Dans cet Avis, le Comité permanent de lutte à la toxicomanie (CPLT) explique que la politique québécoise en matière de drogues se fonde encore sur une vision traditionnelle dans ses objectifs, soit la réduction de l'usage. Le CPLT recommande un virage global de cette politique vers une approche de réduction des méfaits.
L'approche de réduction des méfaits en matière de drogues comprend deux volets: la réduction des risques liés l'usage (ex. Opération Nez Rouge, chauffeur désigné) et la réduction des conséquences négatives liées à l'usage (ex. travailleurs de rue oeuvrant à la prévention du VIH, ou encore matériel d'hygiène pour rendre l'injection plus sécuritaire dans les prisons). Cette approche est novatrice en regard de l'approche traditionnelle visant essentiellement à diminuer l'incidence et la prévalence de l'usage.
Depuis les années 1990, il est clair que l'État cherche à réduire ses dépenses, et le secteur de la toxicomanie n'échappe pas à son regard. Comme le souligne avec vigueur le rapport du procureur-en-chef Cain en Colombie Britannique, la répression coûte extrêmement cher, tant par ses pratiques que par ses résultats.
Texte de Line Beauchesne, Ph.D., professeure agrégée du Département de criminologie de l’Université d'Ottawa, publié dans la revue Options politiques Vol. 19(8) , 24-27 (1998).
Le mythe : La politique des Pays-Bas en matière de marijuana est un échec. La loi hollandaise, qui tolère l'achat, la vente et l'usage du produite dans ses lieux publics, a abouti à des taux accrus d'usage de la marijuana, en particulier chez les jeunes.
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