La monopolisation du marché par la légalisation fédérale est une imposture

Cette photo explicite ma critique de l'oligopole fédéral de production du cannabis légal.

Questionnaire au sujet de la gestion du cannabis au Québec

Les produits d'un dispensaire de cannabis – Photo: Beverly Yuen Thompson sous licence CC BY-NC 2.0
La loi fédérale tolère (à ne pas confondre avec autorise) jusqu’à un maximum de quatre plants et ceux-ci ne doivent pas être cultivés à l’extérieur. La loi québécoise ne tolère aucun plant et force la population à s’adresser aux tribunaux pour obtenir le droit de faire pousser du cannabis à domicile. Objectif atteint?
Le gouvernement provincial a démontré sa faiblesse et son incurie quant à la gestion du cannabis. Il laisse le fédéral déterminer qui cultivera et transformera le pot vendu au Québec. Sans le Code criminel, Ottawa n'aurait aucun pouvoir d'intervenir et d'empêcher l’instauration d’un marché de proximité avec les acteurs locaux. Avec la création d’une régie québécoise, le marché serait administré plus ouvertement, ce qui favoriserait l’ouverture de coffee shops et permettrait une production commerciale inspirée du modèle des microbrasseries. Objectif atteint?
Seuls les producteurs autorisés par Santé Canada produiront du cannabis véritablement légal. Cet oligopole exclut les artisans actuels. De son côté, Québec ne démontre aucune intention de considérer le marché existant ni d’intégrer les artisans comme des acteurs légitimes. Objectif atteint?
Ottawa ne s’implique pas, et Québec prévoit vendre 60 tonnes de cannabis par année sans désigner d’établissements où il sera permis de fumer, déléguant ainsi la question aux municipalités. Or, plusieurs municipalités tentent d’exclure les amateurs des lieux publics, ce qui les obligerait à consommer à domicile, alors que la loi québécoise accorde aux propriétaires la possibilité de modifier unilatéralement leurs baux pour interdire la consommation de cannabis. Objectif atteint?
En juillet 2018, les médias ont diffusé 5 articles favorables au cannabis contre 200 défavorables, dans lesquels les amateurs sont généralement décrits comme des déviants à pénaliser ou à soigner. Le gouvernement du Québec interdit non seulement la publicité, mais également la diffusion de toute information sur la culture ou les bienfaits du cannabis. Objectif atteint?
Faites nous part de vos préoccupations par rapport aux enjeux ci-haut ou de toute autre question liée au cannabis.
Préparez-vous à voir encore ce genre de spectacle policier!

Notre parcours vers la normalisation est loin d’être terminé.

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