Gérard Jugnot interpellé pour répondre de sa consommation de feuilles de coca

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Dernière minute. Suite aux aveux de Gérard Jugnot, les enquêteurs de la brigade des Stups viennent d'interpeller l'animateur Frédéric Lopez et de le mettre en examen pour « incitation à la consommation de stupéfiants sur une chaîne du service public à une heure de grande écoute »

La Loi...
La provocation à l’usage ou au trafic de stupéfiants, par la publicité ou l’incitation ou la présentation sous un jour favorable des produits classés stupéfiants, (quel que soit le support choisi : vêtements, bijoux, livres, etc.) est punie de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, même si l’incitation est restée sans effet (article L3421-4 du Code de la santé publique). Les peines sont aggravées lorsque les mineurs sont visés (sept ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende). La provocation de mineurs de moins de 15 ans au trafic de stupéfiants est sanctionnée par une peine de dix ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.

L’un des objectifs de cette loi n’est pas d’éluder le débat sur la drogue, mais d’éviter le développement d’un « marketing » de promotion des produits stupéfiants.

http://television.telerama.fr/television/alerte-gerard-jugnot-interpelle...

Alerte ! Gérard Jugnot interpellé dans le cadre d’une affaire de stupéfiant
Le 15 septembre 2010 à 18h00

Selon nos informations, l'acteur et réalisateur Gérard Jugnot, 59 ans, aurait été interpellé hier soir à sa sortie des studios de France 2, où il participait à l'émission Retour de terre inconnue. Il a été placé en garde à vue pour répondre de sa consommation de feuilles de coca, un usage avéré par les images du documentaire Gérard Jugnot chez les Chipayas, récit d'un voyage en Bolivie réalisé pour le magazine Rendez-vous en terre inconnue.

Après la mise en cause de Jean-Luc Delarue dans un trafic de cocaïne, hier, cette deuxième affaire en deux jours risque de fragiliser la chaîne publique et son nouveau patron, Rémy Pflimlin – chez qui les enquêteurs ont également mené une perquisition. Infructueuse : ils n'ont trouvé que des feuilles de tilleul et de la poudre de verveine. Cette information exclusive prouve aussi que Ma vie au poste est en mesure de rivaliser avec le blog de Morandini. Pour bien mettre en valeur notre scoop, j'ai d'ailleurs suggéré aux responsables de Télérama.fr de reproduire la mise en scène de son site, tel qu'il se présentait hier matin :

Ça a de la gueule, non ? Pourtant, les collègues du ouaibe, ces indécrottables jansénistes, ne veulent pas de ce graphisme, estimant qu'il jure avec le rouge du logo Télérama.fr.

Revenons à cette affaire de stupéfiant et à l'implication de Gérard Jugnot. Comme moi, les policiers de la brigade des Stups ont dû être intrigués par une bande-annonce qui claironnait : « Rendez-vous avec un Gérard Jugnot inconnu mardi à 20h35 sur France 2. » L'acteur-réalisateur à la réputation irréprochable avait donc des choses à révéler sur sa personnalité ? Comme moi, les enquêteurs décidèrent de scruter Rendez-vous en terre inconnue, non pour faire la connaissance de bien braves Indiens très sympas mais pour découvrir, comme le promettait France 2, la face cachée du représentant de la tribu du Splendid. Comme moi, ils ne furent pas déçus : Gérard Jugnot apparaissait à peu près sur tous les plans. Quand il n'y était pas, surgissait immanquablement un plan de coupe sur son visage. Un plan qui montrait sa joue gonflée par les feuilles de coca.

La consommation régulière et abondante de Gérard Jugnot est donc avérée. J'imagine aisément la défense du suspect pendant sa garde à vue : « Oui, je le reconnais, mais j'étais obligé, c'était une question de politesse. » Se droguer au nom de la bienséance : voilà qui ne devrait pas convaincre les enquêteurs. Même si cette affirmation contient une part de vérité. Pour le comprendre, reprenons le cours de ce voyage pendant lequel l'addiction s'est développée.

Après trois jours de transit, l'animateur Frédéric Lopez et son invité Gérard Jugnot se firent conduire sur l'Altiplano bolivien, à 3 600 mètres d'altitude. Ils retrouvèrent un guide qui, pour les mettre à l'aise, leur proposa de mâcher un peu de coca. C'est ainsi que se produisit leur initiation à la drogue, avant un bivouac d'anthologie sur un lac de sel. L'affaire aurait pu en rester là. Dans Les Bronzés font du ski, les acolytes de Gérard Jugnot boivent de l'alcool de crapaud et mangent des tartines d'asticots sans pour autant en tomber accros.

Dès le lendemain, leur addiction allait pourtant devenir incontrôlable. Leur guide les conduisit à leur point de rendez-vous avec les Indiens Chipayas, en plein désert. Dans un mauvais français, il expliqua : « Quand ils vont venir, pour saluer les gens, il faut avoir la coca et l'alcool. J'ai préparé deux sacs. [Il leur tendit les sacs.] Ils vont vous offrir aussi un sac avec la coca et vous, vous donnez votre sac. »

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Une fois le deal effectué, le guide les laissa attendre leurs hôtes. Déjà passablement affectés par les effets de la drogue, les deux Occidentaux virent apparaître quatre chefs Chipayas juchés sur des vélos, qu'ils prirent d'abord pour des visions… Les cyclistes étaient bien réels. A peine descendus de leur monture, ils annoncèrent le programme. « On a apporté des bicyclettes pour que vous puissiez faire le trajet jusqu'au village. Mais avant de prendre la route, il faut mâcher un peu de coca et faire une offrande à la Pacha Mama. » Gérard Jugnot et Frédéric Lopez s'exécutèrent, puis goûtèrent l'eau de vie contenue dans une fiole en plastique. D'après la tête que fit Gérard Jugnot en l'avalant, je peut certifier que cette gnole possède un arôme à faire passer pour du diabolo menthe l'alcool de crapaud des Bronzés.

D'abord cantonnée à la coca, l'addiction de Gérard Jugnot s'étendit donc à l'alcool – un cas malheureusement classique de polytoxicomanie. Le résultat du mélange fut détonnant : « C'est… c'est… Là, je crois que c'est la feuille de coca qui… C'est insen, insen… c'est effarant le… c'est effarant je rêve quoi. » Frédéric Lopez, le visage crispé par l'hilarité, les yeux brillants comme une page d'accueil du blog de Morandini, hurlait de rire en voyant son acolyte traverser une rivière en équilibre sur un vélo – rivière à propos de laquelle Gérard Jugnot demanda avec incrédulité : « Y'a de l'eau dedans ? », comme s'il s'attendait à voir couler un fleuve de gnole.

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Dès leur arrivée dans la maison du chef de village, leur consommation franchit un nouveau palier. « Maintenant, on va partager la coca pour fêter votre arrivée. » Totalement décalqués, les invités peinaient à encaisser de telles doses. Frédéric Lopez, la mine radieuse même s'il tenait difficilement assis, tenta de justifier leur délabrement physique. « On n'est pas dans notre état normal », plaida-t-il, invoquant la longueur du voyage, l'altitude et le décalage horaire. Il ne voulait pas se ridiculiser en avouant qu'il supportait mal les stimulants de ses hôtes. Quelques minutes plus tard, affalé dans la maison qui leur était réservée, l'animateur interrogea son compagnon : « Impression de confusion ? » « Ah totalement ! Ça rend fou, totalement fou », reconnut Gérard Jugnot dans un éclair de lucidité. « On est défoncés, là », se réjouit Frédéric Lopez, avant que tous deux sombrent dans un sommeil béat.

Le lendemain matin, le commentaire annonça : « Cette journée n'est pas une journée comme les autres. » Les Chipayas, experts en hydrologie, allaient se réunir pour creuser un canal qui permettrait de dessaler une terre avant de la mettre en culture. Un travail qui nécessite génie et robustesse. Le chef expliqua à ses nouveaux terrassiers : « Pour travailler, il faut prendre de la coca : ça donne des forces et ça éclaircit les idées. » Gérard Jugnot et Frédéric Lopez obtempérèrent et se mirent au travail avec entrain. Ils mettaient tant de cœur à l'ouvrage que Gérard Jugnot s'arrêtait à peine pour admirer le paysage : « C'est beau mais ça secoue. » Comme son compère, il invoquait de faux prétextes pour masquer son manque d'habitude des drogues : « C'est l'ivresse des grands espaces, je pète un plomb. »

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A la fin de la journée, les deux néophytes avaient pris le pli. Ils donnaient l'impression d'avoir retrouvé de vieux potes. Avec les Chipayas, ils se chambraient comme des collégiens, se lançaient des blagues à deux balles qui les faisaient rire comme des malades. Les sacs de coca circulaient, les joues se gonflaient, les yeux brillaient. « C'est comme chez nous, à la campagne », jugea Gérard Jugnot, pété de rire à la vue du sanglant sacrifice d'un mouton. Il se dépensait sans compter pour effectuer divers travaux agricoles harassants. L'acteur se prit même d'affection pour un lama qu'il étreignit tendrement. Bref, les deux Français, sous l'effet de l'accoutumance, s'étaient parfaitement intégrés à la communauté des junkies Chipayas. « Ici, la vie va de soi, faut pas se poser trop de questions », constatait Gérad Jugnot, défoncé 24 heures sur 24.

Au bout de quelques jours, le commentaire annonça : « Ce matin n'est pas un matin comme les autres. » « Chouette, j'espère qu'on va beaucoup travailler ! s'exclama Gérard Jugnot. Je me sens de taille à irriguer le Sahara. » Pas de chance, il s'agissait simplement de marcher dix kilomètres pour aller chercher les enfants dans le village où ils sont scolarisés. L'occasion pour le jeune chef Chipaya d'expliquer l'importance de la transmission pour son peuple. « Nous devons préserver notre culture, les gens de la ville ont perdu la leur. » « Tiens, à propos de culture, j'en mâcherais bien quelques feuilles », approuva Gérard Jugnot.

Vint le déchirant moment des adieux. Gérard Jugnot, anéanti à l'idée de quitter cette communauté qui l'avait initié aux délices des psychotropes, ne put retenir ses larmes. Dans mon canapé, je m'effondrai en pleurs moi aussi. Un si bon acteur ! Un metteur en scène tellement sensible ! Ravagé par la drogue ! Perdu à jamais dans les paradis artificiels des indiens Chipayas… Quel gâchis !

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Alors que défilait le générique, Gérard Jugnot apparut en direct sur le plateau de Retour de terre inconnue. Pâle, nerveux, épuisé par le manque, il avait l'air d'avoir mal supporté le sevrage au retour du voyage. Il fit tout de même l'effort de livrer ses impressions, de répondre aux questions des téléspectateurs. Il soutint que le rire, la plaisanterie, était un moyen idéal de rentrer en communication avec des gens qui, finalement, sont très proches de nous. Cette explication ne trompait personne. Mais il aurait aggravé son cas en avouant que sa vie était devenu un désert affectif depuis qu'il n'était plus capable de se faire des amis sans avoir recours à l'effet désinhibant de la coca.

L'acteur dut également justifier ses pleurs de la fin du film. Il bredouilla quelque vague justification (« Je suis très ému. » « C'était très émouvant. »). Encore une fois, il ne pouvait avouer que la perspective du sevrage avait causé ses larmes, l'idée de ne pas pouvoir se balader dans Paris avec son sac de coca en laine de lama lui étant insupportable. La suite, vous la connaissez : Gérard Jugnot est sorti des studio de France 2 encadré par deux policiers. Destin fatal d'un homme victime d'un terrible effondrement moral.

Dernière minute. Suite aux aveux de Gérard Jugnot, les enquêteurs de la brigade des Stups viennent d'interpeller l'animateur Frédéric Lopez et de le mettre en examen pour « incitation à la consommation de stupéfiants sur une chaîne du service public à une heure de grande écoute ». Dans un communiqué, la direction de France 2 annonce qu'elle va soumettre David Pujadas à un test urinaire. Sa hiérarchie trouve en effet très suspect que le présentateur ait invité les deux malfaiteurs à faire la promo de leur émission dans son 20 heures – si ce soupçon se confirmait, il expliquerait l'origine de ses irrépressibles haussements de sourcils.

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Samuel Gontier

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