France: 8,6 millions de pauvres. Seules les catégories plus aisées échappent à la baisse du niveau de vie

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Zappiste: 8,6 millions de pauvres et toujours pas de GUERRE contre la pauvreté !?

Il faut ajouter aujourd'hui les 8000 pertes d'emplois pour l'industrie automobile française.

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120907.OBS1629/la-pauvrete-cont...

La France comptait 8,6 millions de pauvres en 2010
Créé le 07-09-2012 à 06h59 - Mis à jour à 09h03

La pauvreté continue de progresser, selon un rapport publié par l'Insee.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1412

Le niveau de vie des Français a diminué en 2010 par rapport à l'année précédente, révèle l'Insee dans une enquête publiée vendredi 7 septembre, alors que la pauvreté continue de progresser, touchant particulièrement les plus jeunes.

Le niveau de vie médian (la moitié de la population gagne plus, l'autre moitié moins) des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine en 2010 est de 19.270 euros, ce qui représente 1.610 euros par mois, soit une diminution de 0,5% par rapport à 2009.

"Il faut remonter à 2004 pour enregistrer un tel recul" et "malgré un contexte de reprise économique en 2010, certes modéré, pratiquement toutes les catégories de la population subissent une baisse de niveau de vie en euros constants (inflation comprise)", souligne l'Insee dans cette enquête intitulée "Revenus fiscaux et sociaux".

"La plupart des indicateurs d'inégalités sont à la hausse"
Ainsi, seul le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 5% de personnes les plus aisées repart à la hausse (+1,3%) après avoir stagné en 2009. Par ailleurs, "la plupart des indicateurs d'inégalités sont à la hausse", relève cette enquête. Entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10% de personnes les plus aisées a augmenté de 2,1% par an en moyenne, contre 1,4% pour le niveau de vie moyen de l'ensemble de la population.

Le taux de pauvreté atteint 14,1%, en hausse de 0,6 point, note l'Insee, précisant qu'il "poursuit la hausse de 2009 (+0,5 point) et atteint son plus haut niveau depuis 1997".

En 2010, 8,6 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire (964 euros par mois), la moitié d'entre elles vivant avec moins de 781 euros par mois.

Cette hausse de la pauvreté touche tout particulièrement les jeunes de moins de 18 ans: après +0,4 point en 2009, leur taux de pauvreté progresse de 1,9 point atteignant 19,6%.

"Les enfants contribuent ainsi pour près des deux tiers à l'augmentation du nombre de personnes pauvres", relève l'Insee.Différentes aides ponctuelles liées à la crise en 2009 (primes exceptionnelles) et une revalorisation des prestations familiales cette année-là avaient permis de contenir cette progression.

"Au final, le cumul de ces différentes mesures a contribué à limiter de 0,8 point la hausse du taux de pauvreté des enfants en 2009, mais aussi, par contre-coup, à l'accentuer d'autant en 2010", conclut l'Insee.

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http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1412#inter2

Les niveaux de vie en 2010
Carine Burricand, Cédric Houdré, Eric Seguin, division Revenus et patrimoine des ménages, Insee

Résumé
En 2010, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 270 euros annuels, soit une diminution en euros constants de 0,5 % par rapport à 2009. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 430 euros ; celui des 10 % les plus aisées est d’au moins 36 270 euros, soit 3,5 fois plus. Le niveau de vie baisse ou stagne pour pratiquement toutes les catégories de population sauf pour les plus aisées. Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 964 euros mensuels en 2010. La pauvreté continue de progresser. Elle concerne 8,6 millions de personnes, soit 14,1 % de la population contre 13,5 % en 2009.

Cette progression affecte davantage les enfants : le taux de pauvreté des moins de 18 ans atteint 19,6 %, en hausse de 1,9 point. La non-reconduction de mesures d’aides ponctuelles, mises en œuvre en 2009 afin de limiter les effets de la crise sur les ménages modestes, et le gel du barème des prestations familiales en 2010, expliquent pour partie que cette population soit plus affectée.

Seules les catégories plus aisées échappent à la stagnation ou à la baisse du niveau de vie
Malgré un contexte de reprise économique en 2010, certes modérée, pratiquement toutes les catégories de la population subissent une baisse de niveau de vie en euros constants. Les neufs déciles de niveau de vie, seuils qui partagent la population en dix sous-populations d’effectifs égaux, des moins aisés aux plus aisés, stagnent ou diminuent (graphique). En particulier, pour la première fois depuis 2004, les déciles au-dessus de la médiane diminuent, alors que seuls les déciles inférieurs à la médiane avaient baissé en 2009.

La baisse est toutefois plus forte dans le bas de la distribution (entre ? 1,3 % et ? 1,6 % pour les trois premiers déciles) que dans le haut (? 0,3 % pour le 9e décile et une quasi-stabilité pour les trois précédents). En conséquence, entre le 1er décile, niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes, et le 9e décile, niveau de vie plancher des 10 % les plus aisés, le rapport est de 1 à 3,5 contre 1 à 3,4 en 2009 (tableau 1).

La seule évolution des déciles ne rend toutefois pas compte des tendances aux extrémités de la distribution des niveaux de vie. À contre-courant du reste de la population, le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 5 % de personnes les plus aisées repart à la hausse (+ 1,3 % en euros constants) après avoir stagné en 2009 (+ 0,2 %) [graphique]. (sur le site)

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