Quand mon visage s'est écrasé contre le tapis sale et humide du Club Compassion, je voyais les ombres noires (et bleues) crier, courir partout et envahir notre havre de désobéissance civile.
L'utilisation du cannabis pour soulager les malaises est désormais un droit constitutionnel. Comment pouvons-nous comprendre l'illégalité d'un Club Compassion qui a comme seul but de permettre aux gens souffrants d'exercer leur droit constitutionnel dans un environnement structuré et soutenu?
L'on pourrait dire que la marijuana est une drogue comme la cigarette, le chocolat, le café, ainsi que les centaines de milliers de pilules que l'on vend en un an.
Le cannabis s'est vu injustement qualifier de dangereux. Plus que jamais, nous pensons que la prohibition qui touche cette plante ne vient pas des dangers potentiels qui lui seraient imputables, mais qu'elle est motivée par des intérêts particuliers qui, encore une fois, reportent l'être humain à un niveau de considération secondaire. Mais nous _ne es pas dupes. Les campagnes prohibitionnistes ne visent en aucun cas la santé, le bien-être et la sécurité des citoyens, mais servent des intérêts mercantiles, financiers et géopolitiques.
Dans la Chine ancienne, le cannabis n'était pas seulement utilisé comme nourriture ou comme papier, pour ses fibres ou son huile, mais aussi bien comme plante médicinale, tel qu'en fait mention l'Empereur de Chine Sheng Nung (2700 av. J.-C.). Au Xe siècle après Jésus-Christ, le Cheng-lei-pen-ts'ao fait état de l'utilisation du cannabis afin de freiner les épidémies, d'éclaircir le sang, de faire baisser la température, de soulager la diarrhée et de calmer les rhumatismes. Il sera plus tard utilisé comme antibiotique et pour réduire la nausée, pour stimuler l'appétit ou favoriser le sommeil. Dès 1578, il sert contre les hémorragies, la lèpre et la dysenterie.
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