24 heures, et la drogue se fait encore sentir dans l'organisme 3 jours après la prise.

En revanche, les effets secondaires sont légions :

anxiété
agitation
baisse de la concentration
perte de poids
léthargie
destruction sévère des dents.

En clair, la "descente" produit les effets opposés à ceux de la consommation, et sont durables, eux aussi.
L'usage de cette drogue produit rapidement une dépendance, le consommateur cherchant continuellement à effacer les effets secondaires par une nouvelle prise. Sur le plan mental, la consommation prolongée et répétée provoque de l'agressivité, la perte des repères, et des crises d'hallucinations et de paranoïa. Quant au plan physique, il est marqué par une fragilisation du système immunitaire, et l'apparition de l'asthme s'en trouve favorisée.
Le sevrage, pour sa part, est difficile car les effets sont opposés à ceux de la prise : une fatigue extrême avec un besoin de dormir des journées entières, des crises d'insomnies proportionnelles à la durée pendant laquelle la drogue a été consommée, la bouche sèche, des maux de tête, le tout accompagné d'anxiété, de paranoïa et d'hallucinations.
On note aussi une tendance à la dépression, l'absence de motivation, la léthargie et un sentiment de manque doublé d'une envie obsessionnelle de reprendre de la drogue.

Face à une telle présentation, il est facile de comprendre la peur véhiculée par la rumeur. Et si ce fléau était réellement présent dans les écoles ? Largement de quoi inquiéter les parents... et les autorités.

Or, selon l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, si des usages d'amphétamines existent effectivement en France, les usages de méthamphétamine sont extrêmement rares et ce dans toute l'Europe (mises à part la République tchèque et la Slovaquie). Quant aux amphétamines, les consommations sont limitées à certains milieux festifs (le clubbing) et ne concernent pas les écoles.

En réponse à nos questions, Le Dr CADET-TAIROU, épidémiologiste à l'OFDT, confirme d'ailleurs que "les travaux de l'observatoire n'ont jusqu'ici jamais fait état de cette drogue en milieu scolaire", aucun cas d'enfant intoxiqué au crystal meth n'ayant été signalé ni par les services de santé, ni par les DDASS.

Le Ministère de l'Intérieur, pour sa part, ne constate pas non plus l'apparition de cette drogue et encore moins sa propagation dans les écoles.
Aucune mention officielle du crystal meth ne permet donc de confirmer le ton alarmiste du message d'origine.

Enfin, d'après nos informations, si le crystal meth existe bien sous forme de poudres colorées flashy, aucun goût particulièrement attractif pour les enfants n'a jamais été constaté.

Par conséquent, cette rumeur, très exagérée (seul l'aspect poudre colorée est exact), joue sur la peur bien compréhensible des dangers encourus par les enfants. Elle a au moins le mérite de rappeler qu'il faut les sensibiliser à ne pas accepter n'importe quoi de n'importe qui.

Sources:
Observatoire Français des Drogues & Toxicomanies
Ministère de l'intérieur
Information sur les drogues

Amérique du Nord :
Infos Crystal Meth
Infos Drug Enforcement Agency

Article par Benoit - HoaxTeam

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