Pour un cannabis social
Pacifique Plante préstente un modèle d’organisation indépendant de l’État
Montréal, mardi 20 août 2012 — Forte de son expérience personnelle inspirée des pratiques européennes, la chef du Bloc Pot, Pacifique Plante, a dévoilé aujourd’hui les détails de son modèle de régulation et de contrôle de la production de cannabis : le « Club social de cannabis », un modèle d’organisation indépendant de l’État qu’elle souhaite voir s’implanter à la grandeur de la province.
« En Espagne, un des apports indiscutables des Cannabis Social Clubs (CSC) est la réduction des risques, tant du point de vue de la consommation, puisque les utilisateurs ont accès à des substances non frelatées, que du point de vue légal, puisqu’ils peuvent enfin accéder à la substance sans avoir de contact avec le crime organisé », a tenu à souligner Pacifique Plante.
« Aussi, parce qu’il est une proposition de citoyens intégrés dans la société et ses institutions, ce modèle réduirait de façon générale les grands problèmes associés au cannabis; il diminuerait l’ampleur du marché noir, donnerait accès à des substances contrôlées et de qualité, et, notamment parce qu’il empêche l’accès au produit aux mineurs et qu’il impose une limite quotidienne de consommation, réduirait la probabilité de mauvaises utilisations du produit », soutient-elle. « C’est pour ces raisons qu’il est grand temps que l’on s’organise pour le mettre en application, ici et maintenant. »
Jouant en quelque sorte le rôle de l’État, parce que régulant et contrôlant l’ensemble des activités liées au cannabis, de la production à la consommation, ce modèle, la chef du Bloc Pot en fait l’expérience depuis quatre ans. Tous les échanges, pratiques et procédures — bien qu’ils ne peuvent être divulgués avec précision parce que toujours illicites — sont documentés en vue d’une démocratisation, voire d’une implantation massive, ce qui permettrait « de protéger les citoyens et de réduire les risques de l’activité ». Et ce, en plus de permettre aux consommateurs de s’affranchir des réseaux souterrains qui comblent actuellement la demande, finançant par le fait même le crime organisé, les conflits entre clans, voire la corruption gouvernementale.
Répondant à la structure d’un organisme à but non lucratif (OSBL), au sein duquel personne ne tire de dividendes et régi selon les lois de l’économie sociale, le modèle proposé par Pacifique Plante et le Bloc Pot en est un fortement inspiré de la désignation « open source », où la production, dans l’idéal, serait libre et ouverte au public.
Il est formé par une association de personnes qui, d’un commun accord, fait le choix de s’émanciper de la prohibition en se dotant d’une structure autonome, gérée par une assemblée générale — avec un président, un secrétaire et un trésorier élus. Ensemble, ces individus investissent pour se procurer de l’équipement adéquat, loger leurs activités et défrayer les coûts de la production; ils exercent donc, à titre d’entité indépendante, un contrôle sur toute la chaîne de production.
Considérant la masse critique d’amateurs de cannabis, évaluée à plus d’un million d’individus, si cette dernière s’organise et se solidarise, l’application d’un tel modèle au Québec, dont l’efficacité a été plus que prouvée à l’international, pourrait avoir d’importantes retombées positives, avec pour première conséquence un assainissement substantiel du produit et de son industrie.
« Il faut nous prendre en main et nous donner les moyens de nous affranchir de l’actuel système, défaillant, immoral et corrompu; j’en appelle à tous les amateurs de cannabis : organisons-nous! », a conclu la chef — que l’on peut par ailleurs voir et entendre dans cette capsule vidéo.
LIRE LA SUITE : Pacifique Plante s'engage à ne fournir que du cannabis contrôlé et de qualité
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Source
Bloc Pot
blocpot@blocpot.qc.ca
Notes :
Le Bloc Pot est la seule organisation au Québec qui défend les droits de tous les amateurs de cannabis, du producteur au consommateur, et qui mène une lutte acharnée contre la prohibition.
Le Bloc Pot ne vise pas nécessairement à remporter les élections, il cherche à « enterrer » la prohibition et son système politique.
La prohibition est donc une loupe grossissante des torts et travers de notre démocratie libérale qui a imposé la prohibition et l'a maintenue.
En d'autres mots, elle démontre de façon éclatante l'illégitimité des institutions actuelles dans sa guerre contre le cannabis.
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