Moins de dépenses et plus d’alcool pour célébrer les Fêtes de 2019

Moins de dépenses et plus d’alcool pour célébrer les Fêtes de 2019
Un sondage conclut que les Québécois fabriqueront davantage leurs cadeaux et achèteront usagé

Marie-Ève Dumont
Mardi, 12 novembre 2019 13:06 MISE À JOUR Mardi, 12 novembre 2019 22:06
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Les Québécois dépenseront près de 200 $ de moins que l’an dernier pour la période des Fêtes en raison du fait qu’ils seront plus nombreux à fabriquer eux-mêmes leurs cadeaux ou à acheter de seconde main, croient des experts.

« Pour expliquer cette baisse, il y a un mélange de raisons financières et environnementales, soutient Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable. Le citoyen se sent bien en faisant un cadeau en mélangeant le local, le “fait maison”, le seconde main et l’écoresponsable. Il y a vraiment une tendance naissante de ce côté. »

Les consommateurs de la province débourseront aussi moins que le reste des Canadiens pour leurs achats de Noël. Ils n’offriront pas le même genre de cadeaux, selon un sondage mené pour le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) publié mardi.

Voici donc ce qui se profile cette année selon ce sondage ainsi que nos entrevues avec des experts.

Plus de bouffe et d’alcool
Les Québécois comptent débourser 17 % plus d’argent que les autres Canadiens en nourriture et alcool durant le temps des Fêtes, conclut le sondage effectué auprès de 2507 Canadiens.

« Ce qui nous caractérise comme Québécois par rapport au reste du pays, c’est notre joie de vivre, on aime triper. On tripe avec l’alcool et la bonne bouffe », souligne Jean Roy, directeur du département de marketing à l’Université de Sherbrooke.

« Au Québec, on aime se gâter, on aime partager et on est plus épicuriens. On aime ça être ensemble et ça se passe autour d’un verre et d’une table », ajoute Marc Fortin, président du CCCD Québec.

Plus de culture
Les Québécois sont aussi plus avides de culture que les gens du reste du pays. Ils dépenseront presque 15 % de plus pour des livres et de la musique.

« La culture est très importante aussi. Parce qu’on est francophones dans l’Amérique du Nord, on a ce besoin-là de consommer plus de notre musique ou de nos auteurs », explique M. Fortin.

Moins d’argent à dépenser
Les Québécois dépenseront 503 $ durant le temps des Fêtes, tandis que les Canadiens comptent accorder 792 $ pour leurs achats, toujours selon ce sondage.

« Quand on regarde le salaire moyen au Québec et la moyenne canadienne, il y a quand même une différence de 18 %. Il y a aussi une taxation plus élevée, deux éléments qui font qu’il y a moins de revenus disponibles », estime M. Fortin.

Cadeaux faits maison
La tendance du « Do it yourself (DIY) » (fais-le toi-même) est aussi en progression au Québec. De plus en plus de gens offrent des cadeaux qu’ils ont fabriqués eux-mêmes, que ce soit de la nourriture, des cosmétiques ou autres. Plusieurs créent aussi leurs propres emballages de cadeaux.

Pour certains, c’est une question de coût. Il est moins cher de faire ses produits soi-même que de les acheter, mais le respect de l’environnement vient aussi en tête de liste, selon Marie Beaupré, cofondatrice du blogue Les Trappeuses — l’une des plus importantes plateformes web écoresponsables de la francophonie.

« Je pense que l’intérêt grandissant pour le “fait maison” est clairement en lien avec la cause environnementale. J’ai l’impression qu’au Québec, l’environnement est encore plus sur la place publique qu’ailleurs au pays. Les gens sont donc plus conscientisés, ce qui fait en sorte qu’ils vont acheter moins. Le “fait soi-même” est une solution de rechange aux achats », insiste-t-elle.

Achat local
Les consommateurs sont aussi de plus en plus conscientisés à l’achat local pour le temps des Fêtes, en plus de favoriser l’économie de seconde main.

« L’achat local pour Noël est extrêmement favorisé au Québec. En particulier pour tout ce qui est alimentation. Il y a vraiment une recherche d’aliments locaux, de produits fins et des cadeaux fabriqués au Québec. Il y a aussi une forte augmentation des cadeaux [usagés], on est en train de déstigmatiser l’économie de seconde main », constate Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable.

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